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Les opt-outs recommencent

Lettre ouverte de Camillia Elachqar et Simone Lucas

Malgré le soutien incroyable que les étudiants ont témoigné le semestre dernier au GRIP, à CKUT, et à l’autogestion des opt-outs, le GRIP risque encore une fois de perdre des fonds importants et d’être affecté dans sa capacité à servir adéquatement la population étudiante. L’intégrité et la survie du GRIP méritent une révision de la propagande opt-out qui a envahi le campus depuis plusieurs semestres.

Le premier mythe que fait circuler la campagne opt-out est le soutien du GRIP au Hezbollah. Nous sommes heureux de vous l’affirmer : le GRIP n’a jamais collaboré ni financé, directement ou indirectement, le Hezbollah ! En fait, de 2006 à 2009, Tadamon!, un groupe de travail du GRIP, a lancé une campagne pour le retrait du Hezbollah de la liste d’entités terroristes du Canada. Cette campagne avait pour but de réduire le profilage racial des Libanais au Canada, et de critiquer la conduite du gouvernement canadien dans sa guerre contre le terrorisme, et surtout pas d’approuver les activités du Hezbollah. Les centaines de tracts opt-out désinformaient les étudiants en présentant cette campagne, totalement hors de son contexte.

Les tracts rapportent aussi le soutien de GRIP au Chaotic Insurrection Ensemble, une fanfare performant lors de plusieurs manifestations à Montréal. La campagne dépeint le groupe tel un gang agressif et conflictuel, et semble critiquer les principes anarchistes qu’utilise le Groupe. Pourtant, ces principes auxquels adhèrent plusieurs autres groupes étudiants à McGill, tels que Greening McGill, Campus Crops, et le GRIP lui-même, ne sont autres qu’une organisation non hiérarchique des pouvoirs décisionnels tels que tous les membres du groupe prennent collectivement toute décision.

Autre mythe : est-ce que le GRIP est contre la journée du Canada ? Le GRIP porte un regard critique sur cette célébration nationale. Le GRIP critique toute forme de discrimination et soutient plusieurs groupes de solidarité avec les populations indigène et immigrante, très marginalisées dans la société canadienne, cela ne veut pas dire que le GRIP souhaite la fin du pays !

À moins que vous ne croyiez pas à l’existence d’un groupe qui donne une voix à ceux qui n’en ont souvent pas, ne reprenez pas vos 3,75 dollars ce semestre. Il y a plusieurs opportunités ce semestre pour découvrir ce qu’est vraiment le GRIP, et la vie étudiante et communautaire qui l’entoure. Cela vous permettra aussi de suivre quelque chose de plus intéressant que le dernier débat sur la campagne Opt-Out ! Cette semaine, il y a plusieurs ateliers dans le cadre de la semaine pour (la réclamation de) l’éducation. C’est aussi votre dernière chance pour contribuer à Study in Action, une conférence annuelle promouvant la recherche étudiante et communautaire. La semaine annuelle contre l’apartheid israélien s’approche en Mars – participez à ces événements et conversations controversées pour faire avancer le débat !


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