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Air électoral sur le campus

L’occasion d’un débat sur les élections fédérales pour tous, étudiants ou non.

Eléonore Nouel

Le mercredi 14 octobre dernier, l’Association des Étudiants de Sciences Politiques (AESP, ndlr) de McGill organisait un évènement à saveur électorale unique, comprenant panel, discours et débat ; le tout se déroulant dans la salle Moyse quasi comble devant un public visiblement très intéressé par les différents enjeux.

L’idée derrière l’évènement était « non seulement de permettre aux différents invités de s’exprimer sur la nécessité de rester informé et de voter, mais également de fournir un espace de dialogue, de discussion pour les étudiants », a mentionné Ida Mahmoudi, la vice-présidente à la communication de l’AESP.

Tout d’abord, le panel de discussion était composé de trois professeurs de sciences politiques, soit Richard Schultz, Elisabeth Gidengil et William Watson, ainsi que du recteur Christopher Manfredi. Les réponses pertinentes et bien articulées de ceux-ci ont touché à plusieurs sujets d’actualité tels la réforme du sénat, le projet de loi C‑51 (loi antiterroriste renforçant les prérogatives des autorités) ainsi que les changements possibles à apporter au système d’élection présentement en place. Tous se sont entendus avec Mme Gidengil lorsqu’elle a mentionné que « le plus important est de s’engager, de trouver le parti qui vous représente le mieux et d’aller voter ».

Par la suite, quelques candidats de la région sont venus s’adresser aux étudiants et ils ont mis l’accent sur leur plateforme ainsi que sur leurs engagements envers les jeunes, décrits à maintes reprises comme acteurs de changement. Marc Miller termina d’ailleurs sa brève présentation en lançant aux étudiants : « Vous êtes l’avenir ».

Eléonore Nouel

Une soirée mouvementée

La soirée a continué avec le débat combinant les jeunes néo-démocrates de McGill, les jeunes conservateurs ainsi que les jeunes libéraux. Chacun des partis a eu la chance de s’exprimer sur une vaste gamme de sujets séparés en quatre catégories, soit l’économie, la politique extérieure, la démocratie ainsi que les politiques sociales et la justice. À travers ces grands thèmes, plusieurs sujets d’actualité furent abordés et débattus, entre autre la crise des réfugiés, les stages non rémunérés, la place des scientifiques, l’environnement ainsi que les affaires touchant aux vétérans. Certains sujets très controversés ont également été discutés tel que le Sénat ainsi que la polémique récente entourant le port du niqab lors de cérémonies officielles.

Une atmosphère de respect régnait malgré les différences d’opinions marquées entre les groupes de débatteurs. Alors que le NPD et les Libéraux tentaient de démontrer les failles des neuf dernières années passées par Harper au pouvoir et l’importance d’un vent de changement, les conservateurs se défendaient d’avoir présenté un gouvernement stable, surtout en temps de crise économique. 

À travers plusieurs interventions bien construites, les partis ont tenté de se discréditer les uns les autres à multiples reprises, suscitant plusieurs réactions de la foule. L’évènement habilement modéré par les représentants de l’AESP s’est révélé très informateur et complet pour quiconque tenait à s’informer d’avantage avant de passer aux urnes.

La plus longue élection jamais vue au Canada a fait couler beaucoup d’encre autant sur la scène nationale que sur le campus. L’engouement que cet évènement a suscité démontre bien l’intérêt, que l’on espère grandissant, des étudiants envers la politique canadienne. 

Eléonore Nouel

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