Mahaut Engérant - Le Délit https://www.delitfrancais.com/author/mahaut-engerant/ Le seul journal francophone de l'Université McGill Wed, 21 Mar 2018 00:00:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.4 Que penser du manque de candidats à l’AÉUM? https://www.delitfrancais.com/2018/03/20/que-penser-du-manque-de-candidats-a-laeum/ https://www.delitfrancais.com/2018/03/20/que-penser-du-manque-de-candidats-a-laeum/#respond Tue, 20 Mar 2018 20:19:52 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30847 Hier débutait la période de vote pour les postes exécutifs de l’AÉUM. Sept candidats, six postes. En février déjà, la période de nomination des candidats fut étendue de 48 heures, faute de participation. Seulement trois candidat·e·s s’étaient présenté·e·s en tout, dont deux pour le même poste. Cela laissait quatre des six postes vide. À la… Lire la suite »Que penser du manque de candidats à l’AÉUM?

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Hier débutait la période de vote pour les postes exécutifs de l’AÉUM. Sept candidats, six postes. En février déjà, la période de nomination des candidats fut étendue de 48 heures, faute de participation. Seulement trois candidat·e·s s’étaient présenté·e·s en tout, dont deux pour le même poste. Cela laissait quatre des six postes vide. À la fin de cette période d’extension, chaque poste était contesté par un ou plusieurs candidats. Cependant, avant le début de la période officielle de campagne, deux candidats s’étaient retirés de la course. Au final, ces élections ne débuteront qu’avec seulement un poste de contesté par plus d’un·e candidat·e, celui de président. La période de campagne à beau n’être pas encore terminée, plusieurs questions se posent déjà quand à ses conséquences.

Ceci semble être un des pires résultats de candidature des dernières années, des résultats qui s’inscrivent dans une tendance pour le désengagement politique des étudiant·e·s pour l’AÉUM. En effet, en 2017, 10 candidat·e·s s’étaient présenté·e·s, et la même chose s’était reproduite en 2016. En 2015, seulement deux postes étaient contestés, avec un total de sept candidat·e·s. On se permet souvent de mesurer le manque d’engagement politique des étudiants par le faible taux de participation aux votes et aux assemblés, mais leur faible participation au processus démocratique en tant que candidat est aussi très révélatrice.

Avoir plus de candidats pour un poste ne permet évidemment pas toujours de tirer des conclusions sur leurs qualités, ni leur potentiel à connaître du succès dans un poste, mais pour un certain nombre de raisons, des élections non-contestées devraient nous inquiéter. Il est possible qu’avec un plus large bassin de candidats nous réduisons le risque de nous retrouver avec comme ultime option une personne inexpérimenté et peu qualifié pour son poste. Mais surtout, quand les élections ne proposent qu’un seul choix, il apparaît peu probable que cela soit propice à un taux élevé de participation aux votes. En effet, comment stimuler l’intérêt des étudiants pour un vote qui apparait ainsi gagné d’avance? Il ne semble pas difficile de concevoir que les étudiants sont moins susceptibles de prendre le temps de faire de la recherche sur un candidat, de se questionner sur ses propositions, s’il n’a pas d’opposition. Finalement, ce manque de candidature outrage un peu aussi. Sur plus de vingt-quatre milles étudiants en premier cycle, seuls sept se sont présentés.

Quelles sont les causes d’un tel désengagement? Il semble évident que nous ne pouvons pas ignorer les nombreux scandales de l’AÉUM qui furent non-seulement particulièrement vicieux, dotés d’attaques personnelles, dont une motion de non-confiance contre la présidente de la part des autres v.-p. de son conseil, la démission de la v.-p. Finance Arisha Khan après une suspension qui en surprit beaucoup, et des tribunes de ces étudiants politiciens dans la presse mcgilloise. Tout cela sans compter les nombreux scandales des exécutifs de l’année dernière. L’AÉUM, avec ses scandales et ses coups bas politiques, fait-elle peur? D’ailleurs le cas de la candidate au poste de v.-p. externe, Marina Cupido, qui fait actuellement fasse a une campagne du «Non» laisse à désirer. Outre les accusations lancées par les deux camps, c’est les attaques monter sur des screenshots de poste dans ses comptes de réseaux sociaux personnelles qui semblerait si emblématique de l’ambiance qui accompagne l’AÉUM. Certains des exécutifs de cette année devraient-ils alors être porté comme responsable du faible nombre de candidatures aux élections? Ont ils manqué·e·s à leur rôle en n’assurant pas une relève adéquate?

Mais aussi, quelle est la légitimité de ces élections, quand le choix de candidats est si limité. Très peu d’étudiant feront l’effort de voter non à un candidat si cela signifie un poste vacant. Voilà une situation qui aura du mal à faire améliorer l’intérêt des étudiants pour l’AÉUM. C’est dommage sachant que cet association est là pour les soutenir et représenter leur droit, un privilège qu’ils paient d’ailleurs autour d’une centaine de dollars par an. Ainsi, on pourrait même aller jusqu’à se poser des questions sur la légitimité de l’AÉUM en tant qu’association étudiante si ce faible intérêt de la part des mcgillois.e.s persiste.

Ils nous incombe de ne pas baisser les bras face à une telle situation, de ne pas se laisser paralyser par l’inaction. Votez quand même à ces élections, allez lire la plateforme de ces candidats, les entrevues qu’ils ont donné dans le journal (p.3). On ne doit pas hésiter à voter non, à s’abstenir. Toute remise en question de l’institution de l’AÉUM ne pourra se faire sans le soutien et la présence de ses étudiants. Si nous sommes insatisfait par les choix des candidats qui nous est proposé, il ne faut le garder sous silence. Quant aux exécutifs qui seront élues, l’amélioration de l’engagement étudiant ne peut plus s’échouer en vague promesse de campagne, dont le brillant fournit momentanément la plateforme électorale, pour finir abandonner dès le vote terminé.

En parlant de vote:

Plusieurs motions sont en ce moment soumises aux votes étudiants, dont la «Politique sur l’implémentation d’une semaine de relâche en Automne». Le Délit encourage les étudiants à aller se prononcer sur ces motions.

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Colten Boushie et Tina Fontaine: quand le système canadien néglige ses jeunes https://www.delitfrancais.com/2018/02/27/colten-boushie-et-tina-fontaine-quand-le-systeme-canadien-neglige-ses-jeunes/ https://www.delitfrancais.com/2018/02/27/colten-boushie-et-tina-fontaine-quand-le-systeme-canadien-neglige-ses-jeunes/#respond Tue, 27 Feb 2018 17:57:01 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30679 Le mois de février s’ouvrait sur l’indignation et la colère causées par le verdict qui acquittait Gerald Stanley du meurtre au second degré de Colten Boushie, un jeune de 22 ans de la Première Nation Red Pheasant. L’encre n’avait pas fini de sécher sur cette affaire qu’un autre verdict de non-culpabilité secouait le Canada. Cette… Lire la suite »Colten Boushie et Tina Fontaine: quand le système canadien néglige ses jeunes

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Le mois de février s’ouvrait sur l’indignation et la colère causées par le verdict qui acquittait Gerald Stanley du meurtre au second degré de Colten Boushie, un jeune de 22 ans de la Première Nation Red Pheasant. L’encre n’avait pas fini de sécher sur cette affaire qu’un autre verdict de non-culpabilité secouait le Canada. Cette fois-ci, c’est Raymond Cormier qui fut prononcé non-coupable du meurtre de Tina Fontaine, une jeune fille de 15 ans de la Première Nation de Sagkeeng, retrouvée sans vie il y a trois ans et demi dans la rivière Rouge à Winnipeg. Deux verdicts à quelques semaines d’écart qui jettent la lumière sur les injustices auxquelles font face les peuples autochtones. Deux cas qui soulignent de manière douloureusement évidente les failles de la société canadienne. Deux vies perdues et des proches qui réclament justice, en vain.

Comment expliquer qu’un accusé ait été acquitté alors qu’il ne nie pas être responsable de la mort du jeune Colten? Dans cette affaire, la Couronne l’a accusé de meurtre au second degré, impliquant la volonté de tuer, ce qui n’a jamais pu être établi au delà du «doute raisonnable», faute de preuves. Néanmoins, le fait est que Gerald Stanley a causé la mort de Colten Boushie, que ce soit volontaire ou non, ce pour quoi il aurait pu être condamné. En effet, si le chef d’accusation avait été homicide involontaire, Stanley serait-il derrière les barreaux? Ce chef d’accusation aurait-il pu être accepté sans y voir là une autre instance de discrimination contre un membre d’un peuple autochtone?

Pour ce qui est de l’impact du racisme dans ces affaires, il est impossible d’ignorer le traitement dégradant subi par la famille de Colten Boushie à l’annonce du décès du jeune homme: l’intervention brutale des policiers, les accusations et la méfiance, un policier qui demande à la mère de Colten, effondrée après avoir appris la mort de son fils, «M’dame, vous avez bu?».

Comment ne pas sourciller devant le jury, composé entièrement de personnes blanches grâce au pouvoir de récusation péremptoire qui permet à chacun des partis de rejeter des jurés potentiels sans avoir à fournir de raison? Ce pouvoir a permis à la défense de rejeter du processus de sélection des individus d’apparence autochtone, ce qui lance d’ailleurs un débat sur de possibles refontes constitutionnelles. Tant de coups portés dans cette affaire qui révèlent des problèmes inhérents au système judiciaire canadien.

Dans le cas de Tina Fontaine, dont la cause du décès n’a toujours pas été déterminée, les preuves étaient si minces qu’elles n’auraient de toute façon pu conduire à un verdict concluant. «Le système, tout ce qui faisait partie de la vie de Tina, l’a laissé tomber. Nous l’avons tous laissé tomber. Nous devons, en tant que nation, faire davantage pour nos jeunes gens» disait Sheila North Wilson, la grande chef du Manitoba Keewatinowi Okimakanak, suite à ces événements. Quelques jours avant sa mort, alors qu’elle avait été placée sous tutelle du Centre de la jeunesse et de la Famille du Manitoba, on l’avait retrouvé évanouie dans un parking, des drogues dans le sang. Alors qu’elle était portée disparue, elle n’avait pas été prise en charge par deux policiers qui l’avaient interpellé dans la voiture d’un homme qui cherchait «une fille avec qui trainer».

Quelle ampleur prit le racisme systématique dans les événements précédant la mort de ces deux jeunes gens et dans les événements qui les suivirent?

«Un manque de preuve; un manque d’action», voilà une formule qui ne cesse de se répéter et qui nous rappelle notamment le cas, il y a à peine un an et demi, de six policiers, soupçonnés d’agressions physiques et sexuelles envers des femmes autochtones dans la ville de Val‑D’or, qui n’avaient pas été incriminés, faute de preuves.

Le Canada, du haut de ses 150 ans, n’est pas imperméable à la haine et au racisme, contrairement à ce que certains aimeraient penser. Il ne faut pas oublier le passé colonialiste du pays qui ne fait pas que le hanter; mais se fait bien sentir et se matérialise tous les jours. Pour cela, le système d’éducation canadien se doit de jouer un rôle crucial en éduquant les enfants — futurs citoyens, futurs politiciens, futurs législateurs — sur l’histoire de leur pays. Au Québec, par exemple, le programme scolaire fut dénoncé l’année dernière pour le manque d’intérêt qu’il accorde à l’expérience des peuples autochtones. C’est seulement dans des incidents comme ceux de Colten Boushie et Tina Fontaine qu’il apparaît sous son jour le plus sanglant. N’oublions jamais que le Canada s’est construit sur le génocide de plusieurs peuples autochtones.

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Trouver le juste milieu entre tolérance et liberté d’expression https://www.delitfrancais.com/2018/02/20/trouver-le-juste-milieu-entre-tolerance-et-liberte-dexpression/ https://www.delitfrancais.com/2018/02/20/trouver-le-juste-milieu-entre-tolerance-et-liberte-dexpression/#respond Tue, 20 Feb 2018 18:23:18 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30577 Cette semaine dans Le Devoir paraissaient les conclusions d’un rapport sur un projet de vivre-ensemble qui avait été piloté au sein du collège de Maisonneuve. Ce rapport soulève des problèmes d’auto-censure de la part du corps professoral qui ressentait le besoin d’éviter certains discours et sujets, de peur d’offenser leurs étudiant·e·s issu·e·s de milieux divers… Lire la suite »Trouver le juste milieu entre tolérance et liberté d’expression

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Cette semaine dans Le Devoir paraissaient les conclusions d’un rapport sur un projet de vivre-ensemble qui avait été piloté au sein du collège de Maisonneuve. Ce rapport soulève des problèmes d’auto-censure de la part du corps professoral qui ressentait le besoin d’éviter certains discours et sujets, de peur d’offenser leurs étudiant·e·s issu·e·s de milieux divers et multiculturels. Il y était question d’un comportement préventif qui avait pour but d’éviter l’incident, cherchant la «paix» à tout prix. Cette peur du débat ne semble pas unique à ce collège, mais plutôt symptomatique d’un problème qui touche plus largement nos établissements d’enseignement.

Cette situation vient nourrir des inquiétudes liées à une certaine perte de liberté d’expression sur les campus. On parle alors de l’avènement du safe space comme outils de censure, de manifestations violentes à l’Université de Berkeley aux États-Unis contre la venue de Milo Yiannopoulos en février 2017, en passant par l’histoire plus récente de Lindsay Shepherd. Cette dernière, chargée de cours à l’Université de Wilfrid Laurier, fut réprimandée pour avoir montré un clip vidéo de Jordan Peterson qui remettait en question l’usage des pronoms «trans». Ce discours porte sur une apparente polarisation de nos campus vers une culture du politiquement correct dangereux.

Ainsi, le cas du collège de Maisonneuve pourrait-il nous offrir une ouverture sur l’avenir d’un enseignement «aseptisé», dénué de discussions par crainte de l’offense?

À McGill, nous observons en ce moment des ruptures au sein du campus, provenant notamment d’un vote lors de l’AG de l’AÉUM ayant soulevé des accusations d’antisémitisme. Il y a quelques jours, sortait le rapport mandaté par le bureau de la principale Fortier quant à cet incident, qui concluait ne pas pouvoir «corrobor[er] la notion selon laquelle le vote a été motivé par l’antisémitisme». Cependant les tensions ne semblent pas pour autant s’être atténuées, alors qu’une grande partie des organisations juives sur le campus co-signaient une lettre ouverte se disant «déçues» par les conclusions du rapport.

En attendant, le groupe de travail sur le respect et l’inclusion dans la vie du campus lancé par le bureau de la principale en novembre dernier devrait livrer ses résultats le 27 avril. Selon Nandini Ramanujam, la coprésidente du groupe, il a pour but de «définir les problèmes et les localiser pour, par la suite, émettre une série de recommandations à leur égard», permettant ainsi de favoriser «la liberté d’expression, le respect et l’ouverture […] dans l’ensemble des activités [de l’université], et en particulier dans la vie étudiante».

Nous voilà donc, sans doute, à l’aube de réformes qui auront des portées sur le développement intellectuel universitaire. Il semble évident que notre campus doit rester un espace inclusif et accessible à tou·te·s, d’où l’importance du groupe de travail de la principale. Une université qui ne permet pas aux étudiant·e·s de se sentir en sécurité risque de leur en bloquer ainsi l’accès. Ceci ne pourra que résulter en une inéluctable fermeture d’esprit.

Cependant, comme nous montre l’exemple du collège de Maisonneuve, la peur d’offenser ternit la liberté d’expression et sans elle la pensée critique se flétrit. Les idées naissent dans la confrontation: le droit d’offenser et d’être offensé·e ne peut pas être dissocié du débat. Si chacun se retient par crainte de blesser autrui, alors les nouvelles idées se mourront. Il faudra que le groupe de travail en tienne compte lors de la publication de ses trouvailles.

** Cet article a été modifié le 20/02/2018 par souci de comprehension, Le Délit regrette cette erreur**

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Éclater la bulle mcgilloise: Cessons cette apathie https://www.delitfrancais.com/2018/02/06/eclater-la-bulle-mcgilloise-cessons-cette-apathie/ https://www.delitfrancais.com/2018/02/06/eclater-la-bulle-mcgilloise-cessons-cette-apathie/#respond Tue, 06 Feb 2018 19:07:05 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30333 McGill est une université dont le multiculturalisme et les diverses origines de ses étudiants sont régulièrement célébrés. Cependant, il semblerait que ces dernières années (ou depuis bien longtemps; notre mémoire institutionnelle reste très pauvre) ont vu naître une apathie grandissante; elle se fait lourdement sentir vis-à-vis de la vie locale. Voilà des vagues d’élèves se… Lire la suite »Éclater la bulle mcgilloise: Cessons cette apathie

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McGill est une université dont le multiculturalisme et les diverses origines de ses étudiants sont régulièrement célébrés.

Cependant, il semblerait que ces dernières années (ou depuis bien longtemps; notre mémoire institutionnelle reste très pauvre) ont vu naître une apathie grandissante; elle se fait lourdement sentir vis-à-vis de la vie locale. Voilà des vagues d’élèves se déversent sur un nouveau pays, y vivent trois, quatre, cinq ans, puis repartent les mains vides. Ils n’ont que très rarement considéré ce qui se trouvent au delà de la frontière pas si lointaine définissant la bulle mcgilloise. Quel choc cela serait-ce de l’outrepasser. La connaissance de la culture et de la vie québécoise paraît facultative à un important nombre d’étudiants internationaux.

Certains d’entre nous ne vivent que temporairement dans ce pays et pourtant, il change et prend forme autour de nous. Ce pays mériterait davantage de nous que notre posture sourde et aveugle. Nous prenons, nous imposons notre présence au sein des divers quartiers et nous les quittons en ne gardant rien. Est-ce là le symptôme d’un détachement à la terre qui nous accueille, aussi brève notre présence sur celle-ci soit-elle? Plus largement, est-ce même le signe que nous ne voulons plus nous enraciner?

Corollairement, avec l’avance de la technologie mondialisée dans nos vies, il devient —ironiquement— de plus en plus facile de s’isoler, loin de là où l’on est, puisque nos amis et repères de toujours ne sont plus qu’à la portée de clics sur le web. Ainsi, il est plus facile que jamais de s’enfermer dans un cercle qui nous est familier plutôt que de chercher à sortir de notre zone de confort pour découvrir ce que les autres auraient à nous offrir. Au final, ces barricades que nous créons nous-mêmes font office de frontières invisibles entre nous et les communautés locales.

Pourtant, même pour ceux qui dépassent cette lourde frontière, il est parfois dangereux d’associer notre court passage à une idée adéquate de la culture québécoise. Bien entendu, cette culture —et toutes les autres du monde— ne saurait être facilement encadrée, ni définie par une courte liste de symboles et manifestations particulières. La culture est la voix de tout un peuple et donc d’une pluralité qui tend bien trop souvent à s’évanouir dans le mainstream et l’esthétiquement plaisant du Capital. Il nous semble que le Québec est davantage que Dead Obies, la poutine et une note de Céline Dion. Par ailleurs, les sourires du charmant Justin Trudeau ne sauraient définir le Canada.

Nous sommes ici pour apprendre, nous développer et nous ouvrir au monde qui nous entoure. Il faut nous battre contre cette apathie collante et infectieuse; percer, évincer la bulle mcgilloise pour laisser place à autre chose. Il serait choquant et malheureux que des étudiants puissent se permettre à ce point de se parer d’oeillères; Il serait choquant et malheureux qu’on se permette de commencer notre vie de citoyen international de telle façon. Lisez-les journaux locaux, apprenez l’histoire de Montréal, du Québec et des peuples et sociétés qui l’habitaient et l’habitent toujours. Il est flagrant que nous avons un devoir d’ouverture envers ceux qui nous accueillent ainsi.

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Sauvons les médias communautaires et indépendants https://www.delitfrancais.com/2018/01/23/sauvons-les-medias-communautaires-et-independants/ Tue, 23 Jan 2018 16:21:48 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30149 Les médias nous font vibrer de leurs chants distincts; qu’il s’agisse de géants commerciaux, de radio communautaire ou encore de presse étudiante, la pluralité des médias fait résonner une douce mélodie. Certes, toutes ces voix ne bénéficient pas de la même longueur, mais leurs notes sont toutes complémentaires et apportent une richesse unique à la… Lire la suite »Sauvons les médias communautaires et indépendants

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Les médias nous font vibrer de leurs chants distincts; qu’il s’agisse de géants commerciaux, de radio communautaire ou encore de presse étudiante, la pluralité des médias fait résonner une douce mélodie. Certes, toutes ces voix ne bénéficient pas de la même longueur, mais leurs notes sont toutes complémentaires et apportent une richesse unique à la scène médiatique. Cependant, cette harmonie — pour poursuivre dans le champ lexical de la musique — perd en richesse lorsque l’une d’entre elles vient à disparaître, à s’évanouir dans le silence. Justement, il semblerait qu’un chant de plus en plus monotone se soit fait entendre ces dernières années. En effet, selon le Local News Research Project, 234 journaux, radios et presse digitale auraient disparu depuis 2008.

En ce sens, le cas de CIBL, radio communautaire montréalaise ayant vu le jour en 1980, est particulièrement pertinent. Souffrant d’une situation financière difficile depuis de longues années, l’administration de la station a mis à pied la totalité de ses employés le 5 janvier dernier. Le Conseil d’administration de la radio justifia à ceux-ci qu’il était financièrement impossible pour la radio de continuer à opérer. Cette même administration se targue d’espérer pouvoir offrir des solutions qui permettrait de relancer CIBL, tout en assurant sa viabilité sur le long terme.

Faisant preuve d’une audacieuse initiative et d’une grande force de mobilisation, les employés ont affirmé leur volonté de se battre pour la survie de la radio. Dans une lettre ouverte publiée le 8 janvier,  ils y réitèrent l’importance d’un média tel que le leur: «La parole alternative qu’elle [CIBL] propage est un rempart essentiel dans une société où la polarisation s’enracine et où l’information locale de qualité s’émiette». En effet, dans un entretien avec Le Délit (p. 16), Julien Poirier-Malo, porte-parole du mouvement de mobilisation, soulignait l’importance d’une pluralité des voix médiatiques, qui assure un équilibre entre acteurs commerciaux, communautaires et publiques.

Dans cet esprit des choses, nous ne pouvons nous permettre d’oublier l’importance de ces médias indépendants et communautaires; des médias tels que CIBL, ou encore nos journaux et radios étudiant·e·s, ces mêmes organes qui sont les poumons de notre scène médiatique, font carburer notre démocratie. Ils offrent une plateforme aux voix marginalisées et leur approche critique des enjeux incarnent les clefs de voûte de nos communautés. Qu’il soit question de CKUT, la radio mcgilloise, ou du Link, le journal étudiant de Concordia, tous ont pour mandat d’élever des voix et des idées qui sont souvent absentes de la presse généraliste. Cette semaine, avec son dossier spécial sur la liberté d’expression (p. 8–10), Le Délit vous propose une mise en contexte, certes particulière, mais tout de même engageante face à cette problématique. La pluralité des voix, la liberté d’expression: ces problématiques soulèvent des questions qui, étrangement ou non, ressurgissent périodiquement dans notre société. Loin de renoncer face à cette éternelle récurrence, il est de notre devoir à tous de demeurer droits et dignes. En effet, à une époque où la presse est assiégée par de nouvelles contraintes, la liberté d’expression dont jouit les médias indépendants est un atout indéniable et restitue cette participation communautaire si vitale à l’expression libre et continue.

Pour l’heure, ayant nous-même vu notre survie mise en danger lors d’un référendum d’existence le semestre dernier, nous tenons à réitérer plus que jamais l’importance de sauver ces voix indépendantes et nous soutenons sans conditions la mobilisation des employé·e·s de CIBL. Nous saluons leurs efforts. Chacun·e·s d’entre nous a un rôle à jouer dans l’évolution de la scène médiatique contemporaine. Ainsi, il ne serait guère avisé de sombrer dans l’indolence d’une société qui pleure la perte de ses médias locaux sans pour autant agir dans le but de les sauver. Plutôt, il nous incombe de rappeler au public «qu’il est possible de devenir membre de CIBL, de s’impliquer comme bénévole, de participer au rayonnement de la station sur les réseaux sociaux et de soutenir les éventuelles opérations de financement qui seront déployées».

Que résonnent haut et fort ces voix libres et multiples! 

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Délier les langues https://www.delitfrancais.com/2018/01/16/delier-les-langues/ Tue, 16 Jan 2018 17:31:01 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=30049 Les douze coups de minuit retentissent: l’année 2017 est révolue et il semblerait qu’un soupir de soulagement collectif se fasse entendre au loin. Le début d’une nouvelle année symbolise pour beaucoup un moment de réflexion — parfois amer — sur les mois écoulés. Cette coutume nous pousse à transformer ces réflexions en actions concrètes pour… Lire la suite »Délier les langues

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Les douze coups de minuit retentissent: l’année 2017 est révolue et il semblerait qu’un soupir de soulagement collectif se fasse entendre au loin.

Le début d’une nouvelle année symbolise pour beaucoup un moment de réflexion — parfois amer
— sur les mois écoulés. Cette coutume nous pousse à transformer ces réflexions en actions concrètes pour l’année qui débute. Ces actions, sur lesquelles nous pourrons revenir l’année prochaine avec un œil critique, sont un exercice nécessaire et souhaitable qui incite à ce qu’on lève les yeux de nos maux quotidiens pour jeter un regard plein d’espoir sur les mois à venir. Pour ainsi dire, la nouvelle année appelle à une introspection perpétuelle qui n’aurait d’utilité si elle ne nous commandait pas de remonter nos manches.

Ainsi soit-il, Le Délit s’y met aussi.

L’année 2018 porte en elle l’espoir d’une amé- lioration des échanges d’idées entre individus,
entre communautés, entre nations. Il nous faut faire preuve d’une communication plus juste, plus claire qu’avant, empreinte de respect et de tolérance. La solution à un problème n’est point de restreindre la parole, mais au contraire d’en rajouter. Il nous faut sans hésitation nous emparer des sujets qui nous effraient, ceux que nous cachons par convenance, avec l’espoir illusoire de voir nos problèmes se résoudre. Hier signalait justement le début de la semaine de la conscientisation de la santé mentale, une parfaite opportunité pour s’informer, réfléchir et parler d’une question qui touche tant d’entre nous.

Cet impératif de parole n’échoit pas seulement aux citoyens que nous sommes, mais également à nos administrations. À ce titre, l’AÉUM a largement manqué à remplir sa tâche. Les nombreux scandales et les querelles internes tachent notre quotidien depuis le début de l’année et l’aspect souvent négligé des traductions des listserv nous fait grincer. De la part de notre présidente qui nous a tant promis au niveau de la francophonie et de la transparence, nous attendons bien plus.

À McGill, nous espérons une meilleure communication entre l’administration et ses étudiants: améliorer l’image d’une université qui n’est pas à l’écoute de ses étudiants afin d’éviter des situations telles que l’entrevue d’Ollivier Dyens (par rapport au désir étudiant d’avoir une semaine de relâche en automne) aux propos gauches et sourds, ou celle de la décision, très critiquée, des services aux étudiants de mettre fin au programme d’aide pour les étudiant·e·s souffrant de troubles de l’alimentation, et cela sans consultation estudiantines.

Finalement, nous souhaitons que la conversation sur les violences sexuelles, qui prirent de l’ampleur en 2017, continue de vive voix cette année. On applaudit notamment les efforts du mouvement #MoiAussi et celui de la campagne Québécoise #EtMaintenant qui re-affirmait ce dimanche même la poursuite de la lutte contre les agression sexuelles. N’oublions pas non plus ces étudiants qui luttent contre les violences sexuelles sur le campus et qui continuent de se battre pour un meilleur encadrement des relations professeurs‑étudiants à travers notamment du collectif À Notre Tour (Our Turn, ndlr) et du projet de Loi 151 («Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur», ndlr).

C’est ainsi que nous espérons voir l’année 2018, placée sous le signe d’une communication améliorée et d’une discussion élargie. Du haut de notre rôle de média indépendant, nous revient alors le devoir et le privilège de faire couler l’encre qui déliera les langues. Bonne année!

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L’AÉUM ne soutient pas la francophonie https://www.delitfrancais.com/2017/11/07/laeum-ne-soutient-pas-la-francophonie/ Tue, 07 Nov 2017 15:47:43 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29736 Les éditoriaux dans notre journal ont souvent servi de tribune, du haut desquels il était de notre devoir de défendre la francophonie à McGill, facilitant ainsi le maintien d’un campus accessible et accueillant pour la communauté francophone. L’AÉUM (Association des étudiant·e·s en premier cycle de l’Université de McGill, ndlr) étant un organisme censé protéger et… Lire la suite »L’AÉUM ne soutient pas la francophonie

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Les éditoriaux dans notre journal ont souvent servi de tribune, du haut desquels il était de notre devoir de défendre la francophonie à McGill, facilitant ainsi le maintien d’un campus accessible et accueillant pour la communauté francophone. L’AÉUM (Association des étudiant·e·s en premier cycle de l’Université de McGill, ndlr) étant un organisme censé protéger et représenter ses étudiants, il subit donc souvent notre mise en examen à ce sujet. Nous louons l’organisation quand elle passe une motion bénéficiant la francophonie, et nous la condamnons quand elle faillit à son devoir.

La semaine dernière, une motion demandant que l’AÉUM soutienne (endorse en anglais, ndlr) l’existence de la SPD — Société des Publications du Daily, organisme qui régit les publications du Délit et du McGill Daily — fut apportée au conseil législatif.

Elle ne fut pas adoptée. L’AÉUM refuse donc de prendre parti et de soutenir l’existence de la SDP. Ainsi, l’AÉUM refuse non seulement de soutenir l’existence de la presse étudiante — outil qui assure la transparence et la responsabilité de cette institution étudiante — mais elle décide aussi de ne pas soutenir un des organes de la francophonie sur le campus.

Quelle gifle pour la communauté francophone et ce, alors même que la semaine dernière l’AÉUM passait une motion afin de refonder la Commission des Affaires Francophones… Un pas en avant, un pas en arrière, somme toute?

Des débats familiers

Cette motion ne fut pas — il est important de le noter — votée à l’unanimité, avec 12 Conseiller·ère·s se prononçant contre, 10 pour et 2 s’abstenant de voter. Un volte-face pour le Conseil législatif qui avait choisi, à l’époque du dernier référendum, de soutenir la SPD.

Ce n’est malheureusement pas la première fois que le Délit connait une relation regrettable avec l’AÉUM. Il y a 40 ans, lors de la naissance du Délit dans les pages de sa contrepartie anglophone, l’AÉUM (dont le McGill Daily était encore à l’époque l’organe de presse), s’était violement opposée à la création d’un journal francophone sur le campus, et elle n’avait pas hésité à traîner le rédacteur en chef de l’époque, Daniel Boyer, devant la Commission Juridique. Cette dernière (fort heureusement pour nous) jugea que l’usage du français était une prérogative de l’équipe du journal et permit ainsi à l’édition française de survivre.

Aujourd’hui, un des arguments semblant décisif de la part de certains opposants reposait sur la revendication que L’AÉUM devrait rester «neutre» face à ce référendum. Il ne faudrait pas, selon eux, donner l’impression que la presse étudiante est dans la poche de l’AÉUM, ou que les Conseillers soutiennent un organe de presse qui ne plaira pas à tous leurs électeurs. Ne serait-ce qu’un argument faisant office d’écran de fumée, pour masquer un désaccord avec la couverture de cette presse? Dans un éditorial du Délit datant de 2012, à propos du refus de l’AÉUM de soutenir un référendum de CKUT, l’équipe du journal se prononçait déjà à ce sujet: «Le Délit croit que le rôle du Conseil est de prendre ce genre de décisions. Les membres de l’exécutif sont élus selon une certaine plateforme électorale et non pas selon leurs compétences bureaucratiques. De plus, le fait de voter oui, de voter non, ou de s’abstenir constituent tous des énoncés politiques.» Cinq ans plus tard, ces mots sonnent toujours aussi juste.

Passer une minorité sous silence

Nous notons aussi avec déception la réponse et le vote de la présidente Muna Tojiboeva, elle-même francophone, et qui avait fait de la promotion de la francophonie un point important de sa campagne: «Je ne me sens pas confortable de soutenir (endorse en anglais, ndlr) un journal qui marginalise les étudiant·e·s», déclara la présidente à propos du McGill Daily et de sa politique anti-sioniste. Une autre Conseillère souligna cependant que «Si la SPD cesse d’exister il y a déjà une voix minoritaire qui ne sera pas entendu et c’est la voix de la francophonie». Ceci ne fut évidemment pas assez convaincant, car la majorité des Conseillers votèrent quand même contre la motion. Quel message le Conseil législatif envoi-t-il exactement aux étudiant·e·s? Que l’une des seules voix de la francophonie sur le campus peut-être sacrifiée uniquement à cause d’un désaccord avec la ligne éditoriale d’un autre journal, qui s’avère être publié par la même société de publications? Que le seul hebdomadaire francophone du campus ne serait qu’un simple dommage collatéral en cas d’échec ce référendum?

Il y a 40 ans l’AÉUM s’opposait à la naissance du Délit, aujourd’hui elle décide de ne plus soutenir sa continuité. Le Délit regrette amèrement les résultats de ce vote.

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Respirez, ça sent l’automne! https://www.delitfrancais.com/2017/10/17/respirez-ca-sent-lautomne/ Tue, 17 Oct 2017 15:11:36 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29468 L’air est aigre, sec et rempli de dioxyde de carbone; l’automne arrive. Les feuilles craquent enfin sous nos pas, les toux – interminables et dont l’origine reste mystérieuse – s’imposent finalement pour les six prochains mois de l’année et les toilettes familièrement glauques des bibliothèques bercent nos moments de répits. Une v.-p. de l’AÉUM à… Lire la suite »Respirez, ça sent l’automne!

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L’air est aigre, sec et rempli de dioxyde de carbone; l’automne arrive. Les feuilles craquent enfin sous nos pas, les toux – interminables et dont l’origine reste mystérieuse – s’imposent finalement pour les six prochains mois de l’année et les toilettes familièrement glauques des bibliothèques bercent nos moments de répits. Une v.-p. de l’AÉUM à vélo, emmitouflé dans son manteau, me dépasse à minuit pour griller un feu rouge. Les insomnies se multiplient. L’automne arrive et la santé s’éloigne.

Nos petits corps malades se terrissent sous terre, se recroquevillent sur eux-mêmes, comme les feuilles qu’il nous fait si bon de piétiner.

Procrastinant au chaud sous nos couettes, nous voyons défiler les courriels des différentes associations étudiantes, dont les bons mots se veulent réconfortants – «please don’t forget to take care of yourself» (n’oubliez pas de prendre soin de vous, ndlr), «we hope everyone is surviving» (On espère que tout le monde survit, ndlr) – mais qui semble enfoncer un peu plus le clou. «Survivre», voilà ce qu’il nous est donné d’accepter. C’est bien une drôle de manière d’imaginer l’expérience universitaire.

En fait, nous sommes tous un peu dans la même barque, Milton B n’est jamais aussi plein qu’à trois heures du matin. Des étudiants perdus mais, heureusement, qui s’entraident un peu. On s’échange une écharpe, une cigarette, une pastille pour la gorge, un brunch ou une petite phrase réconfortante. Tout le monde le sait, ensemble nous survivons mieux.

Le Délit, quant à lui, saura aussi vous offrir un peu de réconfort. Une petite perte de temps, le temps d’un édito, d’un poème, d’un article. Le temps de se dire que tout n’est pas si grave, de s’ouvrir un peu au monde. Le temps d’un journal, le temps de voir ce qu’il se passe autour de nous. 

Il fait bon parfois de perdre le fil du temps, de débobiner en regardant tomber les feuilles. Et puis, pas d’inquiétude, on ne le dira à personne. Demain on retournera tous à nos bouquins, un peu de baume aux lèvres pour éviter de craquer.

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Journalistes en formation https://www.delitfrancais.com/2017/10/03/journalistes-en-formation/ Tue, 03 Oct 2017 14:40:41 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29360 La semaine dernière, un évènement fit son apparition sur Facebook, ce réseau social si cher à la communauté étudiante mcgilloise. Cet évènement, organisé par une des associations politiques étudiantes mcgilloise, rappelait l’existence des frais ancillaires (opt-out fees, en anglais, ndlr): il appelait les étudiants à arrêter de payer les cotisations de plusieurs groupes et organisations… Lire la suite »Journalistes en formation

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La semaine dernière, un évènement fit son apparition sur Facebook, ce réseau social si cher à la communauté étudiante mcgilloise.

Cet évènement, organisé par une des associations politiques étudiantes mcgilloise, rappelait l’existence des frais ancillaires (opt-out fees, en anglais, ndlr): il appelait les étudiants à arrêter de payer les cotisations de plusieurs groupes et organisations étudiantes dont les actes et les mandats ne plaisaient pas à celle-ci. Cet évènement se démarquait des autres pour plusieurs raisons: sans compter le fait qu’il calomniait d’autres groupes étudiants, il n’invitait pas non plus, de par son format et son ton, ni aux partages d’idées, ni à la discussion, et semblait surtout chercher à outrager.

Vous l’auriez sans doute remarqué, la description de cet incident reste un peu vague. Vague, car bien que les déclarations du premier club auraient pu soulever d’intéressants débats sur le fonctionnement et l’utilité de certaines associations étudiantes, c’est une autre polémique qui refit surface dans les bureaux du Délit. Quand est-il bon de couvrir un tel incident et à quel moment cette couverture risque-t-elle de donner une plateforme aux minorités haineuses ou aux trolls? Lorsque les organisations ciblées ne veulent pas ébruiter l’affaire, et de surcroît quand l’évènement n’a qu’une vingtaine d’intéressés, est-il vraiment nécessaire d’en publier les détails?

D’un autre côté, en s’autocensurant, non seulement nous coupons court aux échanges d’informations entre les membres d’un même campus, mais nous permettons aussi à des groupes qui disséminent des idées douteuses d’échapper à l’examen public. La communication se coupe et chacun se referme ainsi sur soi-même.

En terme d’événements controversés, certains se rappelleront peut-être de l’affiche «Make Canada great again», qui avait été aperçue aux alentours du campus en novembre dernier. Cette dernière se voulait islamophobe, anti-communiste et homophobe. L’incident avait pris des ampleurs nationales et avait fait le sujet d’articles dans plusieurs publications (CBC, Metro et Montréal CTV). Suite à cela, McGill s’était vue obligée de publier un communiqué qui tenait à «affirmer haut et fort que le message véhiculé dans ces affiches, tant dans le libellé que dans les images, est contraire aux valeurs de l’Université McGill». De ce fait, ces quelques affiches et leur message, qui auraient pu n’être vus que par poignée d’habitants de la communauté de Milton-Parc, atteignirent un public de plusieurs milliers de personnes – sûrement au-delà des espérances de leurs auteurs. La publication de cette controverse dans les journaux et sa grande visibilité avaient permis à McGill de réaffirmer et rassurer les étudiants sur le fait que ce genre de discours ne serait jamais toléré au sein de cette université. Cependant, on ne put s’empêcher de ressentir le malaise qui flotta sur le campus pendant les jours qui suivirent.

En tant que journalistes en formation, il nous faut nous amarrer au peu de pespicacité qui nous est bon d’obtenir. Tant que ce genre d’incidents ne se transforme pas en problème récurrent qui soulignerait un enjeu plus systématique, ce n’est pas gênant d’en passer outre.

Ainsi, nous ne publierons pas les détails de la première affaire car elle ne le mérite pas. Espérons que nous avons fait le bon choix.

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Ce qui sera moins facile à décoller https://www.delitfrancais.com/2017/09/26/ce-qui-sera-moins-facile-a-decoller/ Tue, 26 Sep 2017 11:37:43 +0000 https://www.delitfrancais.com/?p=29260 Le semestre dernier, Le campus fut secoué par des allégations de violence sexuelle et de violence genrée commises par des membres de L’AÉUM, notamment David Aird, alors v-.p. aux Affaires externes. L’une des survivantes parlait d’une dynamique de pouvoir qui la rendait incapable de s’affirmer contre lui: «Cet homme, en raison de son titre d’exécutant… Lire la suite »Ce qui sera moins facile à décoller

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Le semestre dernier,

Le campus fut secoué par des allégations de violence sexuelle et de violence genrée commises par des membres de L’AÉUM, notamment David Aird, alors v-.p. aux Affaires externes. L’une des survivantes parlait d’une dynamique de pouvoir qui la rendait incapable de s’affirmer contre lui: «Cet homme, en raison de son titre d’exécutant de la SSMU [AÉUM], était dans une situation de pouvoir par rapport à moi. Du moins, je l’ai perçu ainsi. Je ne voulais pas qu’il se fâche, alors je me taisais». Le RCD (Réseau Communautaire de Divulgation, ndlr) avait, en partie, fait éclater l’affaire après avoir récolté les témoignages des survivants et victimes, à l’aide d’un formulaire distribué en ligne.

Il y a un mois,

Le gouvernement québécois annonçait vouloir dépenser 23 millions de dollars sur un plan pour réduire le nombre d’agressions et de violences sexuelles sur les campus des cégeps et des universités. Plan qui faisait mention de l’importance d’un code de conduite qui régirait «les relations intimes entre un membre du personnel qui se trouve en situation d’autorité et une étudiante ou un étudiant».

La semaine dernière,

Des autocollants dénonçant les abus à nature sexuelle d’un professeur au sein du campus, pouvaient être vus collés dans les toilettes des femmes par un groupe s’appelant Zero Tolerance, dont les membres ont preservés l’anonymat. Autocollants, par la suite enlevés par l’Université, dont la véracité des allégations n’a pas encore été confirmée.

Hier,

Commençait la semaine de #ConsentementMcGill, quatrième édition d’une campagne qui permet aux membres de la communauté mcgilloise d’en apprendre plus sur le consentement, la prévention de la violence sexuelle et l’importance de soutenir les personnes affectées.

Un pas en arrière, un pas en avant.  Une sorte de danse morbide, dont les secousses saccadées font, au rythme du temps, trembler les fondations de notre institution. Ainsi, nous semblons destinés à progresser avec lenteur sur le sujet de la violence sexuelle sur le campus. Et quand il est en plus question de l’autorité d’untel, l’affaire se complique.

L’autorité, ça intimide, ça réduit au silence…mais pas toujours.

Parfois nous pouvons compter sur le courage de ces étudiants qui osent tenir tête à cette autorité, quelle qu’en soit sa forme. À coup de hashtags, d’autocollants ou de formulaires faisant appel aux témoignages, des voix s’élèvent. 

Comme il est si admirablement dit sur la page de la campagne de #ConsentementMcGill: «Tous les membres de la communauté de l’Université ont un rôle fondamental à jouer au niveau de la prévention de la violence à caractère sexuel sur le campus et du soutien offert aux personnes affectées». Cette campagne est organisée cette année par O‑SVRSE (The Office for Sexual Violence Response, Support and Education), bureau lancé l’année dernière en même temps que la nouvelle politique de lutte contre les agressions sexuelles par l’Université. Cette même Université qui, selon l’organisation Zero Tolerance, aurait ignoré les plaintes des étudiants concernant leur professeur.

Dans un climat où la plupart des violences sexuelles sont passées sous silence, les abus de pouvoir se multiplient sans être condamnés. Ce laxisme peut sans doute s’expliquer par la place sacrée qu’occupent le corps professoral et les responsables des institutions étudiantes au sein de l’université, perçus comme garants de l’image de McGill. Cependant, pour cette même image et pour la sécurité des étudiants, l’institution devrait mettre un point d’honneur à garantir l’exemplarité de leur comportement.

«Tous les membres ont un rôle fondamental à jouer».Ça, nous ne l’avons pas oublié. Espérons que McGill s’en souviendra aussi.

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Coup de com’ https://www.delitfrancais.com/2017/09/19/coup-de-com/ Tue, 19 Sep 2017 12:53:03 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=29141 Vendredi dernier, Justin Trudeau foulait le sol de notre humble Université. Venu pour présenter l’ouverture d’un centre d’étude d’Intelligence Artificielle, né d’un partenariat entre McGill et Facebook, il ne put s’empêcher de rendre visite à la centaine d’étudiants amassés sur la rue McTavish. Après quelques selfies, grimpant acrobatiquement sur les marches du Faculty Club, il… Lire la suite »Coup de com’

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Vendredi dernier, Justin Trudeau foulait le sol de notre humble Université. Venu pour présenter l’ouverture d’un centre d’étude d’Intelligence Artificielle, né d’un partenariat entre McGill et Facebook, il ne put s’empêcher de rendre visite à la centaine d’étudiants amassés sur la rue McTavish. Après quelques selfies, grimpant acrobatiquement sur les marches du Faculty Club, il honora de quelques sages paroles la foule qui lapa avidement tous ses beaux mots à travers l’écran de leurs téléphones intelligents. Un discours bilingue, il nous faut évidemment le noter. Le campus fut en ébullition. À chaque coin de rues, on parlait de la venue du premier ministre, dans la queue pour Dispatch, dans le sous-sol de Desautels, sur la pelouse du lower field, on s’échangeait la photo d’un tel, la vidéo d’un autre. Il est toujours agréable de voir que notre génération peut de temps à autre vaincre l’apathie générale, qui selon certains, semblerait la caractériser.

Mais la visite de Trudeau ne fut pas la seule opération de communication qui eut lieu sur le campus cette semaine. Tous furent aussi chaleureusement conviés à découvrir les innovations de l’administration par rapport à ses services de santé mentale. Services dont l’impéritie célèbre fut maintes fois dénoncée dans les pages mêmes de ce journal.

Rafraichissante, surprenante, l’administration semblerait vouloir améliorer la communication avec les étudiants et sur ce plan, rien à redire, présentation millimétrée, convocation de la presse étudiante et petit déjeuner offert. Après un an de silence et de mécontentement général, les différentes initiatives des Services aux étudiants semblent témoigner d’une réelle volonté d’améliorer le bien-être des étudiants. Qu’il s’agisse de doubler le nombre de médecins traitants du service de santé, ou de créer un système de prêts financiers pour aider les étudiants en situation de handicaps à payer leurs frais médicaux, on sent un réel effort de la part des services mcgillois. Bien sûr, certaines mesures font davantage sourire par leur simplicité, comme le fait de vouloir créer une commission chargée de conseiller chaque branche des services aux étudiants. Sachant qu’il existe déjà plus de sept groupes de travail et un comité permanent du Sénat dédiés aux services aux étudiants, on se demande comment une commission de plus pourrait changer la donne.

Cependant, que se passera-t-il quand les mois où le moral baisse se profileront à l’horizon, que le stress des examens semblera insurmontable et qu’il deviendra difficile de se tourner vers l’avenir? À ce moment-là, il faudra espérer que les solutions proposées par l’administration puissent faire preuve d’une certaine efficacité. Sinon, nous pourrons toujours nous tourner vers d’autres valeurs sûres, comme des «projections de films» prévues pendant la Semaine de Sensibilisation à la Santé Mentale par le v‑p vie étudiante, nous expliquait ce dernier la semaine passée dans une entrevue au Délit.

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Re-commencer https://www.delitfrancais.com/2017/09/12/re-commencer/ Tue, 12 Sep 2017 15:41:01 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=29025 C’est donc une nouvelle année universitaire qui (re)commence. Un recommencement aussi au sein de notre journal hebdomadaire – le quarantième, pour être plus exacte. Nouvelle année, nouvelle équipe, nouveaux enjeux. Néanmoins, certains principes résistent à l’été, ceux qui reflètent un mandat, une identité. Il y a de cela quarante ans, Le Délit naquit dans les… Lire la suite »Re-commencer

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C’est donc une nouvelle année universitaire qui (re)commence. Un recommencement aussi au sein de notre journal hebdomadaire – le quarantième, pour être plus exacte. Nouvelle année, nouvelle équipe, nouveaux enjeux. Néanmoins, certains principes résistent à l’été, ceux qui reflètent un mandat, une identité. Il y a de cela quarante ans, Le Délit naquit dans les pages de nos confrères du McGill Daily. Une naissance qui fit couler l’encre et qui propulsa notre jeune journal (qui ne consistait, à l’époque, que de quelques pages) dans le monde du militantisme. Une naissance difficile, évoquée par ce nom qui nous est, à présent, si cher. Ni les mères d’élèves irrités, ni l’administration ne put stopper l’avancée du Délit, qui prônait entente et collaboration dès le premier édito.

«Nous croyons que la promotion du français ne doit pas être seulement l’objet d’une résistance ou d’une protection, mais elle doit plutôt être conçue comme une contribution et un apport nécessaire et souhaitable.»          extrait du mandat du Délit

Le Délit, c’est d’abord le seul journal francophone de McGill. Par francophone, nous entendons à la fois un journal en langue française, mais aussi une volonté de promouvoir les intérêts de la minorité francophone du campus. Cette francophonie est d’ailleurs, pour certains d’entre nous, une des raisons qui nous mena aux berges du Saint-Laurent. Au sein de ce campus ou les nationalités et les cultures de chacun varient, il ne nous reste que la francophonie. Le Délit l’honore en créant et en maintenant ce forum de découverte et d’échange; découverte et échange de sentiments et d’opinions variées dans notre section Société, de sens et de sensibilité dans nos pages Culture, de nouveautés et de nouvelles dans nos pages Actualités et Innovations. 

«Une presse libre et indépendante est un élément indispensable d’un campus démocratique.»

            extrait du mandat du Délit

Enfin, Le Délit, c’est surtout un journal étudiant qui a la chance d’être indépendant. Une possibilité unique de traiter des sujets de notre choix et d’offrir un espace au dialogue, où les pensées et les témoignages les plus différents cohabitent. Le Délit ne cherche pas à transmettre une vision du monde particulière, si ce n’est celle de donner une voix à des points de vue divergents, voire parfois aux antipodes, dans la mesure où aucune opinion n’incite directement à la haine de l’autre et s’inscrit dans un contexte de respect et de véracité. 

Cette année, c’est l’année de nos quarante ans, mais aussi celle de notre référendum quinquennal. Référendum sur la cotisation étudiante (6 dollars par semestre et par étudiant) qui finance les opérations non seulement de notre journal, mais aussi celles de notre homonyme anglophone le Daily. Ce vote, qui aura lieu ce semestre, déterminera la survie de cette presse libre, indépendante et indispensable.

À l’aube de cet anniversaire, il semblerait que quarante ans n’aient pas suffi à diluer la ferveur de ce journal et de son équipe. La presse étudiante est toujours bien présente à McGill et j’espère qu’à l’issue de ce référendum, il en sera toujours de même.

Au plaisir de rester pour vous une contribution et un apport nécessaire et souhaitable pour les quarante ans à venir. 

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McGill: comment ça fonctionne? https://www.delitfrancais.com/2017/09/05/mcgill-comment-ca-fonctionne/ Tue, 05 Sep 2017 13:51:42 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=28950 L’article McGill: comment ça fonctionne? est apparu en premier sur Le Délit.

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Bienvenue ! https://www.delitfrancais.com/2017/09/05/bienvenue/ Tue, 05 Sep 2017 13:45:49 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=28946 Il y a 4 ans je commençais mon premier jour de classe à McGill, les yeux brillants, les joues roses, moins dodues et les mains tremblantes. Tremblantes, mais pas vides. J’arrivais armée d’une petite feuille de conseils que ma grande sœur avait écrite avant mon départ.  Une petite feuille recto-verso avec des instructions et des… Lire la suite »Bienvenue !

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Il y a 4 ans je commençais mon premier jour de classe à McGill, les yeux brillants, les joues roses, moins dodues et les mains tremblantes. Tremblantes, mais pas vides. J’arrivais armée d’une petite feuille de conseils que ma grande sœur avait écrite avant mon départ.  Une petite feuille recto-verso avec des instructions et des suggestions pour mes premiers jours d’université.

En fouillant dans mes cartons il y a quelques jours, j’ai redécouvert cette feuille et me suis souvenue à quel point les difficultés de ces premiers jours peuvent être amoindrie par quelques conseils amicaux.

C’est dans ce même esprit que l’équipe du Délit vous présente son Guide de la Rentrée 2017. Quelque soit l’étape à laquelle vous vous trouvez dans cette grande aventure universitaire, nouvelle arrivée, revenant d’échange ou entamant une dernière année, j’espère que vous saurez découvrir quelque chose d’instructif ou d’utile dans ces pages (Oh toi, étudiant de deuxième année qui pense avoir conquis le monde, sais-tu qui sont les exécutifs de l’AEUM? Feuillette cette édition et tu l’apprendras bien vite).

Profitez bien de l’odeur des burgers brûlés d’OAP et du soleil qui régnera encore quelques jours de plus sur notre beau campus. De la part de tout l’équipe, je vous souhaite une bonne reprise.

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McGill se met au vert? https://www.delitfrancais.com/2017/03/28/mcgill-se-met-au-vert/ Tue, 28 Mar 2017 13:38:23 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=28336 Retour sur le compostage à McGill.

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Suivre la gestion des déchets à McGill n’est pas simple affaire. Avec plusieurs bâtiments et organisations, les politiques se mélangent et se confondent.

Recycler: Une force d’intervention

Tout d’abord, il faut parler de la «Task Force» (groupe de travail, ndlr) crée en fin 2016 par l’Université, qui se focalise sur l’amélioration de notre gestion des déchets. Ce groupe de travail multipartite, qui regroupe plusieurs membres de diverses organisations sur le campus, dont des étudiants, a pour but d’augmenter le pourcentage de détournement de déchets sur le campus.  Le détournement de déchet, comme son nom l’indique, est un processus qui consiste à détourner, ou réduire, le montant des déchets envoyés à la décharge, en utilisant par exemple le compostage. Justement, une des politiques du Task Force vise à augmenter le niveau de déchets compostés dans plusieurs bâtiments McGillois, notamment le bâtiment Shatner, McConnell, Trottier et Citadelle. Sasha Magder, VP des Opérations à l’AEUM, fait  partie de ce groupe. Il explique comment les efforts de compostage ont jusqu’alors été très peu efficaces, dû notamment au fait que nos déchets organiques, des résidus de provenance animale ou végétale, étaient de trop mauvaise qualité, c’est à dire trop mal triés pour être utiles. Magder ajoute que «au niveau de la logistique, le compostage n’est pas forcément trop difficile. Le plus grand problème, c’est d’éduquer les gens». C’est pour cela que L’AEUM travaille avec McGill pour implémenter un plan d’action à la rentrée de septembre, qui verrait une campagne de formation et d’éducation, menée par des volontaires, pour ainsi combler ces lacunes et maximiser l’efficacité du tri. Une étape importante, surtout pour mieux gérer les déchets organiques qui représentaient en 2008 35% des déchets McGillois.

Big Hanna et le compostage

En parlant de compostage, McGill, malgré des efforts certains, n’a pas toujours eu que du succès. Le Big Hanna Industrial Composter fut un projet lancé en 2010 et financé en partie par l’AEUM et la McGill Sustainability Projects Fund, qui y contribuèrent respectivement de plus de dix-sept mille dollars  et de plus de cent-quatre mille dollars. Cette machine, située sous le bâtiment Wong, était censée produire plusieurs tonnes de compost par an, provenant en grande partie des déchets organiques des cafétérias Mcgilloises. Malheureusement, le Big Hanna n’est plus opérationnel, le projet ayant été discrètement abandonné depuis l’hiver 2013 pour cause de problèmes techniques.

Depuis, McGill emploie les services d’une compagnie locale Compost Montreal, qui peut gérer une plus grande quantité de déchets. Grâce à ses éco-stations situées dans quatre des cinq cafétérias (Douglas hall étant le petit exclu), McGill a réussi à composter près de 89 tonnes de déchet organiques l’année dernière, une augmentation de près de 43% comparé aux chiffres d’il y’a deux ans.

Réduire et Réutiliser

Au delà du compostage, les cafétérias font aussi des efforts pour réduire la quantité de déchets émis par les étudiants. La distribution de conteneurs en plastique réutilisables à travers des distributeurs automatiques, une taxe de $0.60 pour tous ceux qui utiliseraient des conteneurs jetables en papier et une réduction de la quantité de bouteille d’eau vendues sur le campus, en faveur des fontaines d’eau, sont plusieurs démarches entreprises par McGill pour limiter ses déchets. Par ailleurs Magder envisage fortement la possibilité d’installer un tel système de distribution de conteneurs plastique réutilisables dans le bâtiment Shatner.

Tournée vers le futur

En tout et pour tout, Sasha Magder se dit empreint d’un «optimisme prudent» quant aux politiques de gestion des déchets à McGill, agréablement surpris de l’enthousiasme de certains membres du personnel et de l’administration pour ses projet de développement durable. Ce dernier note cependant qu’un manque de données par rapport à la quantité et le type de déchets produits, est une vraie limite au bon fonctionnement de ces projets; un sentiment partagé par Amelia Brinkerhoff, coordinatrice de la stratégie pour la McGill University Office of Sustainability. Comme dernier message au corps étudiant, Magder proclame que «de bonnes choses sont en train de s’organiser et [qu’il faut] maintenir la pression pour que ces bonnes choses continuent à se produire».

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Sadikov, ça dit quoi? https://www.delitfrancais.com/2017/02/12/sadikov-ca-dit-quoi/ Sun, 12 Feb 2017 23:59:48 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=27651 D’un tweet, un représentant de la Faculté des Arts provoque la controverse.

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Igor Sadikov, représentant élu de l’Association des étudiants de la Faculté des Arts (AÉFA, AUS en anglais, ndlr), a provoqué une large polémique avec un tweet semblant inciter à la violence contre une appartenance idéologique particulière. «Punch a zionist today» («Frappe un sioniste aujourd’hui», ndlr), écrivit M. Sadikov ce lundi sur son compte Twitter personnel. Il s’agit d’une déclinaison du slogan anti-fasciste «Punch a fascist today», en vogue depuis l’inauguration de Donald Trump. Un slogan que l’on a pu voir brandi à McGill lors d’une manifestation anti-fasciste ce mercredi 1 février, sans provoquer pareille réaction.

Démission demandée par l’AÉFA

Ce propos de M. Sadikov a aujourd’hui provoqué un grand émoi dans la communauté mcgilloise, et au-delà. L’exécutif de l’AÉFA a, hier après-midi, annoncé avoir demandé à M. Sadikov de présenter sa démission. Pour rappel, M. Sadikov représente les étudiants de la Faculté des Arts au sein du conseil législatif de l’Association des étudiants en premier cycle de l’Université McGill (AÉUM). L’AÉFA a toutefois spécifié que «les mots d’Igor étaient les siens, publiés sur son compte de réseau social personnel. Ses opinions ne sont pas représentatives de la position de l’AÉFA et de ses étudiants.» L’exécutif de AÉFA n’est pas en mesure de démettre un représentant élu, et la décision finale reviendra donc à l’intéressé. Toutefois, le conseil législatif de l’AÉFA détient, quant à lui, le pouvoir d’enclencher une procédure de destitution. D’autres organismes étudiants, telle l’ancienne campagne anti-BDS à McGill, ont appelé à la démission de M. Sadikov.

Un Conseil législatif houleux

Ces événements ont même provoqué des débats enflammés pendant la séance de questions du Conseil législatif de l’AEUM, de nombreux membres du public en ayant profité pour exprimer leur désaccord ou soutien à M. Sadikov. La situation s’est vite transformée en une série d’accusations avec un étudiant demandant au Conseil de «justifier» la présence du conseiller Sadikov après ses propos vus comme étant discriminant à l’encontre de ses électeurs. Une autre étudiante, s’identifiant comme palestinienne, s’est empressée de demander comment l’AEUM pouvait «autoriser» la présence d’une conseillère s’étant précédemment identifié comme «sioniste», attaquant directement la conseillère Jasmin Segal. Cette dernière a répondu que la question lui semblait «déplacée» et qu’elle n’était là que pour «représenter le corps étudiant de sa faculté» tout en qualifiant les propos du conseiller Sadikov de «crime haineux».

Dans l’assistance, Becky Goldberg, présidente de l’AÉFA, a rappelé que son association «n’encourageait en aucun cas l’usage de la violence»  et a qualifié la façon dont cet incident a été mis en lumière de «chasse aux sorcière» tout en précisant qu’elle s’exprimait en son nom et non au nom de l’AÉFA toute entière. Le conseiller Sadikov, a pour sa part ajouté qu’il avait reçu au cours des dernières heures des «centaines de menaces et d’insultes», que «ses informations personnelles avaient été postées en ligne» et demandait «plus de soutien» de la part des institutions mcgilloises. Cela n’a pas empêché M. Sadikov de faire face à une motion de censure déposé par le conseiller Tristan Renondin, motion qui n’a pu être votée dans la mesure où elle n’a pu être ajoutée à l’ordre du jour, cette procédure nécessitant une majorité 2/3, non obtenu dans le cas présent.

Ces nombreux commentaires ont forcé Ben Ger, président de l’AEUM à rappeler qu’il existe «des mécanismes permettant aux électeurs d’exiger le remplacement ou la destitutions de leur représentant si ils trouvent qu’il ne les représente plus.»  Tout en rappelant que «toute personne élue [a] sa place au conseil.»

Une administration prudente

L’administration a, elle, publié un communiqué sibyllin en fin de journée, soussigné par le prévôt Christopher Manfredi. Celui-ci énonce: «McGill a récemment pris connaissance d’une troublante déclaration sur les réseaux sociaux par un étudiant», il faut ici deviner une référence à M. Sadikov, et de continuer «l’Université condamne fermement toute expression de haine ou incitation à la violence contre tout individu ou groupe.» Indiquant que la déclaration de M. Sadikov n’était pas en phase avec le Code du comportement étudiant et procédures disciplinaires (Code of Student Conduct and Disciplinary Procedures en anglais, ndlr) l’Université a affirmé que «les départements concernés prendraient les mesures requises

Une déclaration maladroite

Igor Sadikov a, lui, répondu sur les réseaux sociaux, y publiant un texte explicatif, sans y inclure des excuses explicites: «Je regrette la manière dont j’ai formulé mon opposition au sionisme et le fait que certains de mes électeurs et camarades étudiants se soient sentis blessés par [cette opposition].» , ajoutant qu’il «n’approuvait ni n’encourageait quelconque violence sur la base d’une appartenance à toute groupe identitaire». Sadikov a clarifié ne pas s’attaquer aux étudiants juifs mcgillois mais à une idéologie «néfaste au quotidien pour les Palestiniens» et qu’il apparente au colonialisme. «Je pense que nous devons continuer à dissocier sionisme et Judaïsme» a‑t-il résumé, tout en notant ses propres «origines juives».

Tensions politiques et amalgames

Une distinction que ne font pas de nombreux groupes et publications ayant réagi à cette actualité. Un blog israélite anglophone propose par exemple à M. Sadikov de se confronter à un de ses contributeurs au physique imposant. B’nai Brith Canada une organisation se décrivant comme engagée en soutien de la communauté juive canadienne et des droits de l’Homme, est elle aussi intervenue. Sa directrice nationale a profité de l’appartenance passée de M. Sadikov au comité éditorial du McGill Daily pour s’attaquer au quotidien mcgillois: «le tweet de Sadikov renforce l’argument de ceux qui ont exposé une atmosphère foncièrement anti-Israël au McGill Daily.»

Le Daily a, pour rappel, comme politique de ne pas publier de texte en faveur du sionisme, ou en faveur de «toute idéologie considérée oppressive». Cette politique de publication n’est cependant, d’après l’équipe éditoriale, pas «anti-Israël», bien qu’elle puisse être interprétée comme telle par certains. Il serait regrettable que le propos de M. Sadikov puisse servir à relancer la cabale lancée contre le Daily au semestre dernier.

L’information a aussi été reprise par de nombreux médias conventionnels, suscitant un grand intérêt.

cet article a été édité le jeudi 16 février afin d’y apporter des corrections et précisions.

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Débat sur le campus https://www.delitfrancais.com/2017/02/07/debat-sur-le-campus/ Tue, 07 Feb 2017 14:13:01 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=27525 Deux manifestations s’opposent à McGill.

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Il est bientôt 16h, ce mercredi 1er février, et un groupe d’étudiants s’est rassemblé sur les marches du musée Redpath. Ils tiennent à la main des pancartes antifascistes et anti-Trump, sur lesquelles on peut lire des slogans tels que «Be the fist you want to see in a fascist’s face» (Soyez le poing que vous voulez voir dans la figure d’un fasciste, ndlr, référence malencontreuse aux mots souvent attribués à Gandhi). Cependant, ce qui aurait pu s’avérer n’être qu’une énième manifestation contre le président américain, est en fait le résultat d’un débat plus profond qui a éclaté il y’a quelques jours sur la page de l’événement de la manifestation «United We Stand» («Unis nous resistons» en français, ndlr), organisée par la Société des étudiants internationaux de McGill (McGill International Students Network en anglais, ndlr).

Cet événement avait été créé pour permettre aux McGillois de montrer leur soutien envers la communauté musulmane et toutes autres personnes atteintes par les événements de la semaine dernière. Toutefois, certains étudiants déçus et frustrés par l’interdiction de tout signe politique pendant la manifestation «United We Stand» et par le fait qu’elle était ouverte à tous (et donc aux supporters de Trump), prirent l’initiative d’organiser leur propre manifestation, au ton cette fois-ci ouvertement politisé. Cette contre-manifestation, organisée avec l’aide de McGill contre l’austérité, (McGill against austerity en anglais, ndlr). ne se voulait pas forcément opposée aux idéaux de la manifestation «United We Stand», mais plutôt au concept qu’il était possible de dépolitiser une telle situation.

Divisés ensemble

Au début, les deux manifestations se déroulent relativement dans le calme. Celle de «United We Stand» occupe l’intersection Y et se passe pour la plupart en silence, la foule ayant formé un cercle autour d’un jeune homme aux yeux bandés qui accepte les câlins des participants, pendant que les organisateurs, armés d’un mégaphone, invitent les gens à partager leur expérience. À cent mètres de là, les contre-manifestants se tiennent devant le musée Redpath avec leurs affiches colorées, répétant des slogans anti-Trump. Tout à coup, sous l’encouragement d’une des organisatrices, la contre-protestation se met en marche vers la manifestation «United We Stand» en criant «Fuck Trump».

Le groupe descend alors vers l’intersection Y, où il semble contourner les autres manifestants et continue lentement son chemin vers le bâtiment McDonald. Là, pour des raisons peu claires, les antifascistes décident de faire demi-tour et cette fois-ci essayent carrément de passer à travers le cercle formé par les manifestants «United We Stand». Certains de ces derniers refusent de bouger pour laisser la manifestation anti-Trump passer, même si quelques secondes plus tard, des manifestants de «United We Stand» s’exclament «Let them through» («laissez-les passer», ndlr). Trop tard. Les deux manifestations se retrouvent tête-à-tête, laissant place à un débat échauffé, entre les membres des deux groupes, qui dura plus d’une heure.

À plusieurs reprises, des sympathisants de la manifestation «United We Stand» expliquent qu’ils ne sont pas en désaccord avec les revendications anti-Trump des autres manifestants. Ils avaient simplement souhaité se rassembler en paix pendant un instant, pour partager la peine de leurs semblables.

Désenchantement général

Un groupe de participants, venant des pays touchés par l’interdiction de voyager émise par l’administration de Trump, explique vouloir quitter la manifestation avant la fin, désenchanté par le fait d’être forcés d’écouter un tel débat, au lieu de pouvoir se recueillir.

Les échanges des manifestants sont ponctués par les exclamations occasionnelles des fans de hockey qui regardent un match se jouer sur le lowerfield. Le bruit des rondelles de hockey heurtant les parois du ring, semblable à un coup de feu, ajoute à l’étrangeté de la scène.

Alors que la nuit arrive et que la température baisse, la foule fond. Les gens rentrent chez eux, pour la plupart déçus, fâchés et fatigués par ces débats qui divisent et n’en finissent plus.  

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Les Poireaux https://www.delitfrancais.com/2016/10/25/les-poireaux/ Tue, 25 Oct 2016 14:12:08 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=26406 Opini-art-re

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Au moins 5 fruits et légumes par jour.

Dessiné sur Microsoft Paint.

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Journée de l’engagement communautaire à La Porte Jaune https://www.delitfrancais.com/2015/10/13/journee-de-lengagement-communautaire-a-la-porte-jaune/ https://www.delitfrancais.com/2015/10/13/journee-de-lengagement-communautaire-a-la-porte-jaune/#respond Tue, 13 Oct 2015 19:52:50 +0000 http://www.delitfrancais.com/?p=23472 Témoignage.

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Cette année, McGill fête les dix ans de la journée annuelle de l’engagement communautaire. Je tombe par chance sur l’email rappelant l’existence de cet évènement, une des rares fois où je décide de faire l’effort de lire les nombreux courriels de McGill. Je m’inscris à l’un des seuls évènements à moins de 10 minutes de chez moi: du jardinage à 9 heures du matin un jeudi… pourquoi pas? Le jour fatidique arrive et je rencontre mon coordinateur d’événement et les six autres volontaires devant la porte malheureusement marron, de l’association La Porte Jaune. Nous avons tous du mal à retenir nos bâillements, mais au moins il ne pleut pas. Un des membres de l’association nous fait découvrir les lieux en nous expliquant un peu l’histoire de La Porte Jaune. De son fondement en 1887 en tant que YMCA de McGill, jusqu’à aujourd’hui avec son service de nourriture végétalienne gratuit, La Porte Jaune priorise toujours les jeunes.

Nous passons alors dans le «jardin», un espace de parking reconvertit en petit potager. Nous débroussaillons les plates-bandes (non sans découvrir toutes sortes de trésors cachés dans les orties) et bêchons la terre. Pendant ce temps-là, un autre volontaire s’affaire à la cueillette: thym, romarin, et surtout piments rouges que nous nous empressons de goûter; permettant à plus d’un de se sentir finalement réveillé. La matinée continue du même élan, entre débroussaillage, récolte du potager et arrachage de vigne. Une heure et demi plus tard, le jardin reprend forme. Nous finissons par un café et des muffins en discutant avec l’un des bénéficiaires de «L’Elderly Project» (projet qui permet aux jeunes de passer du temps avec, et aider les personnes âgées du quartier). Il me parle de sa famille, et par un des grands hasards de la vie nous nous rendons compte que son fils est professeur dans mon lycée en Angleterre.

Il est midi, tout le monde repart très content de son expérience JEC et le club de jardinage de La Porte Jaune, qui compte maintenant quatre nouveaux membres! J’ai vraiment été ravie par ma première expérience avec la Journée de l’engagement communautaire, qui m’a non seulement permis de donner un coup de main à une superbe organisation, mais en plus a rendu possible ma découverte d’une nouvelle communauté. Le but de la JEC est de permettre aux Mcgillois de s’investir au long terme dans la communauté qui les entoure et de mon point de vue, je dirais volontiers «mission accomplie»!

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