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Rejet des frais de francisation

La motion est la seule à avoir été rejetée au référendum de l’AÉUM.

Marco-Antonio Hauwert Rueda | Le Délit

Le référendum de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM, SSMU en anglais) de la session Hiver 2020 s’est tenu du 24 au 27 mars. Toutes les motions et frais proposés ont été approuvés (résultats à consulter ici), à une exception près : l’adoption des frais de francisation a été rejetée à 55.2%.

 

La motion en question proposait un frais de 2,59 $ par semestre, par étudiant·e, pour la mise en place du plan de francisation de l’AÉUM. Selon Elections SSMU, ce plan viserait à (i) assurer la traduction et la révision de tous les documents de gouvernance de l’AÉUM, (ii) employer un·e traducteur·rice et interprète à temps plein et un·e traducteur·rice étudiant·e à temps partiel, et (iii) assurer la traduction simultanée et l’assistance lors des conseils législatifs et assemblées générales. Les frais constitueraient aussi un (iv) budget d’opérations pour la Commission aux Affaires Francophones (CAF).

 

Selon la CAF, ce projet contribuerait à « rendre notre campus plus inclusif pour les étudiant·e·s francophones » et à « mieux fournir les services, la communication et la défense des droits bilingues de l’AÉUM ». La mesure aiderait les étudiant·e·s francophones à être plus impliqués dans la discussion et le débat sur la vie étudiante à McGill.

 

Même si les frais étudiants ont été rejetés au référendum, le Plan de Francisation avait déjà été approuvé le 30 janvier 2020 par le conseil législatif de l’AÉUM. La motion mentionnait notamment que le français, tout comme l’anglais, est l’une des langues officielles de l’AÉUM. « Les documents [de l’AÉUM] devraient aussi être accessibles en français », précisait la motion (disponible en cliquant ici). 

 

En tant que société québécoise inscrite dans le Registraire des entreprises, l’AÉUM se voit en effet dans l’obligation de suivre le Règlement sur la langue du commerce et des affaires, inscrit dans la Charte (québécoise) de la langue française. Ce règlement impose aux sociétés de rendre tous leurs documents (documents de gouvernance et matériels promotionnels) aussi accessibles en français qu’en anglais. L’AÉUM se retrouve désormais dans la position de devoir trouver un revenu alternatif pour la mise en place du Plan de Francisation.

Sur la page Reddit McGill, une discussion (en anglais) s’est ouverte à propos du rejet du Plan de Francisation, suite au référendum. Un·e internaute s’est dit·e « surpris·e », alors qu’un·e autre déclare voter « non » à tout frais qui ne donne pas l’option de retrait. « Nous avons rejeté un frais de 2,50 $ pour des traductions françaises cohérentes et avons approuvé 6,50 $ pour essayer de construire un bâtiment avec des appartements […] quelle blague » ajoute un·e dernier·ère.


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