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Agora étudiante : pour ou contre l’écriture inclusive ?

Huit étudiantes et étudiants prennent position sur l’écriture inclusive.

Parker Le Bras-Brown | Le Délit

Note sur la forme

Dans le cadre de cette édition spéciale portant sur l’écriture inclusive, nous nous sommes questionnés sur la meilleure formule à employer pour aborder cet enjeu. Selon sa déclaration de principes, Le Délit doit  « donner une voix » aux 7 589 francophones de McGill. À cette prémisse s’ajoute également le devoir d’encourager « le dialogue et l’expression de points de vue différents dans un contexte de respect et de reconnaissance des droits individuels et collectifs et de non-discrimination ». 

Comme l’agora dans les cités-États grecques, ce journal devrait être un espace où chacun et chacune pourrait exprimer librement son point de vue, sans discrimination à l’égard des opinions défendues. C’est donc pour cette raison que nous avons opté pour une formule qui permettrait la dissidence et la pluralité des points de vue. Dans cette « agora » où huit personnes sont intervenues, trois textes sont en faveur de l’écriture inclusive, trois sont en désaccord avec et deux restent en retrait, dans la zone du « ni pour, ni contre ».

Ce format n’est bien sûr pas parfait : la brièveté des textes, nécessaire pour rendre possible la parution d’autant d’opinions différentes au sein d’une même édition, ne permet pas de détailler en profondeur une prise position sur l’enjeu abordé. En ce sens, il est fort possible que certaines interventions laissent le lecteur et la lectrice sur leur faim. Alors, rien ne l’empêchera de nous contacter afin de faire paraître une lettre en guise de réponse, que ce soit à un texte en particulier, à l’ensemble d’un camp ou à tous autres aspects de l’agora. Après tout, cette agora n’est pas une finalité, mais bien un simple extrait d’un discours plus grand que cette menue édition.

Gali Bonin et Rafael Miró


Les textes

Le mythe du masculin comme genre neutre

Raphaëlle Décloître

On entend parfois que la langue française n’aurait pas besoin de l’écriture inclusive (que l’on perçoit souvent, et à tort, comme une féminisation de la langue) dans la mesure où le masculin pourrait faire office de genre neutre – ce qu’on appelle le masculin générique. D’une part, la langue française ne possède pas de neutre à proprement parler : dans le passage du latin au français, le neutre (un troisième genre, distinct du masculin et du féminin) s’est progressivement fondu dans le masculin, auquel il ressemblait relativement. Le masculin, depuis le bas latin, est donc pleinement un masculin. 

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D’autre part, la valeur de neutralité du masculin n’est tenable qu’en contexte pluriel puisqu’au singulier, le genre suit le sexe dans la désignation d’une personne particulière. La pratique du générique pluriel peut toutefois introduire une confusion, comme le souligne l’OQLF : face à une appellation de personnes au masculin, il faut faire un effort de décodage supplémentaire pour déterminer s’il s’agit d’un masculin générique (censé désigner aussi les femmes) ou d’un masculin à valeur spécifique ne désignant que les hommes. 

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Au-delà de la marge d’erreur, il va sans dire qu’à l’heure d’une lutte accrue en faveur de l’égalité, l’emploi du masculin pluriel à valeur neutre n’est pas souhaitable : le genre grammatical affecte l’interprétation du discours, de sorte qu’étendre en toutes circonstances le « cas non marqué » est une maladresse sociale. Le masculin, même générique, reste un masculin, et son emploi ne neutralise pas la langue. En outre, les causes de sa prévalence (soutenue, sans surprise, par la réactionnaire Académie française) ne trompent personne : le masculin serait le « genre noble » et les femmes devraient être honorées de s’y ranger, car le pouvoir qu’elles ont acquis « se dit grammaticalement au masculin ». Les femmes seraient donc effacées ou promues par le masculin — c’est bien le cas de le dire : il n’y a rien de neutre dans cette logique. 

Délire idéologique, dédale grammatical

Ana Popa

À l’école primaire, on m’a appris que « le masculin l’emporte sur le féminin ».
On m’y a aussi appris qu’une blanche vaut deux noires. La musique serait-elle vecteur de racisme ?

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Le fait même qu’une personne puisse être contre l’écriture dite « inclusive » en choque visiblement certains. Cette prise de position ne revêt pas d’un manque de tolérance, mais d’un refus de céder à la fantaisie bien-pensante voulant que la langue française marginalise, invisibilise qui que ce soit et que la féminisation abusive des mots pourrait changer les mentalités en faveur des femmes. 

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« Le masculin l’emporte sur le féminin. » Voilà d’où semble partir cette lubie. On nous a martelé pendant de longues années qu’en français, il y a deux genres, le masculin et le féminin, et qu’au pluriel, c’est toujours le masculin qui l’emporte. Or, il existerait un troisième genre : le neutre. 

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Si je vous dis que dans ma chambre, « il fait froid », je ne vous parle évidemment pas d’un homme qui serait venu baisser le thermostat. Ce « il » impersonnel n’appartient pas au genre masculin, mais plutôt au genre neutre. Il en va de même pour un pluriel à la suite d’une énumération combinant des éléments féminins et masculins : ce « masculin » qui dérange tant serait en fait neutre. La neutralité nous convient-elle ou tenons-nous absolument à être spécial‑e ? 

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L’écriture inclusive n’a rien d’inclusif. Telle qu’employée le plus communément, elle exclut les personnes qui ne s’identifient ni au genre masculin ni au genre féminin. Elle constitue également, de par sa graphie tronquée, une entrave à la lecture de personnes atteintes de dyslexie ou de divers troubles cognitifs et rend généralement les textes inaccessibles par l’écoute pour les personnes non voyantes. 

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On se plaît à s’autoproclamer woke, à dénoncer sans discernement, à se féliciter d’avoir accompli quelque exploit imaginaire. Face à l’iniquité, la langue peut être une arme précieuse.  
Utilisons-la à meilleur escient.

Les anonymes dans la foule

Elissa Kayal

Bien que je ne sois pas activement contre l’écriture inclusive et que je comprenne sa valeur de contrepoids historique, je ne lui accorde pas autant d’importance que la grande majorité des personnes qui la revendiquent. L’inclusivité langagière est nécessaire, mais je crois qu’elle est faussement appliquée dans sa forme actuelle. Un groupe nominal collectif, selon moi, n’a pas le mandat de représenter une entité ou une individualité sociale : il se doit d’exister dans sa généralité la plus simple et évidente, de transmettre clairement le signifié qu’il porte. Un groupe nominal collectif, d’ailleurs, ne pourra jamais être entièrement inclusif. 

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Pour cette raison, il m’importe peu qu’il soit masculin ou féminin, tant et aussi longtemps que le sens véhiculé n’est pas encombré — ce qui peut arriver, surtout dans des textes scientifiques ou philosophiques dont la lecture est déjà assez ardue. Certaines stratégies d’écriture inclusive, moins invasives, répondent mieux à cette tâche bien pragmatique.

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Le plus grand danger encore, c’est de penser que l’enjeu de l’inclusivité langagière se résume simplement à une histoire d’écriture inclusive grammaticale. Personnellement, le seul plaisir que me procurent « le·la spectateur·rice » ou « les étudiant·e·s » est le fait que l’on sait toujours accorder nos groupes nominaux et nos participes passés. L’écriture inclusive est inclusive seulement dans le sens qu’elle répond à un sexisme historique : au-delà de cette perspective, pratiquement, elle n’est qu’inclusivité de décor. Aujourd’hui, il ne suffit pas d’ajouter des points et des e, des spectatrices et des étudiantes dans une foule anonyme. Parlons de femmes, parlons d’individus, nommons-les.

L’écriture végane

Béatrice Gaudet

L’écriture inclusive, c’est comme le véganisme. Quelque publications sur Instagram rassurent les gens qu’il vaut mieux qu’on soit plusieurs véganes imparfait·e·s que seulement quelques véganes irréprochables. C’est mon cas : je suis loin de toujours utiliser l’écriture inclusive. J’ai commencé à l’utiliser dans un travail que personne ne lirait sauf le professeur. Ensuite, je l’ai utilisée dans mes textos, avec des ami·e·s qui savaient déjà c’était quoi. Maintenant, je l’utilise dans mes stories Instagram, dans mes travaux, et quand je parle. Certaines personnes avec qui j’en ai parlé m’ont dit qu’iels n’aimaient pas ça, que ça alourdissait les phrases, que ce n’était pas naturel. Pourtant, ces mêmes personnes ont appris l’orthographe française, qui comporte elle aussi son lot de lettres apparemment inutiles et superflues. C’est sûr que c’est dur de dire « iel·s » à voix haute ; je ne me sens pas mal de lui préférer le « y » québécois. L’important c’est d’essayer, même si ce n’est pas parfait. 

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L’écriture inclusive, c’est comme le véganisme. Il y a des malaises, comme la première fois que tu dis à ton grand-père que tu ne mangeras pas de steak ce dimanche ou que tu remets un travail à un·e professeur·e qui dit « l’homme avec un grand H » dans ses cours. Mais tu peux toujours revenir en arrière, boire un peu de lait de vache dans ton café ou oublier de dire « celles et ceux » pendant une semaine. C’est normal de se donner du lousse parce qu’on se sent paresseux·ses. Il faut choisir ses batailles. 

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J’ai lu mon premier livre rédigé en écriture inclusive cet été. Après avoir lu l’introduction, j’étais fatiguée mentalement. Moi, une personne déjà vendue à la cause depuis longtemps, je trouvais que les terminaisons féminines et les nouveaux pronoms freinaient ma lecture. Le lendemain, j’ai commencé le premier chapitre. Au final, c’était juste l’introduction qui était plate, écriture inclusive ou pas. Au fil des pages, l’orthographe s’est effacée pour laisser place au message du texte. La seule chose qui ne s’est pas effacée, c’est la présence des femmes.

L’écriture exclusive

Gabriel Carrère

La vocation de la langue n’est pas de représenter, et encore moins d’être politique, mais de permettre de s’exprimer. C’est donc un outil, dont le premier objectif est d’être efficace, lisible et compréhensible : dans toutes les langues, les mots les plus couramment utilisés (« oui », « merci ») ont tendance à être courts et facilement prononçables. Ce qui compte avec un outil, c’est l’utilisation qu’on en fait : la phrase « les hommes et les femmes sont égaux », bien qu’écrite au genre neutre, n’est pas sexiste. Faire un procès en sexisme aux règles d’accord classiques est un peu facile. 

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Il existe donc en français un genre neutre : dans le cas d’un groupe de genres divers, par commodité, on écrit au plus court — c’est-à-dire au genre neutre, qui prend la forme du masculin. On reproche à ce genre d’être « invisibilisant » pour les femmes. En réalité, il l’est pour tout le monde ! Car, bien souvent, le genre des sujets d’une phrase nous importe peu. La phrase « les Montréalais sont accueillants » n’a pas pour autre objet que de louer l’hospitalité des habitants de Montréal. Et, sans effort, le lecteur comprend que la phrase désigne toute personne s’identifiant comme Montréalaise. Surcharger la phrase de points médians n’apporterait donc rien, et rendrait la lecture indigeste. Le genre neutre est exhaustif : il englobe tout, là où l’écriture inclusive exclut et crée une dichotomie entre masculin et féminin. Quid des identités de genre plurielles ?

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C’est, enfin, une mesure qui complexifie une langue française déjà mal maîtrisée : en France, le classement PISA pointe du doigt l’inquiétant niveau de français des élèves de primaire, en baisse constante depuis 30 ans, et ce, particulièrement au sein des milieux les plus modestes. En imposant l’écriture inclusive dans la langue, les militants de cette cause ajoutent un peu plus à la discrimination culturelle subie par les milieux les moins favorisés. Et que dire de l’impact de ces néologismes sur les personnes atteintes de dyslexie, ou malvoyantes ? L’écriture inclusive, alors qu’elle est défendue par la gauche (universitaire et bourgeoise, certes), exclut donc en ce sens les plus vulnérables.

Toutes les écritures inclusives ne se valent pas

Rafael Miró

Il est indéniable, à mon avis, que la langue française, tel qu’elle a évolué depuis le 17e siècle, invisibilise les femmes et les personnes de genre non conforme. Il est également indéniable que l’écriture inclusive, comme toute modification linguistique, n’est pas sans conséquence, puisqu’elle rend l’usage et l’écriture de la langue plus compliqués et, par là même, moins accessible.

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Un très grand nombre de stratégies d’écriture inclusive ont été développées depuis les années 1970, surtout au Québec où l’on a longtemps été à l’avant-garde de cette réflexion. Certaines sont moins invasives et rébarbatives que d’autres. Par exemple, pour parler des spectateurs d’un concert en évitant la règle du masculin qui l’emporte, on peut utiliser « les spectateurs et les spectatrices », « les spectateurs(rices)», « les spectateurs-rices » ou tout simplement dire « le public ». Ces formes ont l’avantage d’être faciles à apprendre et à lire pour tout le monde, même pour celles et ceux qui ont quitté les bancs d’école depuis longtemps. 

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Depuis quelques années, la forme utilisant les points médians s’est implantée en France, où la plupart des gens viennent d’être initiés à l’enjeu de l’écriture inclusive ; elle tend désormais à s’importer au Québec. Or, parmi toutes les formes d’écriture inclusive qui existent, celle-ci est l’une des plus difficiles à bien utiliser, et, très franchement, l’une des moins esthétiques. Puisqu’elle prend la forme d’une nouvelle règle grammaticale, elle a tendance à être utilisée de manière intégrale et sans compromis, c’est-à-dire que les adjectifs (égaux·les) les déterminants (le·a) les pronoms (ceux·celles-là) et même les participes-passé-employés-avec‑l’auxiliaire-avoir-mais-placés-devant-le-complément-direct doivent toujours être « médiantés », ce qui n’est pas sans difficulté pour les non-initiés.

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Cette forme n’est pas nécessairement plus inclusive que les autres. Il est cependant certainement plus difficile d’apprendre à l’écrire et à la lire. Outre le simple désagrément, qui finit bien par s’estomper avec le temps, cette complexification inutilement élevée de la langue contribue à rendre le français et son orthographe encore plus élitistes et inaccessibles qu’ils ne le sont déjà. Rappelons-nous qu’en dehors de notre bulle universitaire, près de la moitié des personnes au Québec éprouvent des difficultés à lire ou à écrire. Si l’on veut généraliser l’usage de l’écriture inclusive et vraiment mettre fin à l’invisibilisation de la femme dans la langue française, il faudrait penser à la garder le plus simple possible, afin de véritablement inclure tous les membres de notre société.

Des jugesses et des autrices

Laurence Casavant-Nault

Jugesse, médecine, archière : aujourd’hui tous considérés comme vieillis, ces mots désignaient pourtant des femmes exerçant la profession de juge, médecin et archer entre les 12e et 15e siècles. L’exclusion subséquente des femmes de la scène professionnelle publique a mené à la modification du sens même de la version féminine d’un métier afin qu’elle ne désigne que la femme de celui qui exerce. 

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Avec l’inclusion des femmes au sein de divers métiers qui leur étaient autrefois hors d’atteinte, on a assimilé dans de nombreux cas le féminin d’un emploi à son masculin générique. Lors de la dernière décennie, la France s’est divisée quant à l’expression « Madame le ministre », puisque le langage commun voulait que « Madame la ministre » fasse uniquement référence à l’épouse d’un ministre : hors de vue l’idée qu’une femme occupe une telle position ! L’Académie française a finalement consenti en 2019 à tolérer l’emploi du féminin pour les noms de métiers, cinq ans seulement après avoir qualifié cette proposition de « véritable barbarisme » et de « péril mortel pour la langue française ». Le masculin qu’on dit aujourd’hui « neutre » a aussi servi à discriminer les femmes : en 1915, la Cour d’appel du Québec rejette la demande d’une Mme Langstaff désirant passer les examens du Barreau sous prétexte que le terme « avocat » exclut la femme de facto. 

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La langue française s’est souvent montrée intraitable en ce qui concerne toute modernisation : depuis quatre siècles, l’Académie française se pose en véritable cerbère de sa précieuse orthographe. Pourtant, les changements apportés par les Immortels à la langue de Molière via les éditions ponctuelles de son dictionnaire visent à mettre fin à une anomalie, à une incohérence, ou, simplement, à une hésitation. Ne serait-il donc pas cohérent que le langage exprime avec justesse la réalité moderne où la femme est tout aussi apte que l’homme à être désignée par le terme auteur ? L’utilisation d’autrice vient ici mettre fin à l’hésitation (auteur ou femme-auteur?) avant même qu’elle naisse, simplifiant effectivement la langue tel que le veut le mandat de l’Académie.

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Bien que le masculin générique demeure toujours la règle d’accord en ce qui a trait à un groupe mixte, désigner une femme par son titre contribue à raffermir sa place en tant qu’être distinct : non plus un professeur qui s’avère ne pas être un homme, mais bien une professeure évidemment femme. Le langage étant l’artisan de nos pensées, c’est avec une simple féminisation de ces termes réappropriés que l’on affirme la légitimité de la femme sur la scène publique via une langue qui a trop souvent occulté ce deuxième sexe.

Dénaturer la langue

Marie de Santis

Depuis toute petite, j’ai développé un grand amour envers le français, principalement en dévorant des classiques. J’ai pu m’extasier devant les soliloques de Proust, le lyrisme de Hugo et la prose lancinante de Duras. En plus d’apprendre bien des choses fondamentales, j’ai pu constater la richesse de la langue française, de sa grammaire, de son vocabulaire et de ses attributs. Il s’agit d’une plateforme tellement riche, expressive et somptueuse, mais qui demeure suffisamment stricte dans ses règles pour assurer un niveau de sophistication extraordinaire qui la rend unique. 

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Alors que je participais au Prix littéraire des collégiens en 2019, il m’a été donné de lire un ouvrage rédigé à l’aide d’écriture inclusive, Querelle de Roberval. Bien que j’appréciais l’intrigue, la construction générale du roman et sa qualité stylistique, j’étais systématiquement et brutalement coupée du caractère agréable de l’expérience par les apparitions sournoises du point médian. Cela conférait à l’ouvrage un air de texte administratif, réduisait sa fluidité et lui apportait une lourdeur non nécessaire. En tant que lectrice féminine, je me suis sentie bien plus irritée qu’incluse. 

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Le français est une langue musicale : scinder des mots avec des outils de ponctuation censés servir à toute autre chose réduit son esthétisme de manière draconienne. De façon plus importante, le français est une langue fondamentalement intelligente : on commet une grave erreur en ignorant que les mots, bien que dotés d’une personnalité grammaticale féminine ou masculine, restent sémantiquement neutres. Sacrifier la latitude créative et tout le potentiel qu’elle génère au profit d’un politiquement correct servant à nettoyer la langue d’un supposé sexisme qui ne lui est en aucun cas inhérent me paraît être désastreux pour le milieu littéraire, et pour le bien-être de notre langue en tant que tel.


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