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L’icône de la mode montréalaise

Les fashionistas québécoises connaissent bien le designer Denis Gagnon, toutefois, il est presque inconnu du grand public. Le Musée des Beaux-Arts de Montréal le célèbre dans une exposition : choix audacieux ou coup de gueule ?

L’exposition en elle-même ne présente ni une rétrospective de la carrière du designer qui célèbre sa dixième année de création, ni une explication de sa démarche artistique. C’est plutôt une immersion dans le milieu de Denis Gagnon. La majorité des créations sont inédites : quinze des vingt robes ont été créées pour la saison printemps-été 2011 ou spécialement pour l’exposition.

Dans une salle noire, vingt robes sont suspendues par des chaînettes. Au milieu de la pièce,  des images des défilés du créateur sont projetées en boucle. C’est dans un local épuré que Denis Gagnon expose des robes conçues avec ses matériaux préférés : franges, fermetures éclairs, chaînes. La palette de couleur est plutôt en reste, car on retrouve principalement du blanc et du noir. Les robes n’ont pourtant rien de morose, elles sont généralement très courtes avec un dos dégarni. Au premier coup d’œil, on remarque indéniablement ses anciens amours pour les costumes de théâtre.

Denis Gagnon est un des designers les plus innovateurs et audacieux de la scène montréalaise. Il ne fait pas l’unanimité, mais un artiste qui tente sans cesse de repousser les limites de la création peut-il vraiment obtenir un succès absolu ? En entrevue, le designer originaire d’Alma explique que pendant longtemps, il ne réussissait pas à vendre ses créations à cause de leur esthétique trop théâtrale. L’excentricité du créateur est alors devenue sa marque de commerce.

Un documentaire qui relate les débuts de Denis Gagnon a été présenté le 19 octobre dernier. Réalisé par Khoa Lê, une ancienne assistante du créateur, Je m’appelle Denis Gagnon expose le travail acharné de l’artiste, dans un  atelier situé dans un sous-sol miteux. Ses angoisses, qui vont souvent de paire avec ses succès, sont évoquées, ainsi que des éléments de son enfance où il dit s’être découvert « très gai, très tôt » et un parcours difficile où il multiplie les rejets et les opportunités dont celui d’être enseignant de mode au Maroc durant trois ans.

Si Denis Gagnon doit composer avec une critique qui suggère qu’il n’a pas sa place au Musée des beaux-arts de Montréal, cela importe peu, car l’homme connaît  la chanson.

Fier soldat, il en a connu d’autres et mérite son exposition au MBAM entre Yves Saint Laurent et Jean Paul Gaultier.x L

’exposition en elle-même ne présente ni une rétrospective de la carrière du designer qui célèbre sa dixième année de création, ni une explication de sa démarche artistique. C’est plutôt une immersion dans le milieu de Denis Gagnon. La majorité des créations sont inédites : quinze des vingt robes ont été créées pour la saison printemps-été 2011 ou spécialement pour l’exposition.

Dans une salle noire, vingt robes sont suspendues par des chaînettes. Au milieu de la pièce,  des images des défilés du créateur sont projetées en boucle. C’est dans un local épuré que Denis Gagnon expose des robes conçues avec ses matériaux préférés : franges, fermetures éclairs, chaînes. La palette de couleur est plutôt en reste, car on retrouve principalement du blanc et du noir. Les robes n’ont pourtant rien de morose, elles sont généralement très courtes avec un dos dégarni. Au premier coup d’œil, on remarque indéniablement ses anciens amours pour les costumes de théâtre.

Denis Gagnon est un des designers les plus innovateurs et audacieux de la scène montréalaise. Il ne fait pas l’unanimité, mais un artiste qui tente sans cesse de repousser les limites de la création peut-il vraiment obtenir un succès absolu ? En entrevue, le designer originaire d’Alma explique que pendant longtemps, il ne réussissait pas à vendre ses créations à cause de leur esthétique trop théâtrale. L’excentricité du créateur est alors devenue sa marque de commerce.

Un documentaire qui relate les débuts de Denis Gagnon a été présenté le 19 octobre dernier. Réalisé par Khoa Lê, une ancienne assistante du créateur, Je m’appelle Denis Gagnon expose le travail acharné de l’artiste, dans un  atelier situé dans un sous-sol miteux. Ses angoisses, qui vont souvent de paire avec ses succès, sont évoquées, ainsi que des éléments de son enfance où il dit s’être découvert « très gai, très tôt » et un parcours difficile où il multiplie les rejets et les opportunités dont celui d’être enseignant de mode au Maroc durant trois ans.

Si Denis Gagnon doit composer avec une critique qui suggère qu’il n’a pas sa place au Musée des beaux-arts de Montréal, cela importe peu, car l’homme connaît  la chanson.

Fier soldat, il en a connu d’autres et mérite son exposition au MBAM entre Yves Saint Laurent et Jean Paul Gaultier.


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