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Mi-mandat : Tre Mansdoerfer

Le Délit s’entretient avec le président de l’AÉUM.

Iyad Kaghad | Le Délit

Le Délit (LD) : Cela fait déjà une demi-année que vous êtes le président de l’AÉUM ; êtes-vous satisfait de ce que votre équipe a accompli jusqu’à date ?

Tre Mansdoerfer (TM) : Je crois que nous avons fait un très bon travail avec la main qui nous a été donnée. Vous savez, nous avons dû fonctionner sans notre bâtiment principal pour une année complète ; nous avons réussi à utiliser des classes de l’université pour relocaliser certains clubs, ce qui n’est jamais arrivé auparavant et qui a représenté un réel défi logistique. Nous avons aussi dû réagir à toute la campagne pour le changement de nom des Redmen. Nous avons changé de banque de la Banque Scotia vers la RBC, et maintenant plusieurs clubs ont accès à des cartes de crédit. […] Donc oui, je pense que ça s’est bien passé malgré les difficultés.

Nous aurons probablement besoin de lever un nouveau frais pour les étudiants, je ne sais pas encore de combien

LD : Et maintenant, quelles seront les grandes préoccupations de l’AÉUM pour le semestre à venir ?

TM : Nous allons devoir prendre notre décision finale quant au bâtiment [que nous avons acheté l’an passé]. Nous devrons voir quelles sont les attentes pour cette année, ce que nous pourrons construire à temps pour l’an prochain. Le bâtiment va probablement ouvrir l’an prochain, vraisemblablement en septembre, si la construction se passe bien ; il faudra aussi que les travaux sur la rue Peel se terminent. 

J’ai aussi des projets pour rénover le Centre Universitaire Shatner, ainsi que le bar étudiant Gerts pour quelques centaines de milliers de dollars, ou encore rénover l’amphithéâtre qui se trouve au troisième étage du bâtiment. Nous avons également eu une proposition d’un groupe appelé l’Util pour construire une résidence pour quelque 200 étudiants à seize millions de dollars. Pour faire tout cela, nous aurons probablement besoin de lever un nouveau frais pour les étudiants, je ne sais pas encore de combien.

LD : Le 1er octobre dernier, les Québécois ont élu un gouvernement de la Coalition Avenir Québec, un parti de droite. La vice-présidente (v.-p.) aux affaires externes d’alors, Marina Cupido, a fait un post dans lequel elle affirmait que ce gouvernement était xénophobe et raciste. Elle a même traité les gens qui n’étaient pas d’accord avec elle de « nazis ». Quel est votre point de vue sur ce qui s’est passé ?

TM : Je ne savais même pas qu’elle avait traité les autres de nazis. Je suis vraiment en désaccord avec ce qui s’est passé. Je suis d’accord que la CAQ a ses problèmes, mais parler de nazis ou de xénophobes, c’est certainement un peu exagéré.

Je crois que le nom va inévitablement changer à un moment donné, avec toute la pression médiatique externe 

LD : Enfin à propos des Redmen, maintenant que les étudiants ont voté pour le changement de nom, pouvez-vous nous expliquer ce qui va arriver ?

TM : L’Université a envoyé un courriel à tout le monde, je crois en décembre, disant qu’ils allaient détailler les prochaines étapes du processus en janvier, mais ça ne veut pas nécessairement dire qu’ils vont changer le nom. Il y a deux choses qui peuvent se produire maintenant : soit ils vont changer le nom directement, ou encore ils vont tenter de régler le problème en créant un comité pour éventuellement changer le nom. Je crois que le nom va inévitablement changer à un moment donné, avec toute la pression médiatique externe qu’il y a eu et la grosse majorité (80%, ndlr) qui a été atteinte au référendum de novembre, mais je ne crois pas que ça va se faire tout de suite, même si ce serait génial ».


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