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LPSU invite à la discussion

Le collectif environnemental veut rassembler dans la foulée du 15 mars.

Iyad Kaghad | Le Délit

Suite à la marche pour le climat du 15 mars, les efforts de mobilisation contre les changements climatiques continuent. C’est dans la lignée de ce mouvement que s’est inscrite la réunion ouverte de l’antenne McGill de « La Planète s’invite à l’université » (LPSU), qui a eu lieu le 28 mars dernier. 

La peur, un facteur important

Dès 18h30, le Geography Lounge était rempli d’étudiant·e·s, dont de nombreux·ses indiquaient  que leur participation à la réunion  marquait leur première implication au sein d’un mouvement environnementaliste. Alison Goo, qui animait la réunion, a proposé que chacun·e partage  ce qui les avait poussé·e·s à venir à la rencontre. Plusieurs se sont dit·e·s inspiré·e·s par la marche du 15 mars, mais le motif qui revenait le plus souvent était la peur des changements climatiques et de tout ce qu’ils impliquent. Alison Goo a rajouté : « C’est clair que les gens ressentent la crise que [les changements climatiques] représentent de façon viscérale et qu’il n’y a aucune voie pour exprimer cela […] La meilleure façon de le faire, […], à mon avis, est d’organiser des actions politiques ».

Un plan concret

La majorité de la réunion était dédiée à l’élaboration du fonctionnement du groupe, notamment à travers l’ajout de nouveaux·elles membres au groupe Facebook et à la plateforme Slack, ainsi qu’à un remue-méninge afin d’explorer la direction à prendre pour le groupe suite à la marche. 

Les idées étaient nombreuses, mais celles qui sont ressorties exposaient le fait que la justice climatique serait intrinsèquement liée à la justice sociale – une membre ayant notamment mentionné qu’une grande partie du colonialisme moderne se faisait à travers l’exploitation de ressources naturelles en territoires autochtones.  Le désir d’organiser une action dans le cadre de l’élection fédérale d’octobre 2019 s’est également fait entendre. Enfin, un élément crucial pour de nombreuses personnes présentes semblait  être la conservation de l’élan de la marche jusqu’au 27 septembre, date à laquelle se tiendra une deuxième marche. L’antenne McGill de LPSU espère utiliser le temps dont elle dispose  avant cette date  pour faire voter une grève de façon officielle. Plusieurs membres ont également fait valoir l’idée de grèves hebdomadaires ou bihebdomadaires et d’une lettre ouverte, signée par les étudiant·e·s à l’administration de l’Université, pour réclamer des mesures environnementales immédiates et concrètes.

Une réunion inspirante

Alison Goo se disait « heureuse du nombre de personnes étant venues » à la réunion. Noah Fisher, ayant également participé à l’organisation de la marche et de la réunion, ajoutait que « ça a bien été en tant que première réunion après la marche. En général, les réunions de planification comme celle-ci sont très ouvertes, et c’était le cas ici ».  Concernant l’avenir du collectif, Noah Fisher, quant à lui, indique : « Je crois que le groupe va se concentrer sur l’action. Quel type d’action, je ne pourrais pas dire, mais que ce soit plus de grèves, plus d’actions directes, ou des déclarations et rassemblements politiques, je crois que ce groupe se dirige vers l’action, visible et publique ».


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