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L’AÉUM au petit trot

Le conseil législatif entame l’année par une session de mise en marche.

Sonia Ionescu

Deux semaines après le début des cours, c’est au tour de l’Association des Étudiants de l’Université de McGill (AÉUM) a fait sa rentrée avec le premier conseil législatif de l’année. C’était l’occasion pour certains membres, qui ont connu une élection mouvementée en mars dernier, de laisser derrière eux toute controverse et se consacrer pleinement à leur fonction.  

La session a commencé avec un rapport de Sébastien Michaud, présentant un audit indépendant sur les finances de l’AÉUM, de ses cafés à ses clubs. – des finances qui seraient en bonne santé, l’AÉUM étant dans le vert. Ce rapport devrait être rendu public prochainement.

Plutôt que de s’attaquer à de vrais sujets, on a préféré huiler les rouages de la machine pour les conseils et mois à venir. Quatre motions sont passées, concernant toutes le fonctionnement du conseil ou celui de l’AÉUM. La première motion, la  principale nouveauté, définissait le protocole à suivre durant unconseil législatif : un système de cliqueurs (clickers) pour les votes du conseil. Ensuite, le conseil a passé deux motions sur l’organisation des comités de l’AÉUM : comités officiels ad hoc, informels, mais semblables en tous autres points. Finalement, une quatrième motion a été approuvée par le conseil, afin de remplir un conseil des directeurs dépeuplé. Le conseil des directeurs est l’entité juridique représentant le conseil législatif au Québec, un rôle toutefois plutôt mineur. 

Une fois le conseil venu à bout de ces formalités chronophages, il ne restait que peu de temps pour les rapports du conseil de direction. Mme Baraldi, vice-présidente aux affaires internes, s’est déclarée satisfaite du Frosh de cette année, dont l’organisation a monopolisé son été.  Après avoir provoqué de lourdes pertes l’an passé, le Frosh 2015 devrait cette fois-ci être proche de l’équilibre. Mme Rourke, vice-présidente aux affaires universitaires, ayant aussi travaillé pour Frosh a rendu compte d’un été studieux. Mme Bialik, vice-présidente aux clubs et services, annonça quant à elle de très nombreuses candidatures pour de nouveaux clubs. M. Houston, vice-président aux finances, n’a eu que peu à porter à l’attention du conseil, l’audit de l’AÉUM ayant été présenté en début de séance. M. Ibrahim, président, a résumé un été très actif en quelques minutes. De son exposé, on a surtout retenu que les assemblées générales de l’AÉUM auront lieu les 9 novembre et 22 février prochains.

Mme Boytinck, vice-présidente aux affaires externes, a témoigné d’un été passé à siéger dans deux fédérations étudiantes différentes. En effet, depuis la dissolution de la Fédération étudiante universitaire au Québec (FEUQ), deux fédérations sont nées de ses cendres. Il s’agit tout d’abord de l’Association pour la voix étudiante au Québec (AVEQ), clairement anti-FEUQ. Cette fédération de taille modeste bénéficie du soutien de Mme Boytinck comme de son équivalent à l’Université de Concordia.  S’étant révélée moins sensible aux opinions de l’AÉUM, l’Union Étudiante du Québec (UEQ) – ou Mme Boytinck n’a siégé qu’en tant qu’observatrice – est une fédération de plus grande envergure, et donc aussi plus coûteuse.

Mme Boytinck a appelé le conseil à se pencher au plus tôt sur la question, l’AÉUM ne pouvant évidemment continuer à siéger dans deux fédérations étudiantes distinctes. Il ne fut pas mention de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), la petite fédération québécoise, plus radicale et engagée que ses consœurs.


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