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Le Délit secoué par un tumulte éponyme

Anna Henry | Le Délit

Depuis plus de deux semaines, Le Délit est confronté à une situation inquiétante sans précédent dans ses 45 ans d’existence : les présentoirs du Délit sur le campus sont systématiquement vidés dans les heures qui suivent la distribution du journal chaque mercredi. La liberté de la presse est en jeu, sans parler du gaspillage des cotisations étudiantes. Nous voulons souligner la gravité de la disparition des copies papier du Délit, et nous tenons à rassurer notre lectorat, dont plusieurs membres nous ont écrit pour nous avertir du problème : l’équipe du Délit suit de près la situation.

Les points de distribution du Délit sur le campus du centre-ville sont la cible principale. Le mercredi 28 septembre dernier, en l’espace de quelques heures, plus d’une dizaine de présentoirs avaient été dépouillés de toutes les copies du journal, distribuées le matin même. Des centaines de copies ont été retrouvées dans les poubelles du campus. Les journaux de l’édition du 21 septembre ont également été dérobés dans les heures et les jours qui ont suivi leur distribution. Nos affiches de recrutement ont elles aussi été visées, ayant été arrachées des portes de nos bureaux.

La disparition du Délit n’est pas uniquement une insulte aux membres de son conseil éditorial, qui dédient des heures et un effort quasi surhumain à la production d’une édition papier hebdomadaire. L’impact de ces attaques contre notre publication dépasse largement le niveau individuel ; la valeur fondamentale de la liberté de la presse est mise en péril. Le retrait massif et systématique de nos éditions en format papier supprime effectivement l’accès à une source d’information indépendante destinée aux étudiant·e·s. Le Délit étant l’unique journal francophone de l’Université McGill, cette tentative de censure prive la communauté francophone mcgilloise de la possibilité d’être informée dans sa langue.

Le pillage des copies papier du Délit sur le campus nuit à chacun·e des étudiant·e·s de l’Université McGill. Chaque étudiant·e cotise un montant à la Société des publications du Daily à même ses frais de scolarité. Ce montant permet, entre autres, la publication hebdomadaire en format papier du Délit. En éliminant notre journal des présentoirs du campus, notre assaillant·e gaspille de manière répréhensible les cotisations perçues auprès des étudiant·e·s.

Pour nos lecteur·rice·s qui se demandent qui s’acharne ainsi contre le seul journal francophone de l’Université McGill, sachez que les membres du conseil éditorial du Délit se posent la même question. C’est pourquoi nous vous demandons de nous prêter main-forte. Si vous observez des comportements suspects concernant les copies papier du Délit dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, nous vous prions de nous en aviser. Votre vigilance pourrait nous permettre d’identifier qui s’attaque avec autant d’animosité au Délit.

Vous pouvez nous contacter par message privé sur Facebook et Instagram ou par courriel à l’adresse rec@​delitfrancais.​com.


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