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Grippe A : un succès surprise pour la campagne de vaccination

Les 200 millions investis par le Ministère de la santé ont-ils portés leurs fruits ? Le Délit fait le point sur les résultats de la campagne à McGill.

La campagne de vaccination de McGill aura seulement duré deux jours. Ainsi, les 14 et 15 décembre derniers, un bon nombre d’étudiants se sont présentés au 4e étage du pavillon Brown, l’endroit où se tenait temporairement la clinique de vaccination. Au milieu de la période d’examens finaux, la campagne a atteint une popularité inattendue : durant cette période, les autres centres de vaccination de la métropole étaient moins achalandés.

Le directeur des services de santé pour les étudiants à McGill, le Dr Pierre-Paul Tellier, croit qu’une telle fréquentation est due à l’accessibilité de la clinique pour tous les étudiants. Il est aussi d’avis que « la publicité effectuée grâce aux journaux du campus et au site Internet de Santé de McGill y a été pour beaucoup ». Toutefois, l’implantation de cette clinique n’a pas été facile. « En octobre, le gouvernement était particulièrement réticent à mettre sur pied différentes cliniques régies par les institutions universitaires », mentionne le Dr Tellier.

Le jour prévu, le déroulement ne fut pas exempt d’anicroches. « Nous avons été pris au dépourvu : il manquait des vaccins la première journée. Nous avons vite voulu remédier à la situation en ayant recours à plus d’infirmières le lendemain, mais rien n’y a fait, nous étions tout autant débordés,» continue-t-il. Néanmoins, l’assiduité du personnel recruté a su faire la différence lors de la campagne. « Nous avons fait appel à six infirmières du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) et du Centre étudiant de la Santé de McGill, ainsi que cinq réceptionnistes et un bénévole de l’aide financière de McGill. Malgré quelques petits bémols, tout s’est très bien passé. »

Rebecca Dooley, vice-présidente des affaires universitaires à l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM), a également milité en faveur de la diffusion du vaccin sur le campus. « C’était important pour moi. Après tout, la santé doit primer avant toute chose,» affirme-telle. Il manquait tout de même d’informations par rapport à la vaccination et c’est pourquoi, selon elle, l’AÉUM se devait d’en pourvoir. « Sur le campus, les opinions sur le vaccin différaient et diffèrent encore considérablement. Il fallait être là à temps. Notre tâche était d’informer convenablement les étudiants à propos de ce nouveau vaccin. » Elle reconnaît toutefois que la campagne s’est avéré un véritable défi pour le comité consultatif des services de santé de McGill. « En fin de session, on sentait la fatigue s’accumuler, les examens arrivaient, il devenait plus difficile de capter l’attention des étudiants et de leur faire comprendre l’importance d’aller se faire vacciner. » La vice-présidente des affaires universitaires a également participé, avec le Dr Tellier, à la production d’une vidéo informative sur la campagne, toujours disponible au http://​podcasts​.mcgill​.ca/

Défi ou non, la polémique est toujours d’actualité au sein de la communauté étudiante. À titre d’exemple, l’implantation du « Self-report your suspected H1N1 symptoms » sur le portail de McGill a provoqué autant de réactions que le vaccin même sur le campus. Avec la grippe saisonnière qui arrive à grands pas, les étudiants auront encore une raison de faire entendre leur voix. Ne vous en faites pas, un vaccin est prévu à cet effet. 


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