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The library sucks

« The Library – by Rupert Common » fait le portrait réaliste et divertissant de la vie étudiante à McGill. Entrevue avec le monteur, Jonathan Glancy.

Le Délit : Comment avez-vous participé à ce projet, la vidéo ayant été filmée il y a deux ans par Alec Griffen ?
Jonathan Glancy : Rupert et moi jouions au rugby pour les Redmen quand nous étions au bac. Tandis que nous nous entraînions au gym, il répétait sa routine de stand-up pour moi, ou bien il essayait de nouvelles rimes, ce qui rendait l’expérience très drôle à chaque fois. Puis, passent deux ans : j’habite en Floride, je gagne ma vie en tant que monteur, et Rupert est un vagabond professionnel en Nouvelle-Zélande et m’envoie toujours des courriels. Il me parle d’un clip qu’il essayait de faire au moment où il était à McGill et qu’il n’avait jamais fini. Je me souvenais de la chanson, alors je lui ai demandé de m’envoyer la vidéo brute et lui ai dit que je finirai avec plaisir la vidéo. Voilà !

LD : Pouvez-vous en dire plus sur la conception de la vidéo originale ?
JG : À mon insu, Alec et Rupe avaient filmé une vidéo à un moment donné lors de notre troisième année. Même si je n’en faisais pas partie, je me souviens d’avoir écouté sa chanson pendant les examens de mi-session et de fin de session, puis d’avoir pensé « Oui, ils ont tapé dans le mille ! » Quand on regarde autour de soi dans McLennan et que l’on voit tout le monde super concentré sur ses études jusqu’à l’obsession, on ne peut que rire de l’intensité.

LD : Est-ce que cette vidéo se voulait seulement divertissante, ou se dotait-elle d’une autre portée sur le campus ?
JG : C’était juste pour s’amuser à l’époque. Et puis on commençait à me donner beaucoup de feedback positif de la part d’étudiants et d’anciens. Je pense que les mcgillois partagent cette lutte quand ils entrent dans la période d’examens et Rupe a réussi à capter ce sentiment. En ce qui concerne son impact, j’espère que les gens vont pouvoir rire et se sentir moins stressés !

Propos recueillis par Mai Anh Tran-Ho.

LD : Comment décririez-vous la vie étudiante à McGill ?
JG : Je décrirai la vie du campus comme hétérogène dans tous les sens. On a des gens de partout dans le monde qui parlent des langues différentes et qui étudient des sujets où l’on apprend comment gagner beaucoup d’argent puis sauver le monde, et ce, dans une seule matinée ! Moi, je complétais une majeure en finances et Rupe étudiait la littérature de langue anglaise, alors on s’est amusé à se moquer un peu des différences entre les facultés.

LD : Comment YouTube, Facebook, Like A Little peuvent-ils contribuer à bâtir une communauté sur et autour du campus ?
Comme tout le monde le reconnaît, Facebook était censé à l’origine bâtir des relations et –on l’espère– aider des gens à baiser. Très tôt, je pense qu’on s’est tous rendu compte de la nature addictive de la chose : parcourir les pages de profil des gens, écouter des vidéos avec nos amis et même avec des étrangers (creepy!). Ça découle de notre désir de faire partie d’une communauté des gens qui pensent comme nous. On espère que ces gens-là fermeront leurs ordinateurs et iront rencontrer ces communautés en personne, mais ceci n’est pas toujours le cas. Sur un campus, comme celui de McGill, qui est relativement petit, on ne peut demander une meilleure façon de rapidement et facilement faire la connaissance des personnes, surtout avec Facebook et YouTube.

Jonathan Glancy, né à Seattle, dans l’État de Washington, s’est aventuré à l’aveuglette à McGill et a fini par l’aimer. Sa passion pour la réalisation de courts métrages et de vidéos s’est finalement concrétisée lors de sa quatrième année, lorsqu’il fait un stage à l’ONF. Il travaille maintenant pour IMG Academies en Floride. Vous pouvez regarder ses autres vidéos sur http://​vimeo​.com/​2​1​6​3​9​905.

Propos traduits par William M. Burton.


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