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Moi ? Tricheur ?

La Clinique d’information juridique de McGill nous entretient sur l’importance de garder ses yeux sur sa propre feuille.

La majorité des étudiants accusés de tricherie sont surpris et rapides à proclamer leur innocence. Malheureusement, même si l’étudiant se défend d’avoir eu de mauvaises intentions, l’article 16 du Guide des droits et obligations de l’étudiant stipule que l’étudiant est réputé d’avoir agi dans l’intention de tromper jusqu’à ce qu’il démontre le contraire. Ceci rend encore plus important le fait de comprendre ce que McGill entend réellement par « tricherie ».

16(a) Un cas de tricherie typique

L’article 16(a) couvre probablement les types de tricherie que tout étudiant connait : les cas où l’étudiant amène à l’examen un objet interdit et l’utilise durant l’examen, lorsqu’un étudiant tente de copier l’examen d’un autre, ou encore lorsque deux étudiants ou plus décident de tenter de s’aider pendant un examen.

Cependant, l’article 16(a) a une étendue beaucoup plus large que les cas typiques que les étudiants connaissent bien. Par exemple, dans un cas où l’étudiant possède du matériel non autorisé en plein examen, le seul fait de posséder cet article peut mener l’étudiant à être accusé d’avoir enfreint l’article 16(a). Alors, si vous avez votre cellulaire sur vous alors que vous faites votre examen, vous vous exposez à une accusation de tricherie, même si vous ne l’utilisez pas.

16(b) N’essayez même pas…

Les infractions prévues par l’article 16(b) –qui interdit à l’étudiant de demander à une autre personne de passer l’examen à sa place– sont beaucoup moins fréquentes dans les situations d’examen, car McGill requiert généralement des étudiants qu’ils présentent leur carte d’identité étudiante lorsqu’ils entrent dans la salle d’examen. Cependant, cela peut arriver très facilement lors de présentations orales ou d’examens oraux. Si le recours à une autre personne peut avoir l’air avantageux au moment de l’évaluation, l’étudiant et l’ami en question peuvent tous deux avoir des ennuis si le subterfuge est découvert.

Alors, pour éviter des ennuis avec cet article, ne demandez jamais à une autre personne de se faire passer pour vous. Jamais ! Même si vous êtes vraiment mauvais en espagnol et que votre meilleur ami vient du Nicaragua et ADORERAIT faire votre présentation orale pour vous, NE LE FAITES PAS ! Croyez-nous, votre C parait beaucoup mieux qu’un F sur votre relevé de notes. De plus, votre ami aussi s’attirerait des ennuis, et il n’est même pas sûr qu’il sera encore votre ami…

16© Qui l’aurait pensé ?

Vous avez déjà fait la recherche et l’effort nécessaire pour rédiger un bon travail, vous avez reçu une bonne note, et voulez soumettre votre travail de nouveau dans un autre cours où le sujet est similaire ? L’article 16©, peu connu des étudiants, stipule clairement qu’il est interdit de remettre le même travail à différents professeurs, à moins d’avoir l’approbation d’un professeur pour un cours et un travail particuliers. Autrement, ne recyclez pas vos travaux : ces cas de tricherie sont très faciles à prouver, une fois détectés.

16(d) Soyez plus intelligents que cela…

L’article 16(d), enfin, explique qu’il est interdit de soumettre un travail basé sur de fausses affirmations ou une fausse source ou référence –alors ne perdez pas votre temps à créer de fausses données sur Wikipedia aux fins de supporter vos arguments…

N’oubliez pas qu’en cas de problèmes, vous pouvez toujours nous joindre par téléphone au (514) 398‑6792 ou passer à notre local situé au premier étage du Shatner : il nous fera plaisir de vous donner de plus amples informations. 


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