Archives des Campus - Le Délit https://www.delitfrancais.com/category/actualites/campus/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Wed, 10 Sep 2025 15:30:45 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 Soccer : McGill passe complètement à côté de son match d’ouverture https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/soccer-mcgill-passe-completement-a-cote-de-son-match-douverture/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58436 Les Redbirds se sont inclinés 0-4 face à Laval au terme d’un match difficile.

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À l’occasion du premier match de soccer à domicile de la saison 2025–2026, les Redbirds – la section masculine du sport universitaire mcgillois – ont affronté le Rouge et Or de l’Université Laval ce dimanche 7 septembre. Le stade Percival-Molson baigné de soleil, l’orchestre de McGill dans les gradins prêt à donner de la voix pour ses athlètes, et un public entonnant des chants à la gloire des Redbirds, toutes les conditions étaient réunies pour assister à un match d’anthologie.

0’ Le coup d’envoi est donné, McGill s’empare du ballon et installe progressivement un jeu de possession, prudent, mais stérile. 6’ Contre favorable en faveur du Rouge et Or, suivi d’un face à face manqué contre le gardien. 12’ Incursion de l’attaquant mcgillois dans la surface, suivie d’une frappe puissante effleurant la barre. 23’ Action solitaire du numéro 7 Rouge et Or ; il transperce la dernière ligne de défense et enroule au second poteau. But 0–1, Laval mène la danse. 27’ Corner pour Laval, long ballon flottant suivi d’une splendide reprise de volée. Laval 2, McGill 0 ; les Lavallois exultent. 31’ Incursion de l’ailier gauche de Laval dans la surface, enchaînée d’une frappe, le gardien se déploie complètement et réalise un arrêt miraculeux. Les Redbirds frôlent la catastrophe. 39’ Penalty transformé pour Laval, le Rouge et Or mène 3–0, le stade est abasourdi. 60’ But de Laval. C’est le naufrage. McGill est mené de quatre buts à domicile. 70’ De multiples changements du côté de McGill permettent de multiplier les offensives jusqu’à la fin du match, en vain. 90+3’ L’arbitre siffle la fin du match et scelle la deuxième défaite consécutive des Redbirds cette saison. Les joueurs rentrent au vestiaire, frustrés. Les Martlets – l’équipe féminine – sauveront l’honneur en l’emportant 1–0 face à Laval plus tard dans l’après-midi.

Le pointage final, amer, ne reflète cependant pas la physionomie du match. Les Redbirds se sont montrés combatifs et entreprenants, ce sont avant tout quelques erreurs défensives et une cruelle inefficacité offensive qui leur a fait défaut. Interrogé sur les objectifs cette saison, Elias Farhat, milieu de terrain des Redbirds se veut rassurant : « Nous voulons continuer sur la même lancée que la saison précédente et jouer les nationals à Toronto à l’issue de la ligue provinciale ».

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5 km sur le campus https://www.delitfrancais.com/2025/09/10/5-km-sur-le-campus/ Wed, 10 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58439 Le club de course des étudiant·e·s de McGill organise sa première course.

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Ce dimanche 7 septembre, aux alentours de dix heures, l’allée principale de l’Université McGill s’est mise à résonner sous les foulées de 275 coureur·euse·s lancé·e·s pour une course de cinq kilomètres sur le campus. Le club de course des étudiant·e·s de McGill y organisait sa toute première course.

Dossards, chronomètres, ligne de départ et d’arrivée… Il s’agissait bel et bien d’une compétition. Pourtant, depuis sa création en 2015, le club revendique une tout autre approche de la course à pied : s’établir en contrepoint au culte du record personnel à tout prix. Interrogée par Le Délit, Acadia, vice-présidente du club et chargée de l’organisation de la course, insiste : « L’ambition est de s’éloigner de la surperformance (tdlr) » et de promouvoir ce sport comme espace de convivialité, de sérénité, d’épanouissement.

Si cette course est une première pour le club, elle n’est nullement sa première initiative destinée à rassembler les adeptes de la pratique. Tout au long de l’année, l’association propose cinq sorties hebdomadaires, courues à des rythmes variés afin d’ouvrir la pratique à des coureur·euse·s de tous les niveaux. La prochaine aura lieu le mercredi 10 septembre à dix-huit heures, avec comme point de départ le monument à sir George-Étienne Cartier, et vise à favoriser l’intégration des étudiant·e·s fraîchement arrivé·e·s à McGill.

Harry Pitman

Prendre contact avec la Ville et le Service de police de la Ville de Montréal, avec l’administration mcgilloise, trouver des partenaires, régler la question du chronométrage individuel, penser le parcours, promouvoir l’événement, commander les dossards… C’est ce sur quoi travaillent les membres de l’exécutif depuis un an et demi. Un processus fastidieux que décrit Acadia, mais qui semble avoir porté ses fruits : aux 200 dossards initialement prévus, il a fallu en ajouter 75 supplémentaires pour répondre à une demande plus forte qu’anticipé.

À l’approche de la fin d’OAP, de Frosh et de la période d’ajout ou d’abandon de cours, Acadia espère que cette course aura servi de point de rencontre énergisant sous le signe du bien-être pour (ré)accueillir les étudiant·e·s sur le campus à l’aube d’un nouveau semestre.

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Une nouvelle année à la tête de l’AÉUM https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/une-nouvelle-annee-a-la-tete-de-laeum/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58201 Dymetri Taylor nous parle de ses projets pour l’année à venir.

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À l’approche de la rentrée, Le Délit s’est entretenu avec Dymetri Taylor, président de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM). Taylor, étudiant en sciences politiques et en psychologie, entame actuellement sa deuxième année à la tête de l’AÉUM. Lors de l’entrevue, le président nous a fait part de ses réflexions sur la dernière année, ainsi que de ses objectifs pour celle à venir.

« Le président souhaite avant tout établir un rapport de collaboration, afin que rien n’empêche l’AÉUM de mener à bien ses nombreux projets au cours de la prochaine année »

Une confiance à rétablir avec McGill

Son premier mandat a été marqué par de nombreux rebondissements : d’abord une tentative de destitution en décembre 2024, suivie de la rupture du mémorandum d’accord entre l’AÉUM et l’université en avril 2025. Bien que la rupture n’ait pas été totale – l’administration est entrée en négociations avec l’association, promettant de tenir le corps étudiant au courant du processus – la nouvelle a causé des secousses majeures au sein de l’AÉUM. Taylor confirme que le courriel annonçant la rupture, envoyé en avril par l’administration, n’avait « pas été le plus agréable à lire (tdlr) » pour les représentants de l’association, qui venaient tout juste de finaliser le mémorandum en question deux mois auparavant. Cela étant dit, il se dit optimiste face à l’avenir des relations entre McGill et l’association étudiante. Après de longs mois de négociations, l’annonce d’un nouveau mémorandum d’accord serait, selon lui, imminente. Ce futur accord donnerait d’ailleurs le ton de la relation entre les deux partis pour l’année prochaine. Taylor espère maintenir une relation de travail solide avec l’administration – bien qu’il ne s’attende pas non plus à travailler tout à fait « main dans la main » avec elle. Le président souhaite avant tout établir un rapport de collaboration, afin que rien n’empêche l’AÉUM de mener à bien ses nombreux projets au cours de la prochaine année.

Impliquer et rassembler les étudiants

Quant à la nature de ces projets, le président affirme avoir à cœur la mise en place d’une atmosphère plus positive et accueillante sur le campus. Il déplore l’omniprésence des gardiens de sécurité, qui, selon lui, contribuent à l’insécurité et à l’ambiance tendue parmi les étudiants. Pour remédier à ce problème, il compte mobiliser davantage le corps étudiant à travers des événements communautaires plus nombreux et mieux publicisés – l’objectif étant de renforcer la cohésion et le sentiment d’appartenance chez les étudiants du premier cycle. Il souhaite également impliquer davantage d’étudiants dans la gouvernance de l’AÉUM, afin de renforcer la démocratie étudiante dans son ensemble. Fort de son année d’expérience, Taylor paraît confiant à l’approche de la rentrée. Il estime que la nouvelle équipe devra nécessairement « trouver ses repères », mais demeure convaincu qu’elle saura rapidement gagner en cohésion et en efficacité. Son objectif reste clair : renforcer la voix étudiante et bâtir un campus plus accueillant, où chacun et chacune peut se sentir pleinement impliqué.

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La CAF : un combat en coulisse à l’AÉUM https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/la-caf-un-combat-en-coulisse-a-laeum/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58204 Entrevue avec Maëla Dube, commissaire de la CAF.

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À McGill, la francophonie peine souvent à trouver sa place. À l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM), le constat est le même : peu d’intérêt semble être donné à la langue de la province. Pourtant, une petite structure s’efforce de maintenir le cap : la Commission des affaires francophones (CAF). Depuis mai 2024, elle est menée par Maëla Dube, étudiante en psychologie et en études de genre, qui termine son cursus cette année. Elle nous a accordé un entretien pour revenir sur le rôle et l’évolution de cette commission encore méconnue.

Le Délit (LD) : Qu’est-ce que la Commission des affaires francophones? Et quel est son rôle sur le campus?

Maëla Dube (MD) : La CAF regroupe plus d’une dizaine de clubs et d’organisations francophones sur le campus, comme le Club de débat francophone, l’Association des Étudiants Français de McGill ou encore le Centre d’enseignement du français. Elle représente plus généralement la communauté francophone au conseil législatif de l’AÉUM, ainsi qu’auprès de l’administration de l’Université. On se réunit tous les mois, ce qui nous permet d’échanger, de partager et de collaborer sur des projets encourageant la francophonie à McGill. On œuvre à rendre le campus plus accueillant pour les francophones, tout en offrant aux non-francophones l’opportunité d’apprendre le français.

LD : Comment s’est manifesté votre travail de promotion du français depuis le retour de la CAF?

MD : Historiquement, la CAF a pour mandat d’accroître la visibilité des enjeux francophones sur le campus. On organise des réunions de concertation entre les clubs francophones, mais aussi des événements sur le campus, comme la Francofête, qui se déroule chaque année en mars. Cette année, nous avons aussi lancé les Pipelettes, en collaboration avec l’Association des étudiants en droit de McGill et puis l’association étudiante de Concordia. Ce projet consiste à organiser des ateliers de discussion afin de permettre aux étudiants de pratiquer le français dans un contexte plus détendu que les cours.

LD : Et y a‑t-il une victoire particulière que vous avez célébrée l’année dernière?

MD : Oui, elles sont doubles! Premièrement, on a écrit et voté en novembre 2024 la « Politique de soutien aux affaires francophones ». S’ajoutant au « Plan de soutien aux affaires francophones », elle définit plus clairement les mandats de la CAF et de l’AÉUM envers la communauté francophone sur le long terme. Elle encadre notamment la mise en place des Pipelettes, des mini-cours de français, ainsi que le financement de stages de traduction au sein du département de littérature française. Cette politique sera mise en place grâce à une deuxième victoire : l’adoption d’une cotisation de 50 cents pour les affaires francophones. Votée lors du référendum d’hiver par les étudiants, elle permettra de mettre en action notre mandat, de financer nos projets, et de soutenir les clubs francophones membres de la CAF. Ces deux victoires vont vraiment permettre de pérenniser les actions de la CAF, et lui donner de l’importance et de l’autonomie à l’avenir.

LD : Malgré ses efforts, la CAF garde une importance limitée dans la gouvernance de l’AÉUM, et les événements comme la Francofête ont aussi eu des succès relatifs. Quels obstacles se dressent devant vous?

MD : Oui, notre action a des limites. Premièrement, dans une université anglophone comme McGill, le français n’est pas toujours une priorité. Il faut savoir que la CAF dépend de l’initiative du vice-président (VP) de l’AÉUM auquel elle est rattachée. Comme les VP changent chaque année, l’importance accordée au français à McGill varie. L’année dernière, le VP Externe Hugo-Victor Salomon a fait du rétablissement de la CAF sa priorité, et on a fait de beaux progrès! Et deuxièmement, le contexte politique que l’on connaît actuellement relègue nécessairement la question de la langue sur le campus au second plan, et c’est compréhensible, les enjeux internationaux pour lesquels il y a fréquemment des manifestations sur le campus sont prioritaires et monopolisent l’attention des étudiants. Et à côté de ça, la politique du gouvernement québécois ne nous aide pas beaucoup pour rendre l’enjeu de la langue séduisant.

LD : Tu parles de la politique du gouvernement québécois qui impose des restrictions sur les universités anglophones?

MD : Oui, le gouvernement ne nous aide pas du tout. La façon dont le français est forcé et imposé démonise complètement la langue, et n’encourage pas vraiment les étudiants anglophones à s’y intéresser organiquement. C’est facile de rester dans la bulle anglophone, mais il ne faut pas oublier tous les étudiants internationaux qui choisissent le Québec et McGill pour l’environnement francophone.

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L’AÉUM déménage au 3501 rue Peel https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/laeum-demenage-au-3501-rue-peel/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58255 L’Université a demandé à l’AÉUM de quitter le bâtiment Brown.

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Depuis le mois de mai, le bureau de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) ne se trouve plus au bureau 1200 du 3600 rue McTavish. Le gouvernement étudiant a dû déménager en raison de la coupe budgétaire de 45 millions de dollars annoncée par l’Université en février pour l’année 2025–2026. Ces restrictions budgétaires, qui ont pour objectif de réduire le déficit de l’Université, font suite à l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants canadiens hors Québec et les étudiants internationaux par le gouvernement québécois. Une décision qui a provoqué une chute dans les recettes d’inscription de l’Université durant l’année 2024–2025.

Dans cette optique de réduction des coûts, « l’Université a réquisitionné l’ancien local de l’association afin d’en faire des bureaux pour ses employés (tdlr) », explique au Délit Dymetri Taylor, président de l’AÉUM. L’équipe a donc transféré une partie de ses bureaux au 3501 rue Peel, soit derrière le Centre universitaire.

Un bâtiment plus grand, qui appartient déjà à l’association et qui contient neuf bureaux privés, qui vont cependant être réaménagés afin de pouvoir installer confortablement les équipes de l’administration et de la finance. Celles des opérations et des communications ont, quant à elles, déménagé dans le bureau 110 du Centre universitaire.

« Les activités de l’AÉUM ne seront pas affectées par le déménagement des bureaux de l’association », assure toutefois Dymetri Taylor. Ainsi, l’autre bâtiment de l’association, le Centre universitaire, situé au 3480 rue McTavish, lieu phare de la vie étudiante avec notamment le bar Gerts, va continuer à accueillir les McGilloises et les McGillois à la rentrée.

Le changement de locaux n’aura aucune répercussion financière sur les étudiants, puisque le bâtiment situé au 3501 rue Peel appartient déjà à l’AÉUM.

Au contraire, la contribution financière de chacun à l’association étudiante pourrait même baisser légèrement pour l’année scolaire qui s’annonce, selon le président.

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Derniers jours d’été à McGill! https://www.delitfrancais.com/2025/09/01/derniers-jours-dete-a-mcgill/ Mon, 01 Sep 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58265 Le Délit vous emmène en promenade photographique sur le campus.

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Elie Nguyen | Le Délit
Elie Nguyen | Le Délit
Elie Nguyen | Le Délit
Elie Nguyen | Le Délit
Elie Nguyen | Le Délit
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Une grève historique en soutien à la Palestine https://www.delitfrancais.com/2025/04/02/une-greve-historique-en-soutien-a-la-palestine/ Wed, 02 Apr 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=58070 Les étudiants exigent le désinvestissement du complexe militaro-industriel.

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Ce jeudi 27 mars, l’assemblée générale de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) a approuvé, grâce à une majorité écrasante, la motion soutenant la grève étudiante en soutien à la libération de la Palestine. Cette motion, proposée par l’étudiante Rama Al Malah, visait à obtenir le soutien officiel de l’AÉUM envers la grève étudiante de trois jours ayant lieu du 2 au 4 avril. La grève n’est évidemment pas obligatoire : les étudiants décident eux-mêmes de ne pas se présenter en classe, espérant forcer l’Université McGill à désinvestir des fonds d’investissement qui participent au financement de compagnies d’armement soutenant l’invasion militaire de Gaza. Comme précisé dans la motion, on compte parmi les entreprises visées Lockheed Martin, Airbus, Textron, BAE Systems, Safran ou encore Thales. La motion a été adoptée avec 679 voix pour, 10 contre, et 3 abstentions.

L’assemblée générale

L’assemblée générale s’est déroulée à la fois en personne et en virtuel, permettant une partipation massive des étudiants. N’ayant à monter qu’un étage pour atteindre la salle du bal du bâtiment de l’AÉUM, où s’est déroulée l’assemblée, une partie de l’équipe du Délit s’est retrouvée au cœur d’une foule impressionnante. Plus de 300 élèves, nombreux à arborer fièrement un keffieh, s’étaient déplacés pour prendre part à ce moment historique. La motion est en effet la première de l’histoire de l’AÉUM à passer en faveur d’une grève étudiante. Rama Al Malah, dans son discours d’introduction, a présenté la motion comme la revitalisation d’un mouvement à la hauteur des soulèvement étudiants qui ont marqué l’histoire : « Les étudiants ont longtemps été à l’avant-garde du changement, menant la charge contre la guerre du Viêt Nam, se tenant en première ligne du mouvement des droits civiques et menant la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Aujourd’hui, même si le public ne l’a pas encore pleinement compris, ce sont encore les étudiants qui nous guident vers la vérité et la justice (tdlr) » a‑t-elle déclaré.

Elle a également rappelé que le désinvestissement est un objectif tangible et réalisable. En effet, en 2023, l’Université avait déjà accepté de désinvestir d’entreprises majeures dans les combustibles fossiles après plus d’une décennie de mobilisation étudiante, notamment incarnée par l’association étudiante Divest McGill.

L’assemblée générale s’est déroulée dans une atmosphère respectueuse et empreinte d’humilité, malgré quelques interventions contestataires qui ont davantage suscité des rires que de véritables confrontations. À l’adoption de la motion, la salle a explosé de joie : les étudiants, euphoriques et victorieux, se sont levés d’un seul élan, entonnant les chants emblématiques des manifestations pro-palestiniennes. La motion devait encore être ratifiée en ligne pour confirmer son adoption définitive, mais le sentiment du devoir accompli était déjà palpable.

À la sortie, une manifestation de petite ampleur, plus festive que véritablement militante, s’est tenue devant le bâtiment de l’AÉUM. Elle s’est déroulée sous une surveillance policière costaude : les forces de l’ordre étaient mobilisées en nombres conséquents, visibles à travers les fenêtres du bâtiment dès le début de l’assemblée générale. Lundi 31 mars au soir, la motion a définitivement été acceptée, avec un taux de ratification de 72%.

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« Le néolibéralisme est un échec » https://www.delitfrancais.com/2025/03/26/le-neoliberalisme-est-un-echec/ Wed, 26 Mar 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57886 Conférence avec Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie.

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Le mercredi 12 mars, à l’hôtel InterContinental de Montréal, se tenait une conférence autour de Joseph Stiglitz, récipiendaire du prix Nobel d’économie en 2001 et économiste en chef de la Banque mondiale de 1997 à 2000. Il est maintenant professeur à Columbia. L’économiste Christopher Ragan s’est entretenu avec lui pour discuter de son nouveau livre intitulé Les routes de la liberté (The Road to Freedom : Economics and the Good Society). Durant cet événement organisé par McGill, Stiglitz a pu réitérer ses thèses majeures et plus récentes, en relief avec l’actualité politique nord-américaine.

L’échec du néolibéralisme

L’auteur de La grande désillusion (Globalization and its Discontents) a d’abord exprimé sa farouche opposition au capitalisme néolibéral, qu’il définit comme « le retrait de toutes les régulations économiques et environnementales de l’État, et la libéralisation totale du commerce et de la finance (tldr) ». Notamment promu par des économistes tels que Milton Friedman ou Friedrich Hayek, cet ensemble de directives économiques vise à « rendre l’économie prospère » via « l’effet de ruissellement », grâce auquel l’accroissement des grandes richesses permises par la libéralisation finirait par bénéficier à l’ensemble de la société.

Cette politique, implantée dans la majorité des pays du monde depuis les années 1980, est largement un échec, selon Stiglitz. Prenant l’exemple des États-Unis, pionniers de la doctrine, il explique : « L’accroissement majeur des inégalités de revenu, la crise financière de 2008 et le manque de couverture médicale prouvent que les marchés ne sont pas la solution à tout ». Sur ce dernier exemple, il développe : « 20% du PIB américain correspond à des dépenses de santé. C’est quatre fois plus par habitant que Singapour, mais nous figurons parmi les derniers sur de nombreux indicateurs de santé parmi les pays développés.»

Une question d’idéologie

Comment expliquer, dans ce contexte, que les politiques économiques néolibérales restent en vigueur aujourd’hui? D’après Stiglitz, l’une des raisons principales est idéologique. L’économiste estime que les défenseurs du néolibéralisme ont mal interprété la notion de liberté : « Le terme “libéralisme” est dérivé de “liberté” […] cependant, la liberté que crée le néolibéralisme est d’abord celle d’exploiter les individus. » Il ajoute que « de manière générale, la liberté des uns peut être la non-liberté des autres. […] Par exemple, la liberté de polluer pour une entreprise restreint celle d’un asthmatique à vivre. […] Les néolibéraux agissent, à tort, comme si la liberté était un absolu, alors qu’il s’agit d’un compromis ».

Sur la question des inégalités, il explique : « D’un point de vue économique, la liberté consiste en l’ensemble des possibilités d’un individu. Si vous n’avez aucune opportunité, comme cela arrive dans nos sociétés inégalitaires, vous n’êtes pas libre. […] C’est aux politiques publiques d’offrir des opportunités à tous, au moyen de l’éducation publique et des soins de santé. » Ces politiques devraient être collectivement déterminées, selon lui, comme si « nous étions ignorants de toutes nos conditions de vie, d’où nous sommes placés dans la société. Si c’était le cas, nous serions tous en faveur de cette action publique, même si elle nécessite des taxes ».

Dans l’ère de Trump et de Musk

Comment raisonner à l’ère Trump-Musk, alors que les partisans de ces derniers érigent régulièrement la liberté, plus particulièrement notamment la liberté d’expression, comme un absolu justifiant leurs propos et positions? L’ancien prix Nobel étend alors son raisonnement : « La même logique de compromis s’applique ici. La dérégulation de la pluralité des médias dans les années 70, par exemple, a en réalité partiellement limité la parole publique aux opinions de leurs propriétaires. » En fin de conférence, nous avons pu l’interroger sur le rachat de Twitter (devenu X) par Elon Musk : « L’objectif plus large de Musk est la destruction totale de l’État pour prévenir toute entrave à ses opérations. Son influence majeure sur l’administration et l’opinion publique montre la nécessité de freiner l’enrichissement excessif, car il mène inévitablement à une influence politique démesurée. » Malgré la mise en place progressive de ce projet, les voix comme celles de Joseph Stiglitz proposent une vision du monde différente, et demeurent un contre-pouvoir important face à l’influence du milliardaire américain.

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La Francofête 2025 : célébrer le français à McGill https://www.delitfrancais.com/2025/03/19/la-francofete-2025-celebrer-le-francais-a-mcgill/ Wed, 19 Mar 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57757 La Francofête comme espace de dialogue.

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Depuis le 10 mars dernier, McGill voit son campus baigné dans la langue française à travers la Francofête, un événement qui vise à mettre en valeur la francophonie, et qui se clôturera le 21 mars prochain. La Francofête, organisée par un comité organisateur dédié, comprend des activités variées, telles qu’un concours d’écriture, un rallye dans Montréal, un championnat de débat et bien d’autres évènements mettant en valeur la richesse de la cette langue.

Malgré une francophonie décriée comme étant en déclin à Montréal, et plus largement au Québec, ce phénomène risque de s’inverser au cours des prochaines années sur le campus de McGill. L’annonce du 13 octobre 2023 par le gouvernement québécois de doubler les frais de scolarité pour les étudiants détenteurs du statut « Canadien non québécois », dans le but de protéger la langue française, aura des répercussions considérables sur l’écosystème linguistique de l’Université McGill. 80% des étudiants commençant leurs études en automne 2025 devront atteindre un niveau 5 en français (sur un échelle allant jusqu’à 12) avant l’obtention de leur diplôme, et la francophonie au sein de l’université va devoir progresser pour atteindre cet objectif. Une partie importante du corps étudiant avait protesté contre ces mesures par l’organisation de multiples manifestations.

« Dans une université anglophone, le français peut être un puissant vecteur de diversité et d’inclusion en offrant un espace d’expression et de reconnaissance des francophones et francophiles où se côtoient des identités diverses »
Marion Vergues, directrice du Centre d’enseignement du français

C’est dans ce climat de tensions que la Francofête prend tout son sens. Faire usage de festivités pour célébrer la langue française et en faire un vecteur d’unité plutôt que de provoquer des clivages. Mais alors, comment est-ce que le français peut être un vecteur de diversité et d’inclusion dans une université anglophone? Marion Vergues, directrice du Centre d’enseignement du français et membre du comité d’organisation de la Francofête répond : « Dans une université anglophone, le français peut être un puissant vecteur de diversité et d’inclusion en offrant un espace d’expression et de reconnaissance des francophones et francophiles où se côtoient des identités di-verses, à l’image du comité organisateur de la Francofête. Ce modèle d’action partenariale est essentiel pour valoriser le fait français mcgillois dans toute sa diversité. »

Depuis 2004, la Francofête gagne en popularité, initialement victime d’un succès mitigé. La création en 2007 de la Commission des affaires francophones (CAF) a permis de métamorphoser ces festivités, les rendant bien plus attrayantes. Au lieu de la traditionnelle série d’évènements culturels échelonnés sur un mois, la Francofête se tient désormais sur une période réduite, mais plus intense, avec des événements quotidiens. Interrogée sur l’importance de la tenue de ces festivités, Marion Vergues explique : « L’Université McGill est fièrement ancrée dans la pluralité montréalaise et compte nombre de francophones, de francophiles, d’étudiants et d’étudiantes faisant preuve d’une grande curiosité intellectuelle, linguistique et culturelle envers le français. Si la Francofête existe au Québec depuis 1997, elle est présente à McGill depuis 2004, à l’initiative de l’AÉUM. Autant dire combien cette initiative revêt une importance capitale, et tout aussi pertinente dans le contexte actuel. »

En effet, les organisateurs de la Francofête insistent sur l’ouverture de l’événement à tous les profils, de fervents francophones, dont le français est la langue natale, jusqu’aux anglophones et à ceux qui font simplement preuve de curiosité et désirent en apprendre un peu plus sur la francophonie. La Francofête est ainsi un événement inclusif qui se vit à travers la communauté mcgilloise. Manon Gadbois, responsable de l’initiative Vivre McGill en français et coordonnatrice de programmes en français langue seconde, explique que ce sont les étudiants, peu importe leurs milieux et leurs expériences, qui donnent vie à l’événement, « en participant, en animant, en découvrant ce qui se fait ici, en partageant leurs parcours, leurs expériences, et leur amour de la langue. »

La pluralité des événements proposés au cœur de cette édition de la Francofête reflète cette volonté d’explorer chaque facette linguistique du français. Manon Gadbois affirme que « notre diversité, c’est ce qui fait notre force et notre richesse comme université anglophone. Cette diversité est multiple : culturelle, linguistique, de genre, de l’âge et des formats de diffusion de la langue, la littérature, le théâtre, la poésie, entre autres. La langue peut aussi être plurielle avec l’écriture inclusive et neutre, par exemple ».

« Nous avons aussi voulu refléter la diversité de l’université, mais aussi sa rigueur intellectuelle, avec des volets thématiques, à l’image d’un colloque en quelque sorte. Le but pour les années à venir : reprendre ce modèle, cette signature, et offrir encore davantage d’activités »
Manon Gadbois, responsable de l’initiative Vivre McGill en français

Tous les moyens sont bons pour faire rayonner la francophonie, et les organisateurs font souvent preuve d’originalité. C’était le cas pour le rallye de la Francofête (voir photographie), organisé par le Centre d’enseignement du français à travers le centre-ville de Montréal, survenu le 14 mars. A travers différentes activités et défis, l’objectif était de faire découvrir aux participants la ville dont les nombreuses influences internationales font la force, mais qui reste profondément ancrée dans une tradition francophone. Avec pour point de départ le Centre des mémoires montréalaises, et passant du Vieux-Montréal au quartier chinois, le rallye a vu plusieurs équipes de 3–4 personnes étudier des indices liés aux facettes historiques et culturelles de Montréal.

La Francofête 2025 paraît jusqu’ici comme un franc succès. Elle devient un moyen de réconciliation avec le français, au cœur d’une époque marquée par les clivages dus aux mesures gouvernementales visant à sécuriser la langue au détriment de la diversité. McGill devra faire des efforts conséquents pour surmonter ces changements, maintenir sa réputation à l’international et concilier intégration de la culture québécoise et attractivité. Des initiatives comme la Francofête permettent de nous rappeler que le français est avant tout une langue culturellement riche qui a le potentiel d’unir.

Manon Gadbois conclut : « Cette année, nous avons mis de l’avant un nouveau format. Tout d’abord, la création d’un comité organisateur pan-universitaire afin d’en faciliter la gestion et créer davantage de partenariats aussi bien en interne qu’en externe. Nous avons aussi voulu refléter la diversité de l’université, mais aussi sa rigueur intellectuelle, avec des volets thématiques, à l’image d’un colloque en quelque sorte. Le but pour les années à venir : reprendre ce modèle, cette signature, et offrir encore davantage d’activités. »

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L’art de convaincre https://www.delitfrancais.com/2025/03/19/lart-de-convaincre/ Wed, 19 Mar 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57793 Deuxième tour du concours d’éloquence de McGill.

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Ce vendredi 14 mars, le club francophone d’éloquence de McGill organisait le deuxième tour de la première édition de son concours. Au rez-de-chaussée du bâtiment Leacock, huit étudiant·e·s construisaient en une trentaine de minutes leur argumentaire pour répondre aux questions suivantes : « Le conformisme est-il un moteur ou un frein? », « La passion est-elle solitaire? », « Le collectif est-il un refuge ou une prison? », « L’union dépend-elle d’une seule voix? ». Les participant·e·s se sont ensuite affronté·e·s au sein de joutes verbales par binôme. Le mois dernier, ils·elles avaient été sélectionné·e·s parmi une dizaine de candidat·e·s lors du premier tour en défendant leur plaidoirie sur le thème « L’un dans le Tout : Cohabiter entre Soi et le Monde ».

Une opportunité de s’exprimer en français à McGill

Le Délit s’est entretenu avec Salomé Bourdet, actuellement vice-présidente et chargée des affaires internes de McGill Éloquence. En février 2024, elle a fait partie des quelques étudiant·e·s qui ont donné naissance à l’association. Elle raconte avoir constaté en arrivant à McGill un manque de « structures où s’exprimer en français ». Le club a alors pris ancrage dans ce qu’elle décrit comme « une volonté générale à McGill de développer davantage d’opportunités pour les francophones ». Les jurys de chacun des tours étaient composés d’une avocate, d’un animateur radio et de professeur·e·s et doctorant·e·s en français et en droit, comme Élisabeth Veilleux, Jérémie Torres-Ceyte ou Célia Hadid. Ils·elles ont unanimement exprimé leur engagement à soutenir les initiatives faisant la promotion de l’usage de la langue française sur le campus.

Tao Ramiandrasoa, participant du concours et désormais finaliste, nous explique pourquoi il s’est inscrit : « Comme on est dans un univers anglophone où on parle en permanence anglais […] ça me donnait un cadre dans lequel parler et produire des écrits plus académiques en français ». Salomé indique que, bien que le français soit la langue maternelle de la totalité des participant·e·s du concours, « le club aimerait attirer de plus en plus de gens dont ce n’est pas forcément la première langue mais qui souhaitent prendre confiance, développer leurs compétences » ou simplement se familiariser avec son usage.

Plus qu’une pratique formatrice

Être à l’aise à l’oral, c’est un atout au quotidien et « prendre confiance » est un des enjeux de la discipline de l’éloquence. Salomé explique que l’association aspire à mettre à disposition des étudiant·e·s qui le souhaitent les clés nécessaires pour se démarquer en entretien d’embauche, lors d’une présentation orale en cours, ou en postulant en maîtrise.

« Comme on est dans un univers anglophone où on parle en permanence anglais […] ça me donnait un cadre dans lequel parler et produire des écrits plus académiques en français »
Tao Ramiandrasoa, finaliste du concours

Mais au-delà de son aspect pratique, l’éloquence est un art ; celui de manier les mots pour convaincre, d’user les procédés rhétoriques pour réfuter, d’exploiter les regards, les silences, la gestuelle, les intonations, l’humour. Chacun des ateliers bi-mensuels tenus par McGill Éloquence se concentre sur un de ces points. Au semestre d’automne, les membres ont participé au procès fictif d’Astérix et Obélix, et des ateliers sur la narration et l’utilisation du ton sont proposés ce semestre.

La finale du concours aura lieu le vendredi 4 avril et sera ouverte au public! Salomé espère que cette édition sera la première d’une « série de concours annuels » et que l’association sera bientôt capable de prendre part à des compétitions inter-universités au Canada, voire peut-être en France.

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Conversation avec Deep Saini https://www.delitfrancais.com/2025/03/19/conversation-avec-deep-saini/ Wed, 19 Mar 2025 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57730 Discussion avec une étudiante pour la Francofête 2025.

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L e 12 mars dernier, j’ai participé à une discussion filmée avec le recteur de McGill, Deep Saini, pour promouvoir la Francofête 2025. Curieuse d’en apprendre plus sur l’un des personnages clés de notre Université, j’ai rapidement constaté qu’au-delà de son rôle à McGill, il possède une riche expérience en tant que père, recteur, enseignant et personne immigrante.

C’était important pour moi de trouver un angle de questions qui permettrait à Deep Saini de raconter un peu plus son histoire à la communauté mcgilloise, tout en continuant de se focaliser sur le rôle du français à McGill. Avec l’aide et le soutien du professeur Pascal Brissette, directeur du programme d’études sur le Québec, ainsi que de Stéphan Gervais, coordonnateur scientifique des études québécoises, j’ai préparé une discussion dans le thème de la Francofête 2025. Mes questions ont porté sur le parcours de Deep Saini, ses divers rôles, ainsi que sur sa perception de l’importance de la francophonie, tant sur le plan personnel qu’institutionnel pour McGill. Ce fut une excellente occasion d’en apprendre plus sur un homme qui est l’un des symboles majeurs de notre université.

Un retour sur notre discussion

Depuis le début de son mandat, le recteur fait face à de multiples défis, dont notamment celui de la place de la langue française à McGill. Ayant un solide parcours académique à l’international, Deep Saini a vécu des expatriations enrichissantes aux quatre coins de la planète, que ce soit au Canada, en Australie ou en Inde. Après avoir quitté l’Inde pour faire son doctorat en biologie végétale, il s’installe à Adélaïde, en Australie, où il reviendra, 30 ans plus tard, comme recteur de l’Université de Canberra en 2016. Il arrive au Canada en 1982, d’abord en Alberta, pour un postdoctorat. Il entame alors une série de déménagements à travers plusieurs provinces, occupant divers postes de professeur et, dans certains cas, de recteur, notamment à l’Université de Toronto, Dalhousie, Waterloo et à l’Université de Montréal.

Au bout de quelques heures passées avec le recteur, j’ai été surprise d’apprendre que non seulement il possède une bonne maîtrise de la culture québécoise, qu’il est fier d’avoir intégrée au fil des années, mais qu’il considère aussi que le français a un rôle crucial au sein de l’Université McGill. Que ce soit par son amour pour la chanson Je reviendrai à Montréal de Robert Charlebois, ses connaissances sur Jean Chrétien ou encore son attachement à l’art de l’improvisation francophone, découvert lors de ses premières années à l’Université de Montréal, Deep Saini affiche son amour et son intérêt pour la culture québécoise de multiples façons. J’ai trouvé intéressant d’écouter son récit sur son arrivée au Canada.

Malgré son rôle à la tête d’une institution de renommée internationale comme McGill, Deep Saini s’est montré accessible et ouvert. Au cours de cette discussion, j’ai pu explorer des facettes de notre recteur qui ne sont pas souvent mises en lumière, ainsi que ses liens et son affection pour la culture québécoise et la francophonie.

La vidéo de l’entrevue sera publiée en ligne le 20 mars pour célébrer la Journée internationale de la Francophonie, dans le cadre de la Francofête et de la série Entretien sur les campus. Vous pourrez visionner cette discussion sur les réseaux sociaux de McGill.

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Souper de l’héritage des personnes noires : inspirer et motiver https://www.delitfrancais.com/2025/02/26/souper-de-lheritage-des-personnes-noires-inspirer-et-motiver/ Wed, 26 Feb 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57669 Comment NSBE parvient-elle à inspirer les générations futures?

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Près de 100 étudiant·e·s le mercredi 19 février, dans le bâtiment de l’AÉUM, dans le cadre du Black Legacy Dinner ou Souper de l’héritage des personnes noires. Cet événement, organisé par la Société Nationale des étudiant·e·s noir·e·s en Ingénierie (NSBE : National Society of Black Engineers) à l’occasion du Mois de l’Histoire des Noir·e·s, avait pour but d’inspirer et de motiver les étudiant·e·s mcgillois·e·s à poursuivre différentes carrières en ingénierie. Ayant pour slogan « Ne soyez jamais limités par l’imagination limitée des autres » tiré d’une citation de la Dre Mae C. Jemison, première astronaute afro-américaine, la soirée a recueilli cinq panélistes qui ont partagé tour à tour leurs expériences et conseils avec les étudiant·e·s. Elle s’est ensuite poursuivie par un souper, ainsi qu’une séance de réseautage.

Le but de l’événement, me partage Trixie, vice-présidente de NSBE, était « d’encourager la célébration de la créativité, et le courage de poursuivre son propre chemin, malgré les contraintes extérieures ». Fatima, responsable des événements de NSBE, ajoute qu’ « en tant que personne de couleur, ça peut être difficile de s’imaginer faire ce que l’on aime et être où l’on souhaiterait être, car on ne se sent pas forcément représenté·e·s ». Ainsi, de tels événements sont l’occasion d’entendre la voix de ceux et celles qui ont réussi à défier les obstacles et ont eu le courage de prendre des initiatives. Par exemple, Stephanie Kirichou, une des panélistes, a commencé sa carrière chez ABB, une entreprise spécialisée dans les technologies d’électrification, après avoir été diplômée de McGill. Aujourd’hui, elle a un cheminement unique en étant également DJ. Mélangeant entrepreneuriat et art, son profil est tout à fait atypique. Trixie m’explique que cela permet d’inspirer les étudiant·e·s, en leur montrant qu’il existe des options variées en dehors du profil traditionnel de l’ingénieur. Nuel Edeh, un autre panéliste diplômé de McGill, est parvenu à cofonder sa propre entreprise en 2020. Parmi les autres invités, on comptait Achille Ubalijoro, fondateur et directeur de Kabera Consulting, une agence d’accompagnement professionnel ; Rito Joseph, fondateur de Black Montreal Experiences, où il mène des conférences, présentations, ateliers et promenades pour célébrer l’histoire noire de Montréal ; et enfin Leslie-Anne Lewis, directrice de la diversité et de l’équité à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada.

En plus de ces interventions, Fatima me confie que la nourriture du souper a été particulièrement appréciée. En effet, le menu soigneusement préparé par Casserole Kréole était composé de plats traditionnellement caribéens et africains, tels que le riz djon djon, le griot haïtien, le poulet à la jerk jamaïcain et autres spécialités. Fatima explique : « c’était l’occasion de déguster le type de nourriture que je mangeais chez moi avant d’intégrer l’université. Je n’ai ni le temps ni l’argent de me les préparer ici et c’était donc très réconfortant de les retrouver au souper ».

En dehors de cet événement, NSBE est une organisation mondiale, notamment présente aux États-Unis et au Canada. Ses commanditaires lui permettent d’organiser des séances de réseautage au long de l’année, des interventions auprès des plus jeunes dans des écoles à Montréal, et, notamment, une conférence annuelle qui regroupe tout le réseau américain lors d’un forum de l’emploi. Leur but principal est d’accompagner les étudiant·e·s noir·e·s dans leur carrière en sciences ou en ingénierie en leur fournissant des ressources académiques. Chaque personne à McGill peut s’y impliquer en participant aux événements et à la réunion semestrielle ouverte à tous·tes. Pour en savoir plus, vous pouvez visiter leur page Instagram @nsbemcgill et leur site Internet nsbemcgill.com.

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McGill prise d’assaut par des vandales https://www.delitfrancais.com/2025/02/20/mcgill-pris-dassaut-par-des-vandales/ Thu, 20 Feb 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57527 Des dégâts matériels chiffrés en centaines de milliers de dollars.

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L e mercredi 5 février en dé- but de soirée, des cris, des chocs métalliques et des fracas de vitres brisées raisonnent sur le campus de McGill. Une quarantaine de vandales masqués prennent pour cible plusieurs bâtiments de l’Université. Le bilan est lourd : environ 30 vitrines du bâtiment Leacock sont fracassées, et cinq bâtiments sont vandalisés. Un examen de chimie qui avait lieu dans le bâtiment Leacock a été interrompu et plusieurs cours ont dû être écourtés.

L’action a été menée en un éclair: dans un communiqué publié sur le site anarchiste Montréal Contre-Information, les vandales se félicitent d’avoir « pris d’assaut » le campus de l’Université en moins de 15 minutes, sans que la police ni les gardes de sécurité ne puissent intervenir ou réaliser des arrestations. À ce jour, l’identité des vandales reste inconnue, et les forces de police montréalaises n’ont procédé à aucune arrestation.

Une attaque, plusieurs revendications

Dans le communiqué, les vandales affirment être des anarchistes « accompagnés d’amis », issus d’autres mouvements militants de Montréal. Leurs revendications sont multiples. En arrivant sur le campus, ils arboraient une banderole affichant l’inscription « Les institutions coloniales tomberont (tdlr) », et ont également laissé des graffitis derrière eux comme « 700 millions de dollars », faisant référence à l’acquisition et la rénovation de l’Hôpital Royal Victoria par McGill – sujet de nombreuses critiques depuis 2022. Les casseurs justifient aussi leur action par « la profanation de l’arbre de la paix », planté l’été dernier sur le Lower Field de l’Université par des militants et le collectif des Mères mohawks (Kanien’keha:ka Kahnistensera), puis rapidement retiré par McGill. Ils ajoutent à cela d’autres raisons, comme « la complicité historique de McGill dans l’expérimentation psychiatrique sur des enfants autochtones [notamment à travers le programme MK-Ultra, ndlr], et la transphobie et le racisme de son administration ». Une dernière raison mentionnée est le refus de l’Université McGill « de désinvestir du génocide et du complexe militaro-industriel [d’Israël, ndlr] ».

Les vandales expliquent dans leur communiqué que « McGill n’est rien qu’un symbole d’un système colonial et capitaliste duquel nous voulons la destruction totale », et le concluent avec : « Vive la Palestine, longue vie à l’arbre de la paix, mort au capital et à l’empire, fin au colonialisme et à la transphobie, nique McKill! »

La mairesse de Montréal Valérie Plante a rapidement condamné ces actes sur X, expliquant que « le droit de manifester ne justifie en aucun cas la destruction de biens. Montréal est une ville où l’expression doit se faire dans le respect des lois et des autres ». Deep Saini, recteur et vice-chancelier de l’Université, a quant à lui envoyé un courriel à l’ensemble de la communauté mcgilloise, dénonçant fermement ces actes et apportant son soutien aux étudiants et personnes présentes sur les lieux lors de l’évènement.

Point de vue étudiant

Afin de mieux comprendre ce qu’ont vécu les étudiants présents sur les lieux, Le Délit s’est entretenu avec Lana Dupin de Saint Cyr, étudiante de première année en biochimie, qui était en examen dans l’auditorium 132 du bâtiment Leacock lorsque les casseurs ont brisé ses vitres. Elle décrit : « On a entendu des bruits de métal et de verre. Tout le monde s’est retourné pour voir ce qui se passait. Moi j’étais dans le bas de la salle, donc je ne voyais pas, mais j’avais une amie qui était en haut à côté de l’entrée, et, par son expression du visage, on pouvait voir qu’elle était terrifiée. »

Lana explique que l’examen s’est néanmoins poursuivi : « Tout le monde a voulu rester concentré sur l’examen et les TAs [auxiliaires d’enseignements, ndlr] ne nous ont rien dit. » Ce sont les premiers étudiants à être sortis de la salle qui ont averti ces derniers, le professeur n’étant plus dans la salle à ce moment. Lana explique qu’aucune mesure majeure n’a été prise pendant l’examen. Les étudiants étaient seulement priés d’utiliser une autre sortie. Elle ajoute que lorsqu’elle est sortie de son examen, « des gardes de sécurité couraient dans tous les sens et prenaient des photos. Les gens étaient un peu sonnés. J’ai vu une fille pleurer et une autre qui appelait ses copines pour qu’elles viennent la chercher. La scène était vraiment impressionnante. »

Une action contre-productive?

Contacté par Le Délit, un représentant des Étudiants pour l’honneur et la résistance de la Palestine (SPHR) qui a voulu rester anonyme nous a affirmé que le collectif – particulièrement actif depuis deux ans et impliqué dans l’organisation de nombreuses manifestations pro-palestiniennes aux abords du campus – n’a pas de lien avec le groupe qui a réalisé l’action. Le représentant a néanmoins commenté : « cette action montre le mécontentement croissant sur le campus causé par le refus du Conseil des gouverneurs d’écouter les demandes de la majorité du corps étudiant pour le désinvestissement des entreprises complices du génocide à Gaza. »

Sur Reddit, l’action des vandales ne semble cependant pas avoir fait l’unanimité. Plusieurs internautes ont exprimé leur mécontentement à propos de la violence employée, ainsi que leur incompréhension sur les revendications précises des vandales. Lana semblait aussi sceptique vis-à-vis des manières employées : « Habituellement, je suis favorable aux revendications qui sont défendues par ces gens. Mais je pense qu’employer la violence comme ça ne défend pas bien la cause. Je ne suis pas sûre que faire peur aux élèves augmente le soutien des étudiants pour cette lutte. Il est possible que cela ait l’effet inverse. […] Je pense que ça donne même à McGill une excuse pour invalider ces causes et couper le dialogue avec les militants : McGill peut légitimement dire que ces collectifs sont violents et que ces personnes ont heurté certains élèves psychologiquement. » Pour Lana, la situation sur le campus est critique : « Plus ça continue, plus les gens se divisent et les points de vue deviennent extrêmes. Les étudiants sont de plus en plus divisés et ça joue sur l’environnement universitaire en général. Même dans ma résidence, il y a de plus en plus de frictions entre les personnes à propos de ces sujets, que ce soit sur les causes défendues ou bien les manières de protester. »

Le coût de l’intransigeance

Contactée par Le Délit, Sylvie Babarik, directrice adjointe des communications internes de l’Université McGill, nous a annoncé que « cela prendra plusieurs semaines, sinon des mois à réparer les vitres cassées. Étant donné le type et la taille des dégâts, on parle de dommages représentant des centaines de milliers de dollars ». Elle a ajouté que « l’Université encourage l’expression ouverte et respectueuse d’opinions et de points de vue divers, ce qui est fondamental pour sa mission académique. Toutefois, le vandalisme n’est pas une expression légitime du droit à la liberté d’expression ». McGill a annoncé collaborer étroitement avec les forces de l’ordre pour identifier les vandales et initier des procédures judiciaires ou disciplinaires à leur encontre. Dans son courriel adressé à la communauté étudiante à la suite de l’attaque des casseurs, Deep Saini a aussi réaffirmé la position de l’Université vis-à-vis d’un potentiel désinvestissement à l’égard de l’État israélien : « Soyons clairs : l’Université continue de rejeter fermement toute proposition de BDS [Boycott, Désinvestissement Sanctions, ndlr]. » L’Université n’a néanmoins pas réagi aux autres revendications des vandales.

« Les manifestations et dégradations matérielles sur le campus font désormais partie du quotidien des étudiants »

Les manifestations et dégradations matérielles sur le campus font désormais partie du quotidien des étudiants. Mercredi dernier, c’est le bâtiment Bronfman de la Faculté de gestion qui a été cible de vandales : son entrée principale s’est vue recouverte de peinture rouge et de graffitis « Coupez les liens avec Israël » ou encore « Désinvestissez du génocide ». Cet incident n’est donc pas un cas isolé, mais s’inscrit dans une augmentation des mouvements de protestation à l’encontre de l’administration de l’Université. En effet, selon Sylvie Babarik, McGill a enregistré 14 incidents du même type depuis le 24 octobre 2024. Si les revendications des vandales anarchistes manquent de clarté, elles résument néanmoins les nombreuses problématiques qui sont source de discorde au sein de la communauté universitaire. Malgré la pression des étudiants et militants montréalais, l’administration de McGill reste intransigeante, laissant un climat d’incertitude quant à une potentielle désescalade des tensions à l’avenir.

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Des coupes budgétaires majeures annoncées par McGill https://www.delitfrancais.com/2025/02/20/des-coupes-budgetaires-majeures-annoncees-par-mcgill/ Thu, 20 Feb 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57494 À quoi doit-on s’attendre pour l’avenir de l’université?

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Le 7 février, l’Université McGill a tenu une assemblée générale, ouverte à tous·tes ses étudiant·e·s et employé·e·s, pour aborder sa situation financière préoccupante. Confrontée à un déficit budgétaire qui atteindra 15 millions de dollars lors de l’exercice fiscal de 2025, l’administration procèdera à une correction budgétaire majeure de 45 millions de dollars dès la prochaine année, un effort colossal qui nécessitera des ajustements à tous les niveaux de l’institution.

L’impact de cette décision a été immédiat et profond au sein de la communauté mcgilloise. L’assemblée budgétaire a suscité une vague d’inquiétude chez les étudiant·e·s et au sein des corps administratif et professoral, ces dernier·ère·s se trouvant en première ligne des mesures d’ajustement. Pour le président de l’université, Deep Saini, il n’y a toutefois pas d’autre choix pour que McGill maintienne son niveau de prestige et d’excellence.

Afin d’apporter des clarifications et de répondre aux préoccupations des membres de la communauté universitaire, l’administration de McGill a organisé une séance de questions et réponses le mercredi 12 février. Toutefois, de nombreuses interrogations subsistent quant aux conséquences concrètes des coupes budgétaires sur le long terme, et aux choix qui seront faits pour assurer la viabilité financière de l’établissement.

Des ressources étudiantes en péril

L’université n’a pas encore annoncé de coupures définitives, mais les étudiant·e·s redoutent une détérioration des conditions d’apprentissage et un accès limité aux outils académiques indispensables à leur réussite. À mesure que l’université poursuit l’élaboration de son plan budgétaire, la communauté étudiante demeure en attente
de solutions qui garantiraient le maintien d’un environnement propice à l’excellence académique.

Éveline*, étudiante en philosophie, exprime sa déception quant aux solutions avancées par l’université. « Ces mesures auront nécessairement un impact négatif sur la qualité de l’éducation », déplore-t-elle. Elle s’inquiète particulièrement de la proposition d’allonger les horaires de cours en soirée et de la suppression de certains abonnements à des revues académiques en bibliothèque, deux points abordés lors de la séance de questions et réponses. De son côté, Belinda*, étudiante en biologie et sciences informatiques, remet en question la répartition des ressources, pointant du doigt les salaires de certains membres de l’administration qu’elle juge excessifs.

Lors de l’assemblée générale, le président Saini a toutefois tenté de rassurer les étudiant·e·s face
à ces inquiétudes : « Je veux être clair sur ce point : notre plus grande priorité est de vous offrir la meilleure éducation, avec le moins de perturbations possible. (tdlr) » Malgré cette déclaration, de nombreux étudiant·e·s restent sceptiques, craignant une baisse de la qualité des cours et une surcharge de travail pour les enseignant·e·s restant·e·s.

Inquiétude au sein du corps des salariés

L’impact des mesures budgétaires sera encore plus significatif pour les membres de l’administration et du corps académique de l’université. Puisque la masse salariale représente environ 80% des dépenses de l’institution, cette dernière estime qu’elle n’aura pas d’autre choix que de réduire les effectifs administratifs, ainsi que ceux des professeur·e·s et des auxiliaires d’enseignement. Ces suppressions de postes risquent de créer une pression accrue sur le personnel restant, qui devra, par conséquent, assumer des charges de travail supplémentaires.

Selon l’administration, cette restructuration pourrait entraîner entre 250 et 500 suppressions de postes. Afin d’atteindre cet objectif, l’administration compte principalement sur l’attrition des employé·e·s, c’est-à-dire de laisser partir ceux·celles qui souhaitent quitter leur poste sans les remplacer, sauf si leur remplacement est jugé absolument nécessaire. Cependant, cette approche seule ne suffira probablement pas à combler le déficit. Christopher Manfredi, provost et vice-recteur principal aux études, a donc indiqué de manière prudente que des licenciements seraient presque inévitables.

L’annonce de ces réductions de personnel a suscité de nombreuses préoccupations parmi les employé·e·s de McGill. L’université avait très peu d’informations à partager pour rassurer le corps professoral. Fabrice Labeau, vice-recteur de l’administration et des finances, a expliqué : « Nous essayons d’être aussi transparents que possible, mais nous n’avons pas plus de renseignements à donner pour l’instant. Nous reviendrons vers vous dès que possible. »

Une crise générale des universités canadiennes?

De nombreuses universités canadiennes sont confrontées à des défis budgétaires similaires, en raison de problèmes structurels liés aux finances, à l’évolution démographique et aux politiques gouvernementales. Si McGill doit composer avec un déficit de 15 millions de dollars pour l’exercice fiscal de 2025, Christopher Manfredi souligne que d’autres établissements sont en proie à des difficultés encore plus marquées : l’Université Queen’s affiche un déficit de 36 millions, tandis que l’Université de Waterloo doit faire face à un déficit colossal de 75 millions de dollars.

En plus de ces défis partagés, la situation de McGill est aggravée par des décisions spécifiques du gouvernement du Québec, plus particulièrement par les mesures annoncées à l’automne 2023. La hausse des frais de scolarité pour les étudiant·e·s canadien·ne·s provenant d’autres provinces et pour les étudiant·e·s internationaux·les a suscité des inquiétudes quant à l’attrait de l’université pour ces publics. Ces augmentations pourraient entraîner une diminution des inscriptions, ce qui affecterait directement les revenus de l’institution. Néanmoins, Deep Saini a tenu à relativiser l’impact de ces décisions gouvernementales, affirmant que « l’université n’a pas atteint ce point de déficit uniquement en raison des choix du gouvernement ».

Quel avenir pour l’université?

L’Université McGill mise sur une transformation majeure afin de se rendre plus efficace, moderne et résiliente. Le plan Horizon McGill, annoncé lors de l’assemblée générale du 7 février, repose sur une analyse approfondie des activités de l’université afin de déterminer quelles initiatives sont essentielles et lesquelles pourraient être optimisées ou abandonnées.

Comme l’a résumé schématiquement Deep Saini : « Nous devons cesser de faire les choses qui n’ont pas d’importance, et cesser de faire les choses qui en ont moins. Pour les choses que nous devons absolument faire, nous devons trouver un moyen de les faire mieux et plus efficacement. » L’avenir de McGill dépendra en grande partie de sa capacité à mettre en œuvre ces réformes tout en maintenant son engagement envers l’excellence et l’accessibilité.

*Noms fictifs

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Accès restreint au Blues Pub : un tollé étudiant https://www.delitfrancais.com/2025/02/20/acces-restreint-au-blues-pub-un-tolle-etudiant/ Thu, 20 Feb 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57522 La communauté étudiante répond à cette mesure controversée et son annulation.

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L a semaine dernière, les élèves de McGill ont fait l’expérience d’un drôle de scandale. Le 12 février, le Blues Pub, bar étudiant de la Faculté de génie, a annoncé sur sa page Instagram qu’il sera désormais nécessaire de présenter une carte étudiante de cette Faculté pour avoir accès au bar, avec deux invités non-ingénieurs maximum. Cette décision a immédiatement fait polémique, car, jusque-là, les bars étudiants de McGill (BdA, 4à7, Detention Den, le Practice Room et Blues), acceptaient sans conditions tous les étudiants, peu importe leur programme. Au final, la décision a été annulée, en particulier à cause des réactions négatives des étudiants.

Un fort engouement étudiant

La réponse de la communauté et des autres bars étudiants, teintée de surprise et d’incompréhension, s’est surtout manifestée sur les réseaux sociaux, visant à manifester leur mécontentement par rapport à la décision. Cette réaction s’est traduite par un grand nombre de commentaires d’étudiants sous la publication initiale, indiquant le fort intérêt de la communauté pour la question. Beaucoup d’étudiants ont fait référence au deuxième principe fondateur de Blues : « Le Blues Pub est peut-être organisé par des ingénieurs, mais cela ne signifie pas que nous n’accueillons pas les autres à bras ouverts (tdlr). » La nouvelle politique a ainsi suscité une grande incompréhension, compte tenu de son opposition directe à ce principe. Rosa*, étudiante de troisième année dans la Faculté des arts, et habituée du Blues Pub, explique avoir été affligée par une décision qu’elle estimait complètement injustifiée : la nouvelle règle établissait selon elle « une différenciation inutile et préjudiciable au sein du corps étudiant ».

Des réponses humoristiques

Sur Instagram, le BdA, le 4à7, le Detention Den, et le Practice Room, ont publié une déclaration commune en réponse à la mesure de Blues. Sous la forme d’un montage au fond sarcastique, teintée de références à la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les bars ont évoqué vouloir « répondre avec la force appropriée » envers cette « interdiction mal conçue, flagrante, et qui sème la discorde », et ont invité les membres de leur communauté qui s’opposent à cette « politique protectionniste » à les rejoindre pour boire un verre. Au vu de ces réactions, Blues Pub est très rapidement revenu sur sa décision, annulant le changement de politique sur Instagram. Sur la publication de l’annulation, les étudiants ont encore une fois répondu avec humour : « Je dirai à mes enfants que c’était ça la Boston Tea Party », « les alcooliques ont gagné », ou encore « que sonne la cloche de la liberté ».

Bien qu’elle ait « trouvé hilarants les commentaires et le drame entourant la politique », Rosa estime que le simple fait que la politique ait été mise en place initialement est inquiétant, et ce, malgré la contre-décision du bar et l’improbabilité de changements majeurs sur le long terme. À voir si le tollé aura un impact sur la réputation du bar à l’avenir.

*Nom fictif

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Un double hommage dans un climat tendu https://www.delitfrancais.com/2025/02/05/un-double-hommage-dans-un-climat-tendu/ Wed, 05 Feb 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57419 McGill commémore l’Holocauste et l’attentat de la grande mosquée de Québec.

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L a semaine dernière, l’Université McGill a souligné deux anniversaires tragiques : les 80 ans de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, le 27 janvier, et les huit ans de l’attentat islamophobe contre le Centre Culturel Islamique de Québec (CCIQ), le 29 janvier. Pour l’occasion, les docteures Joanna Sliwa et Nadia Hasan ont animé des conférences destinées à la communauté universitaire et au grand public.

Les deux conférences se sont déroulées dans un climat tendu à l’Université McGill, devenue un foyer de tensions depuis les attentats du 7 octobre 2023. Des manifestations fréquentes opposent des groupes pro-palestiniens et pro-israéliens, tandis que l’islamophobie et l’antisémitisme connaissent une recrudescence, suscitant l’inquiétude des étudiants. Ce contexte chargé transparaissait lors des deux événements.

Dès l’ouverture des cérémonies, Angela Campbell, première vice-provost intérimaire aux études et à la vie étudiante, a insisté sur l’importance du dialogue et du respect mutuel, dans une formule prudente et identique pour les deux événements : « La commémoration de 2025 se déroule dans un climat d’agitation. Notre propre communauté a connu une période difficile. Il est important de donner la priorité à la démocratie, au dialogue et à la dignité (tdlr). »

Souvenirs de l’Holocauste : un devoir de mémoire

Le 27 janvier, la salle de bal du bâtiment Thompson était pleine à craquer pour la conférence de Joanna Sliwa, historienne de l’Holocauste. Angela Campbell a ouvert la cérémonie en réaffirmant son « engagement inébranlable à préserver la mémoire des victimes, à faire entendre leurs récits ainsi que ceux de leurs descendants et alliés, et à faire perdurer leur héritage ».

La commémoration a été l’occasion de mettre un visage sur les atrocités de l’Holocauste, à travers le témoignage d’Elizabeth Pranov, étudiante en 3e année. Pour cette dernière, dont la grand-mère et l’arrière-grand-mère sont toutes deux survivantes de l’Holocauste, la tragédie reste bien vivante. Elizabeth a rappelé l’importance de l’éducation à ce sujet, qui nous pousse « à affronter des vérités dérangeantes, à écouter les récits de ceux qui ont survécu et de ceux qui n’ont pas survécu, ainsi qu’à amplifier les voix de ceux que nous n’avons peut-être jamais entendus auparavant ».

« Les balles de fusil ne font pas de distinction. Elles ne demandent pas si vous êtes un médecin, un intellectuel, un enseignant ou un père. Les balles ne demandent pas s’il y a un enfant qui vous attend à la maison »

Un autre visage mis en lumière lors de la cérémonie était celui de Josephine Janina Mehlberg, figure centrale du livre The Counterfeit Countess de Joanna Sliwa, publié en 2024. Cette Juive polonaise a usurpé l’identité d’une aristocrate chrétienne entre 1941 et 1945, sauvant des milliers de vies en fournissant nourriture, médicaments et lettres clandestines aux détenus du camp de Majdanek. Comme l’explique Sliwa, « Janina n’a jamais accepté un refus comme une réponse définitive ; lorsqu’on accédait à ses demandes, elle y voyait une invitation à en demander encore davantage ». Selon son mari Henri Mehlberg, Janina a toujours été guidée par une formule mathématique très simple : « Une vie a moins de valeur que plusieurs vies. Et sa propre vie n’aurait aucune valeur si elle ne l’utilisait pas pour sauver celles des autres. »

La période de questions qui a suivi l’intervention de Silwa a donné lieu à des échanges particulièrement vifs. Une étudiante a notamment interrogé la conférencière sur la possibilité d’un nouvel Holocauste à notre époque, tandis qu’un homme arborant un keffiyeh, symbole de la résistance palestinienne, a critiqué ce qu’il a décrit comme un « projet politique visant à particulariser l’Holocauste », estimant qu’un tel traitement était inapproprié. Face à ces interventions, Silwa a tenu à rappeler l’importance d’analyser chaque événement dans son propre contexte, mettant en garde contre les parallèles hâtifs et réducteurs.

Hommage aux victimes de l’attentat de Québec

Le 29 janvier, une atmosphère de recueillement régnait dans le bâtiment Leacock, où la communauté mcgilloise s’est rassemblée pour honorer les six victimes de l’attaque dans la grande mosquée de Québec en 2017. Un verset du Coran portant sur la compassion, chanté par le professeur Aimen Moussaddy, a ouvert la cérémonie. Les participants portaient un carré de tissu vert, couleur du tapis de la mosquée de Québec, en signe de solidarité.

Khadijatu-Dimalya Ibrahim, récipiendaire de la bourse commémorative du Centre Culturel Islamique de Québec, a exprimé ses craintes persistantes face à l’islamophobie au Québec. « Cela aurait pu être n’importe lequel de nos pères, de nos mères ou de nos frères. Les balles de fusil ne font pas de distinction. Elles ne demandent pas si vous êtes un médecin, un intellectuel, un enseignant ou un père. Les balles ne demandent pas s’il y a un enfant qui vous attend à la maison », a déclaré Ibrahim.

La professeure Nadia Hasan, de l’Université York, a dénoncé la persistance de l’islamophobie et souligné l’importance des commémorations : « elles sont si importantes et ont un tel potentiel de changement. Elles sont essentielles pour les personnes qui cherchent à guérir du traumatisme causé par des attaques islamophobes comme celles qui ont eu lieu à Québec. »

La commémoration s’est conclue par une procession des élèves jusqu’au Pavillon Dawson, où ils ont déposé six roses sur la plaque honorant les victimes de l’attentat du CCIQ.

Un engagement contre l’intolérance

Ces deux conférences s’inscrivent dans le cadre du Programme de prévention de l’islamophobie et de l’antisémitisme (PPIA), lancé par McGill en 2022, en réponse à l’augmentation d’étudiants et d’employés se disant victimes de marginalisation ou de discrimination religieuse sur le campus. Un rapport publié la même année par Angela Campbell et Fabrice Labeau, vice-recteur de l’administration et des finances, recommandait que l’Université mette en place des mesures concrètes pour améliorer la compréhension des traditions juives et musulmanes, dans le but de lutter contre les préjugés et l’intolérance religieuse. L’organisation de ces conférences commémoratives s’inscrit donc pleinement dans cette démarche éducative.

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À McGill : le Nouvel An lunaire en événements https://www.delitfrancais.com/2025/01/29/le-nouvel-an-lunaire-2025/ Wed, 29 Jan 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57138 Où et comment découvrir diverses traditions à l’Université?

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Le Nouvel An lunaire, souvent appelé à tort « Nouvel An chinois », est une célébration annuelle basée sur le calendrier lunaire, qui diffère du calendrier grégorien utilisé en Occident. L’utilisation du terme « Nouvel An lunaire » est bien plus inclusive, car il reflète la diversité culturelle des peuples qui célèbrent cette fête, au-delà de la Chine. En effet, plusieurs communautés à travers l’Asie, comme les Vietnamiens (nommant cette fête Tết ), les Coréens (nommant cette fête Seollal), les Mongols et certains groupes au Japon, en Thaïlande, en Malaisie, ou aux Philippines, marquent cette occasion avec leurs propres traditions uniques.

La date de ce Nouvel An varie chaque année, car elle est déterminée par le calendrier lunaire, qui suit les cycles de la lune. Cette année, le Nouvel An commence le mercredi 29 janvier et se termine avec la fête des lanternes, 15 jours après. En Chine, cet événement est aussi appelé « Fête du Printemps » (春节), car il marque la fin de l’hiver et le début d’une nouvelle saison agricole. Au Vietnam, cette période est nommée Tết Nguyên Đán et revêt une forte dimension familiale et spirituelle. Au total, ce sont presque deux milliards de personnes qui vont célébrer ce début de l’année lunaire.

Les célébrations varient selon les pays, mais elles incluent souvent des rituels communs : grands repas en famille, offrandes aux ancêtres, feux d’artifice pour chasser les mauvais esprits, danse du lion et nettoyage des maisons pour accueillir la chance. Les enveloppes rouges remplies d’argent (hóngbāo en Chine ou lì xì au Vietnam) sont offertes pour symboliser la prospérité et l’amour entre les générations.

Le Nouvel An lunaire est intimement lié au zodiaque chinois, qui repose sur un cycle de 12 ans, où chaque année est représentée par un animal spécifique : Rat, Buffle, Tigre, Lapin, Dragon, Serpent, Cheval, Chèvre, Singe, Coq, Chien et Cochon. Ces signes sont également associés à des éléments naturels (bois, feu, terre, métal, eau) qui influencent davantage le caractère de l’année. Ainsi, cette combinaison d’un animal et d’un élément crée une symbolique particulière et rend chaque année unique par son énergie. Cette année 2025 est l’année du Serpent de bois, signe de sagesse, de maturité d’esprit, mais aussi de transformation, par son association au bois.

L’ASSOCIATION DES ÉTUDIANTS VIETNAMIEN·NE·S DE MCGILL (MVSA)
Jason, membre de l’équipe « événementiel » de MVSA, nous partage les détails du plus gros événement de l’année organisé par le club. Inspiré des marchés nocturnes vietnamiens particulièrement animés, il nous donne rendez-vous à la salle de bal de l’édifice de l’AÉUM ce 1er février, de 12h à 17h. À travers différents kiosques proposant musique, nourriture, spectacles et autres activités culturelles, cet événement nous invite à voyager et à (re)découvrir la richesse de la culture vietnamienne. De nombreux commanditaires et vendeurs, tels que Gong Cha (thé aux perles) ou Nhasang (restaurant vietnamien) seront présents. L’événement proposera aux visiteur·se·s de confectionner leur propre lanterne vietnamienne, de participer au classique Bầu cua (jeu d’argent incontournable), de s’initier à la calligraphie, et bien plus. En vous procurant votre billet, vous obtiendrez automatiquement 10 bons pour participer aux diverses activités disponibles. L’événement est ouvert à tous·tes. Plus d’information sur Instagram : @mvsa.mcgill

LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDIANTS CHINOIS DE MCGILL (MCSS)
Lillian, responsable de la communication de MCSS, nous dévoile les détails de leur soirée à thème « écailles de fortune (tdlr) » (scales of fortune) pour bien commencer cette année du serpent. L’événement aura lieu ce 30 janvier au restaurant Pink Kong, situé au 2087 rue St-Catherine Ouest, entre 21h et 2h du matin. Avec des DJs spécialement invités pour l’occasion, cette soirée au code vestimentaire noir et rouge vous emmènera au bout de la nuit pour cette célébration du Nouvel An lunaire! Les billets seront disponibles au prix de $25 à la porte. De plus, le club nous invite à célébrer la Fête des lanternes (tenue traditionnellement 15 jours après le Nouvel An lunaire), l’occasion parfaite d’en apprendre plus sur la culture chinoise! En tant que visiteur·se, vous pourrez vous essayer à la confection de tangyuan (boulettes de riz gluant fourrées de diverses garnitures), et d’autres activités qui vous plongeront dans les traditions de « l’Empire du Milieu ». Ouvert à tous·tes, l’événement se tiendra en février, et les détails seront confirmés sous peu sur le compte Instagram du MCSS (@mcssfam).

MTSA, MCSS, HKSN, MECA, MASSA, CCAS**
De nombreuses associations étudiantes asiatiques vous invitent à leur marché du Nouvel An lunaire, qui se tiendra le 6 février prochain de 16h à 21h aux 2e et 3e étages de l’édifice de l’AÉUM. Le marché proposera de nombreuses activités et kiosques de nourriture, ainsi que des animations gratuites. Les commanditaires des clubs tels que Tsujiri (salon de thé japonais), Coco (pâtisseries chinoises), Ocha (thé aux perles et mochis) seront présents pour ravir vos papilles! Organisé en partenariat avec l’Université Concordia, l’événement est également une opportunité de faire de nouvelles rencontres au sein de la communauté étudiante montréalaise et de sortir de la « bulle » McGill. Chaque billet d’entrée vous permettra de participer à une loterie avec divers prix à la clé. Ces billets seront vendus au prix unique de 3$ (avec option de payer 2$ en plus pour un billet de loterie supplémentaire). Plus d’informations sont disponibles sur les comptes Instagram des différentes associations organisatrices (@hksnmcgill, @mtsalovesyou, @clubccas, @meca.mcgill, @massa_mcgill).

**L’Association des étudiants Taiwanais de McGill, La Société des étudiants Chinois de McGill, Le Réseau des étudiants Hongkongais, L’Association éducative et culturelle et des étudiants coréens de McGill, L’Association étudiante des Malaisiens et Singapouriens, L’Association des Canadiens d’origine asiatique de Concordia

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Gerts, un symbole mcgillois https://www.delitfrancais.com/2025/01/22/gerts-un-symbole-mcgillois/ Wed, 22 Jan 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=57001 Histoire d’une réouverture attendue.

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Une université est composée de symboles, et à ce jeu-là, McGill ne perd jamais. Entre le kiosque à hot-dog qui ne prend des pauses qu’en plein hiver et l’agitation procurée par l’Open Air Pub qui marque le début du semestre d’automne et la fin de celui d’hiver, le campus reste animé pendant une bonne partie de l’année. Et puis il y a Gerts, mythique bar étudiant qui habite le sous-sol du bâtiment de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) depuis plus de 50 ans, mais qui, à la surprise générale, n’a rouvert ses portes que le 6 janvier après les avoir fermées discrètement en avril dernier.

Une fermeture habituelle ?

Le 26 avril 2024, comme l’année précédente à quelques jours près, Gerts prend son congé estival, avec une promesse : « On se revoit en automne (tdlr) ». Pourtant, le semestre d’automne est arrivé, puis s’est déroulé sans que le bar n’ait donné signe de vie, au grand dam de la communauté mcgilloise. Le 22 novembre, la nouvelle paraît enfin sur la page Instagram du bar : « Gerts ouvre ses portes le 6 janvier », répondant à l’espoir des clients les plus fidèles, inquiets de ne pas pouvoir y célébrer la Saint-Patrick au mois de mars. Derrière cette fermeture, les raisons sont multiples. Un membre du comité exécutif de l’AÉUM explique : « Gerts a d’abord été fermé en raison de changements dans la structure de gestion, qui ont rendu nécessaire l’embauche de nouveaux gérants. » Avant d’ajouter « que des problèmes nouvellement identifiés concernant l’achat de nouveaux meubles et équipement, ainsi que le système électrique dans l’espace du bar, ont nécessité le déménagement du café à l’étage ».

Un retour à la normale ?

Une réorganisation globale et une ouverture étaient attendues par de nombreux étudiants de la communauté mcgilloise. Tout n’est pas encore exactement redevenu comme avant, mais comme le dit un des membres du comité exécutif de l’AÉUM : « Maintenant que l’équipe est au complet, nous sommes impatients de remettre les choses en ordre! » Il reste pourtant encore quelques places à pourvoir dans l’organigramme, notamment le poste de vice-président à la vie étudiante, bien que « cette absence n’ait aucune incidence sur le financement ou les activités de Gerts », ou encore certains postes dans le café, comme celui de barista. Le bar étudiant offre aussi de nouveau la possibilité d’accueillir des rencontres de différentes associations du campus. Il est bon de rappeler que Gerts est géré à part entière par l’AÉUM. L’association finance, couvre les pertes, et gère la communication du bar, confirmant son identité mcgilloise : « Gerts ne paie pas de loyer et n’a pas à soutenir ses propres processus indépendants de comptabilité, de ressources humaines et de communication. » En somme, c’est dans un hiver glacial que le mythique bar étudiant, réorganisé à plusieurs niveaux, se réinstalle dans la vie quotidienne du campus, et ce, au plus grand bonheur de la communauté mcgilloise.

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Les JDSP: une expérience étudiante marquante https://www.delitfrancais.com/2025/01/15/les-jdsp-une-experience-etudiante-marquante/ Wed, 15 Jan 2025 12:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=56838 Portrait d’une compétition autant vivante qu’innovante.

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Du 9 au 13 janvier 2025, l’Université de Montréal a accueilli les Jeux de la Science Politique (JDSP), une compétition francophone regroupant neuf universités canadiennes et qui célèbre déjà sa 14e édition. Composée des huit épreuves académiques suivantes : Quiz , Journalisme politique, Relations gouvernementales, Cas académique, Politique active, Négociations, Coopération internationale, Gestion de crise, ainsi qu’une épreuve sportive Volleyball cette année (image 4) – la compétition se démarque par sa – modernité et son format unique, mêlant de beaux moments de cohésion entre les participants à une expérience professionnalisante et réaliste. Les épreuves, toutes en collaboration avec des partenaires qui aident à la formation des participants, touchent autant à des enjeux québécois qu’internationaux, offrant aux délégués l’opportunité de travailler sur des sujets concrets.

« C’est aussi une aventure humaine, qui s’étend sur plusieurs mois, il n’y a pas que la fin de semaine »

Gaia Veozzi, déléguée Cas académique
Toscane Ralaimongo

L’expérience JDSP

La délégation de McGill était cette année composée de 30 membres, et si certains ont pris part à leur première édition, d’autres n’en sont plus à leur coup d’essai. C’est le cas de Gaia Veozzi, qui a participé cette fin de semaine pour la deuxième fois consécutive aux JDSP dans la rigoureuse épreuve Cas Académique. Elle m’a m’expliqué ce qui fait des JDSP une expérience unique : « En rétrospective, je pense que les Jeux ont été l’engagement que j’ai préféré à McGill. Au-delà du fait qu’on puisse explorer des sujets et des formats qu’on ne fait pas en cours, c’est aussi une aventure humaine, qui s’étend sur plusieurs mois, il n’y a pas que la fin de semaine. J’ai pu m’y faire des amis proches, ou rencontrer d’autres personnes très intéressantes, que ce soit dans notre délégation ou dans les autres ». Si elle a apprécié tous les engagements qu’elle a pu prendre durant son parcours à McGill, elle nous a confié que les Jeux se démarquent aussi par leur application dans le milieu académique québécois : « L’expérience de l’université québécoise, je ne l’ai eue qu’aux Jeux en pratique ».

« Ça donne aussi une idée du travail et des avenues professionnelles qui existent après les études »

Patrick Nelson, délégué Politique active
Toscane Ralaimongo

Une compétition à la hauteur de son temps

Révisé de fond en comble il y a quelques années, le format des Jeux inclut aujourd’hui plusieurs enjeux modernes. Deux des épreuves – Journalisme politique et Politique active – requièrent la création d’un compte Instagram en amont des Jeux. Patrick Nelson (image 2), délégué de Politique active, qui cette année, a simulé une élection du Parlement européen, confie en entretien : « Certaines épreuves sont très multimédias, il n’y a pas seulement le travail de recherche pour créer une plateforme politique et ensuite participer au débat, mais aussi la création d’un personnage, d’une page Instagram, et d’une vidéo de campagne ».

Lui aussi reconnaît aux Jeux un format unique et particulièrement en phase avec ce que des étudiants en science politique rencontreront plus tard dans leur parcours : « C’est très intéressant et stimulant pour quelqu’un qui fait des études en science politique puisque ça donne aussi une idée du travail et des avenues professionnelles qui existent après les études. »

Toscane Ralaimongo

Il serait aussi réducteur de résumer les Jeux à ces trois jours seulement. Les délégations ont travaillé depuis septembre et sortent tout juste de cette période intense aux horaires intenses, où les délégués ont alterné entre soirées à thème et plans de relations gouvernementales sur l’épineux dossier de la revitalisation économique du port de Matane.

Dimanche, les Jeux ont rendu leur verdict, et pour la troisième fois en trois ans, l’Université de Sherbrooke s’est imposée au classement général. Loin d’être ridicule, la délégation de McGill, arrivée 6e au classement général, s’est distinguée par une première place en Négociations et une troisième en Politique active. L’équipe Sport s’est aussi vu remettre le prix de l’Esprit sportif et la chefferie a été nommée Chefferie coup de cœur par le comité organisateur.

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Le 7 octobre à McGill : entre commémorations et revendications https://www.delitfrancais.com/2024/10/09/le-7-octobre-a-mcgill-entre-commemorations-et-revendications/ Wed, 09 Oct 2024 11:00:00 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=56204 Retour sur une journée lourde en émotions.

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Ce lundi 7 octobre a marqué un an depuis l’attaque du Hamas en Israël, qui a causé la mort de plus de 1 200 civils, et la prise en otage de 251 personnes. En réponse, le gouvernement israélien a engagé une opération militaire violente dans la bande de Gaza. Aujourd’hui, plus de 41 000 civils palestiniens sont morts dans le cadre de cette opération, la majorité lors de bombardements. Plusieurs cérémonies et manifestations se sont tenues le 7 octobre 2024, tant pro-israéliennes que pro-palestiniennes, autour du campus de McGill et ailleurs dans Montréal.

Mesures préventives

De nombreuses mesures préventives avaient été prises par la ville de Montréal pour s’assurer que la situation ne dérape pas. Sur Instagram, Valérie Plante, mairesse de Montréal, a déclaré qu’elle reconnaissait le droit des différentes personnes de manifester leurs opinions, mais que la police serait présente pour « désamorcer toute situation de tensions pouvant provoquer des dérapages ». La majorité de ces effectifs étaient composés d’agents du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM), ainsi que de forces de la Sûreté du Québec (SQ). La rue Sherbrooke a notamment été fermée entre les rues Peel et University, au niveau du portail Roddick, et ce, pour une grande partie de la journée. Des mesures de sécurité ont également été prises sur le campus même : seulement deux entrées sont restées ouvertes, l’entrée sur le campus a été limitée aux étudiants, au personnel, et aux visiteurs importants. La présentation de la carte étudiante de McGill était nécessaire pour entrer dans la plupart des bâtiments, et la grande majorité des cours du 7 octobre ont été tenus à distance.

« Les larmes aux yeux, elle a rappelé l’inhumanité avec laquelle les attaques ont été menées, provoquant une forte émotion dans l’assemblée »

Commémoration des victimes du 7 octobre

À 12h30, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour commémorer les victimes mortes dans les attaques du 7 octobre 2023 et pour appeler à la libération des otages gardés captifs par le Hamas. Un nombre important des participants à la vigile faisaient partie de la communauté juive montréalaise. Arborant des drapeaux d’Israël et des pancartes dénonçant l’atrocité des attaques du Hamas, les personnes présentes ont écouté des témoignages personnels relatant les événements du 7 octobre, et ont entonné des chants religieux, ainsi que l’hymne national d’Israël. Une étudiante a partagé le quotidien de ses amis en deuil, et de sa famille en Israël, qui doit régulièrement se réfugier dans des bunkers. Les larmes aux yeux, elle a rappelé l’inhumanité avec laquelle les attaques ont été menées, provoquant une forte émotion dans l’assemblée. Pour clore son discours, elle a déclaré : « Certaines choses ne doivent jamais être oubliées. Nous devons faire en sorte qu’une attaque comme celle du 7 octobre 2023 ne se reproduise plus jamais, nulle part et pour personne. C’est en tirant des leçons de cette journée que nous honorerons les personnes que nous avons perdues. Sinon, leur mort se fera dans la douleur. Continuez à vous battre. Luttez pour la vérité, pour l’humanité (tldr). » Plusieurs manifestants ont soutenu ce témoignage, dénonçant les médias canadiens, qui selon eux représentent Israël de manière négative « alors qu’en réalité, nous [les Israéliens, ndlr] ne faisons que défendre notre peuple et le peuple juif ». Par la suite, un rabbin est monté sur l’estrade, encourageant tout le monde à entonner des chants religieux. La vigile s’est déroulée dans une ambiance calme et marquée par l’émotion des participants. Cependant, nous avons aussi remarqué quelques regards inquiets ou hostiles, portés à l’égard des quelques contre-manifestants pro-palestiniens situés à une cinquantaine de mètres plus loin sur Sherbrooke.

Margaux Thomas | Le Délit

Manifestation du collectif SPHR

Une manifestation organisée par les collectifs des Étudiants pour l’honneur et la résistance de la Palestine (Students for Palestinian Honour and Resistance, SPHR) a débuté peu de temps après la fin de la vigile commémorant les victimes des attaques du 7 octobre. Partant du campus de Concordia, une foule d’environ 1 000 manifestants s’est dirigée vers le campus de McGill, remontant à la course la rue Peel avant de descendre l’avenue du Docteur-Penfield, pour finalement aboutir sur la rue McTavish. Suivis par des agents du SPVM à vélo et à moto, certains manifestants couraient, alors que les organisateurs les avertissaient de rester en groupe et de ne pas se laisser disperser par le corps policier. La foule, bloquée par des agents du SPVM, s’est rassemblée devant les escaliers menant à la bibliothèque McLennan et a entonné divers slogans avec force, condamnant l’État d’Israël et l’Université McGill. Plusieurs manifestants portaient des keffiyeh pour cacher leurs visages, et certains revêtaient également des masques de ski, anticipant l’usage possible de gaz lacrymogènes pour disperser les foules.

Près de 20 minutes se sont écoulées sans que le groupe ne se déplace, lorsque les organisateurs l’ont soudainement redirigé dans une rue parallèle. Toujours en courant, les manifestants ont remonté la rue Peel, et se sont cette fois-ci rendus sur l’avenue des Pins, s’arrêtant devant le site de construction du futur Institut de recherche Sylvan Adams en sciences du sport. Devant la foule, l’un des intervenants a pris la parole et a dénoncé avec véhémence la volonté persistante de l’Université à utiliser des dons d’individus sionistes, faisant allusion au milliardaire et philanthrope controversé Sylvan Adams. Certains manifestants se sont ensuite emparés de barres de fer, et ont attaqué le site de construction lui-même. Certains se sont introduits dans le bâtiment, alors que d’autres se sont mis à casser des fenêtres.

Vincent Maraval | Le Délit

Des manifestants, pris de panique, se sont éloignés de la foule, tandis que d’autres applaudissaient les gestes des vandales. Des agents de police ont rapidement chargé dans la cohue, s’interposant entre le bâtiment et les manifestants, de manière à les empêcher de le détruire davantage. Dans un chaos général, les forces de l’ordre ont lancé des bombes de gaz lacrymogène sur les manifestants, qui se sont immédiatement dispersés dans les ruelles environnantes. Plusieurs ont exprimé leur surprise et leur mécontentement face aux actes de vandalisme commis par un petit groupe, et l’abandon conséquent du caractère pacifique de la manifestation. Immédiatement après, une deuxième manifestation a débuté devant le portail Roddick en direction de la rue Parc, organisée par les l’Association des étudiants musulmans de l’Université McGill indépendamment de celle des collectifs SPHR.

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