Aller au contenu

Mélanie Joly en visite à McGill

La conférence de la ministre des Affaires étrangères.

Vincent Maraval | Le Délit

Le 16 mars dernier, la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly est venue donner une conférence d’une heure à McGill, portant sur la place du Canada dans le contexte de l’évolution actuelle du monde. La conférence a eu lieu dans la salle Redpath sur le campus de l’Université, et a réuni plus d’une centaine de professeur·e·s, étudiant·e·s et membres de l’administration de McGill.

Mélanie Joly est ministre des Affaires étrangères du Canada depuis octobre 2021, mais elle est une femme politique qui a eu une carrière dynamique. En effet, elle est députée à la Chambre des communes du Canada depuis 2015 et fait partie du gouvernement du premier ministre Justin Trudeau depuis la même année. Mélanie Joly a notamment occupé de nombreux ministères comme celui du Développement économique, du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie et enfin du Patrimoine canadien. Durant la conférence, Martha Crago, vice-présidente en Recherche et Innovation de l’Université McGill, est même allée jusqu’à amicalement s’adresser à Mélanie Joly par « Madame les ministres », pour souligner cette très riche carrière politique.

La conférence était organisée selon un modèle de questions-réponses entre la ministre et Martha Crago. Les questions venaient à la fois de cette dernière, mais aussi des élèves, qui ont pu en proposer avant le début de la conférence.

Au cours de cette dernière, la ministre a présenté le rôle du Canada dans le monde actuel. Elle a notamment abordé l’accroissement de l’importance stratégique de la zone Indo-Pacifique ou encore les enjeux géopolitiques que représentent les nouvelles routes maritimes et ressources naturelles du cercle polaire arctique. Un des sujets sur lesquels la ministre s’est le plus concentrée a été la guerre en Ukraine, et en particulier, comment le Canada s’engage pour la paix dans ce conflit. Pendant son intervention, la ministre a surtout insisté sur la nécessité de soutenir l’Ukraine non seulement jusqu’à la fin du conflit, mais aussi après la guerre. Elle note : « Même après la guerre, l’Ukraine va encore souffrir et vivre à côté d’un voisin dangereux. » La ministre a mentionné le besoin d’aider l’Ukraine dans sa reconstruction matérielle, notamment par le déminage et la sécurisation de son territoire. Mais elle a aussi et surtout souligné la nécessité d’aider le pays à se reconstruire psychologiquement, car après « les crimes de guerre » et les violences perpétrées, il reste « un traumatisme durable ». Mme Joly a notamment mis l’accent sur le besoin de juger les crimes commis à travers le système judiciaire ukrainien, mais aussi à travers la justice internationale, afin que « (le président Russe, ndlr) Poutine soit tenu responsable ». Le lendemain de la conférence, le vendredi 17 mars, un mandat d’arrêt pour crimes de guerre a justement été émis à l’encontre de Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale. La Cour pénale internationale est une institution internationale permanente créée en 1998 par le Statut de Rome, chargée de « juger les personnes accusées d’avoir commis les crimes les plus graves touchant l’ensemble de la communauté internationale, à savoir le crime de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression ».

« Même après la guerre, l’Ukraine va encore souffrir et vivre à côté d’un voisin dangereux »


Mélanie Joly
Ministre des Affaires étrangères du Canada

Au terme de la conférence, la ministre des Affaires étrangères a passé environ 45 minutes à discuter, serrer des mains, prendre des photos et répondre aux questions des étudiant·e·s et professeur·e·s. Malgré le nombre important d’élèves qui souhaitaient parler à la ministre, cette dernière a pris le temps de répondre à toutes leurs questions.


Dans la même édition