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La réponse de l’AÉFA sur le retour en présentiel

Au terme d’une assemblée générale, la motion de grève présentée à l’AÉFA n’est pas passée, mais a vu plusieurs amendements être proposés.

fac-des-artsFélix A. Vincent | Le Délit

L’Association étudiante de la Faculté des Arts (AÉFA) a tenu le 2 février dernier une assemblée générale de grève. L’assemblée avait été convoquée après qu’une pétition déposée par l’ancien président de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) Bryan Buraga ait dépassé le nombre requis de 200 signatures de membres de l’AÉFA. Les étudiants présents ont pu délibérer sur l’adoption d’une motion de grève en opposition au retour en présentiel dans les conditions jugées insatisfaisantes qu’impose l’Université McGill. La motion n’a ni été adoptée, ni soumise au vote, car le quorum requis de 500 personnes n’a pas été atteint. Les amendements proposés n’ont pas été ratifiés, puisque la participation minimale de 8% des membres de l’AÉFA n’a pas été franchie.

Cette assemblée faisait suite à d’autres consultations de l’AÉFA, qui avait notamment tenu le 21 janvier dernier une assemblée publique virtuelle afin de répondre aux questions et d’entendre les préoccupations des étudiants sur le retour en présentiel. Une nette opposition au retour en présentiel avec les modalités instaurées par l’Université s’était ainsi démarquée auprès de la cinquantaine d’étudiants présents – 76% contre, 24% pour. C’était quelques jours après cette assemblée que Bryan Buraga a soumis une pétition à l’AÉFA demandant la convocation d’une assemblée générale de grève le 31 janvier.

L’article 17.4 de la constitution de l’AÉFA établit que le nombre de d’étudiants membres requis pour atteindre quorum pour une assemblée générale est de 150. Puisque ce nombre oscillait entre 140 et 160 étudiants présents lors de l’assemblée du 2 février, la motion de grève ne pouvait pas être soumise à un vote. « Malheureusement, il n’y avait pas assez de personnes pour faire passer la grève. Mais cela ne veut pas dire que les étudiants ne sont pas intéressés de réformer le plan de réouverture de l’Université », a expliqué Bryan Buraga au Délit. Cependant, les délibérations ont permis d’amener des modifications à la motion. Parmi les amendements proposés se trouvent plusieurs clauses actionnables : une clarification de la position de l’AÉFA, laquelle s’oppose au plan de réouverture actuel de McGill, une déclaration de solidarité avec les étudiants en grève et un mandat pour la création d’un comité de mobilisation de la sécurité COVID. Ce comité de mobilisation aurait été chargé d’organiser une manifestation avant le 18 février afin de soutenir les revendications de la Faculté de droit, de celle des sciences de l’éducation, de l’École de travail social ainsi que des étudiants en grève. 124 membres ont voté en faveur de la motion amendée, 30 se sont abstenus, et 9 s’y sont opposés. 

Ces amendements ont été soumis à une ratification au reste des membres de l’AÉFA à travers un bulletin de vote qui était disponible en ligne entre le 7 et le 10 février. Toutefois, le quorum requis de 8% dans l’article 17.6.2 de la Constitution pour une ratification virtuelle n’avait pas été atteint, avec seulement 7,2% des membres de l’AÉFA ayant voté.


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