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Unplugged sur le toit d’Ubisoft

Ce samedi, la formation montréalaise Monogrenade jouait unplugged pour la toute première fois. Une très belle initiative de l’étiquette Bonsound que d’offrir ces spectacles sur la terrasse d’Ubisoft au cœur du Mile-End avec une vue imprenable sur le Mont-Royal.

Gracieuseté Bonsound

L’ambiance est plutôt calme. La foule trépigne en jasant. La première partie est assurée par Snailhouse, dont l’alliage de blues, rock et folk est intéressant, mais qui peine à captiver l’attention du public qui est aussi volatile que l’odeur des sandwiches du traiteur Pas de cochon dans mon salon.

Gracieuseté Bonsound

Le groupe révélé aux finales des Francouvertes s’installe enfin et nous offre un des spectacles les plus intimes qui soit. Ils débutent sans attendre avec « La Marge ». Aucune modification substantielle aux chansons, mis à part quelques arrangements. Il se passe peu d’échanges avec le public, le groupe enchaînant les morceaux en mentionnant discrètement les titres au micro comme ils murmurent les paroles de leurs chansons.

Un son comparable, comme il a souvent été dit, à Karkwa, Malajube, Patrick Watson et qui n’est pas non plus sans rappeler Radiohead. Un duo de cordes accompagnait la violoncelliste et membre du groupe Marianne Houle. Une musique de chambre à toit ouvert, douce et envoutante, un peu nostalgique et contemplative, avec la planante voix de Jean-Michel Pigeon.

La soirée semblait être à son début lorsqu’ils ont joué leur dernier morceau « Ce Soir ». « On n’a plus rien à vous jouer » a lancé le batteur Mathieu Collette en guise de conclusion. Dommage, on aurait bien aimé entendre quelques morceaux de leur très bon EP La saveur des fruits. Mais on a tout de même bien été choyé avec Tantale qui, pour les curieux, est un mythe sur le désir inaccessible. Le père de Pélops fut condamné à souffrir d’une faim et d’une soif éternelles : plongé dans une rivière, il en verrait le cours s’assécher chaque fois qu’il se pencherait pour s’y abreuver ; placé sous un arbre, il en verrait s’éloigner les branches chaque fois qu’il voudrait tendre le bras pour y saisir un fruit.

Gracieuseté Bonsound

Monogrenade nous avaient déjà convaincus de la beauté de l’organique par leur album enregistré dans un chalet. Après le concert de Patrick Watson au Parc national de la Mauricie cet été, celui-ci sur le toit d’Ubisoft confirme définitivement la force de communion indescriptible et indéniable de la musique avec la nature.

Ne manquez pas votre chance, il reste un dernier spectacle le 24 septembre avec Random Recipe et Peter Peter !


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