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Ouverture de la COP 30 au Brésil : un climatoscepticisme aggravé face à l’urgence climatique

Dans un contexte international tendu, la Conférence sur les changements climatiques (COP 30) s’est ouverte ce lundi à Belém, au Brésil, en lisière de la forêt amazonienne. Près de dix ans après l’accord de Paris sur le climat, qui avait pour objectif de maintenir le réchauffement de la Terre sous la barre des 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, la température de la planète a pour la première fois dépassé ce seuil en 2024. Une réalité qui montre l’inefficacité avérée des politiques mondiales dans la lutte contre le changement climatique.

S’ajoute à cette évidence scientifique la politique climatosceptique du président américain Donald Trump, qui a une nouvelle fois retiré son pays de l’accord climatique de 2015. Il vient par ailleurs de repousser d’un an l’accord mondial sur la décarbonation du transport maritime. D’autant plus qu’il n’y aura pas de représentant politique américain de haut niveau à Belém. Un signal clair du désengagement total des États-Unis dans la lutte contre le changement climatique, qui ne cesse de s’aggraver. Le typhon Kalmaegi, qui a frappé les Philippines et le Vietnam, ainsi que l’ouragan Melissa qui a balayé la Jamaïque servent d’exemples récents de l’accélération des phénomènes climatiques extrêmes liés au dérèglement planétaire. Le Vietnam fait généralement face à une dizaine de tempêtes par an, Kalmaegi est déjà la treizième cette année. La conférence de Belém doit confronter les pays à leurs contradictions et promouvoir l’action collective face à l’urgence climatique.


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