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Soutien à la communauté Unist’ot’en

Les associations mcgilloises dénoncent la violation des droits territoriaux autochtones.

Lucile Jourde Moalic | Le Délit

Le 14 janvier dernier, alors que le McGill Daily publiait en première page une photo de l’intrusion des Forces armées canadiennes dans un territoire Gidumt’en, les affaires autochtones de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM, SSMU en anglais, ndlr) et l’Alliance des étudiants autochtones (Indigenous Student Alliance, ISA en anglais, ndlr) appelaient au rassemblement des McGillois·es en soutien à la communauté Unist’ot’en.

Dans une vidéo partagée sur une page Facebook d’activisme autochtone, Molly, représentante du clan Gidumt’en, explique brièvement les droits des Unis’tot’en sur le territoire, indiquant que puisqu’elles n’avaient pas reçu le « consentement libre et informé » du système de gouvernance autochtone, les Forces armées ont violé ces droits. En effet, malgré le refus des chefs Unis’tot’en de voir se construire des gazoducs sur leurs terres, la Cour suprême de Colombie-Britannique a donné en décembre 2018 l’autorisation à Coastal GasLink d’entamer un processus d’extraction sur le territoire Gidumt’en. Cette injonction est alors un laissez-passer pour la police, autorisée à forcer physiquement un point d’accès aux terres autochtones.

La communauté Unist’ot’en détient, par la loi Wet’suwet’en, le droit juridique de contrôler l’accès à leurs territoires, dont celui de Gidumt’en, situé au nord de la Colombie-Britannique. Or, une vidéo datant du 7 janvier montrent la confrontation physique entre des membres du clan Gidumt’en et la Gendarmerie royale du Canada, de part et d’autre d’un barrage en bois que les Forces armées détruisent et escaladent pour entrer en territoire autochtone. On y voit des femmes crier : « Nous sommes le peuple de cette terre, ce n’est pas votre terre », ou encore : « Si vous suiviez vos propres protocoles, vous ne seriez pas ici. Vous ne respectez pas vos propres lois. »

C’est pour appeler au respect des droits territoriaux autochtones et dénoncer le manque de consultation dans les prises de décisions fédérales que l’AÉUM et l’ISA ont appelé au rassemblement.


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