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D’or

Mon amour, Il nous reste que quelques heures avant notre jour de noces.

En préparation de ce jour doré et ma promesse à toi pour le reste de notre vie ensemble, je réfléchis à notre bonheur. En moi, il existe un mélange d’émotions parce que je me souviens des moments qu’on a passés ensemble à Montréal. En vaquant à toutes les taches nécessaires, je ne pouvais m’empêcher de réfléchir à la chance que j’ai eu d’immigrer dans cette ville merveilleuse, Montréal, où nous nous sommes rencontrés.

Tu sais que j’aime tout faire avec toi, n’importe quoi. Ce matin, je suis passé au marché Atwater pour acheter les fleurs pour notre jour de noces. Tu m’as beaucoup manqué. Je me souviens que tu voulais y faire l’épicerie chaque dimanche parce que tu aimes leurs produits frais. Est-ce que je t’ai déjà dit que tu es vraiment sélective en matière d’aliments ? Tu dois choisir les meilleures choses dans chaque magasin. Peut-être que ça explique pourquoi tu es le meilleur chef que je connaisse. J’arrive à être accro à tes repas. J’ai le sentiment que c’est une sacrée chance de t’avoir rencontré et d’être tomber amoureux de toi. Je ne crois pas que notre mariage change nos habitudes. Je veux continuer à avoir des rendez-vous chaque mois pour que nous essayions une nouvelle cuisine ; bien qu’on soit déjà allés dans de nombreux restaurants au quartier Jean Talon.
Après, je suis allé à La Gâterie pour vérifier notre gâteau – c’était tellement beau, ta saveur préférée : velours rouge avec du glaçage au fromage à la crème. Quand je leur ai montré une photo de toi, les employés ont pensé que c’était très mignon que nous soyons ensemble. J’ai fait de petites modifications avec les figurines pour qu’elles nous conviennent mieux. J’ai pensé encore à toi, mon amour, et à la première fois que nous sommes allés à Rockaberry pour prendre un dessert. J’étais un peu nerveux à l’idée de rencontrer quelqu’un de mon passé, mais ce sentiment s’est évanoui quand je t’ai vu, souriant, à la porte. C’est facile d’être avec toi. Je n’ai jamais besoin de cacher ma véritable identité avec toi.

Plus tard, je suis allé à ma bijouterie préférée, tu sais, celle de Ste. Catherine entre Bleury et Saint Alexandre, où j’ai rencontré Marianne. Comme demoiselle d’honneur, elle m’a aidé à choisir nos anneaux. Nous avons tous les deux essayé ceux qui étaient en or blanc, avec des diamants – de la simplicité avec un peu d’éclat, tu dirais – et ceux avec des accents en argent. L’homme qui y travaillait était très attentif à Marianne, pensant qu’elle était la mariée. C’était vraiment cocasse à regarder, mais tout a été clair quand on a demandé à avoir nos noms gravés à l’intérieur des alliances. Mais ça n’a pas d’importance ; c’est seulement à nous deux de savoir que tu es à moi et que je suis à toi. Nos anneaux marqués pour toujours seront un rappel que notre amour subsistera aux obstacles du temps et aux jugements.

Au moment du crépuscule, je suis devenu un peu somnolent. Aussi j’ai commencé à chercher un café. Je suis arrivé dans ce Village, qui n’est pourtant qu’un quartier, quand je me suis aperçu que c’était le jour de la célébration de la fierté. Quelle coïncidence ! Cela fait cinq ans que nous nous sommes rencontrés à ce festival. Mon chéri, à ce moment-là, j’ai sauté de joie avec le sentiment d’appartenir à Montréal. Dans mon pays d’origine, comme tu le sais, notre mariage ne serait pas possible et c’est pour cette raison que je te serais toujours reconnaissant, à toi et à Montréal aussi.

Maxine Byam, Thuy Nguyen, Karina Perez, et Christina Wood


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