À l’approche de la rentrée, Le Délit s’est entretenu avec Dymetri Taylor, président de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM). Taylor, étudiant en sciences politiques et en psychologie, entame actuellement sa deuxième année à la tête de l’AÉUM. Lors de l’entrevue, le président nous a fait part de ses réflexions sur la dernière année, ainsi que de ses objectifs pour celle à venir.
« Le président souhaite avant tout établir un rapport de collaboration, afin que rien n’empêche l’AÉUM de mener à bien ses nombreux projets au cours de la prochaine année »
Une confiance à rétablir avec McGill
Son premier mandat a été marqué par de nombreux rebondissements : d’abord une tentative de destitution en décembre 2024, suivie de la rupture du mémorandum d’accord entre l’AÉUM et l’université en avril 2025. Bien que la rupture n’ait pas été totale – l’administration est entrée en négociations avec l’association, promettant de tenir le corps étudiant au courant du processus – la nouvelle a causé des secousses majeures au sein de l’AÉUM. Taylor confirme que le courriel annonçant la rupture, envoyé en avril par l’administration, n’avait « pas été le plus agréable à lire (tdlr) » pour les représentants de l’association, qui venaient tout juste de finaliser le mémorandum en question deux mois auparavant. Cela étant dit, il se dit optimiste face à l’avenir des relations entre McGill et l’association étudiante. Après de longs mois de négociations, l’annonce d’un nouveau mémorandum d’accord serait, selon lui, imminente. Ce futur accord donnerait d’ailleurs le ton de la relation entre les deux partis pour l’année prochaine. Taylor espère maintenir une relation de travail solide avec l’administration – bien qu’il ne s’attende pas non plus à travailler tout à fait « main dans la main » avec elle. Le président souhaite avant tout établir un rapport de collaboration, afin que rien n’empêche l’AÉUM de mener à bien ses nombreux projets au cours de la prochaine année.
Impliquer et rassembler les étudiants
Quant à la nature de ces projets, le président affirme avoir à cœur la mise en place d’une atmosphère plus positive et accueillante sur le campus. Il déplore l’omniprésence des gardiens de sécurité, qui, selon lui, contribuent à l’insécurité et à l’ambiance tendue parmi les étudiants. Pour remédier à ce problème, il compte mobiliser davantage le corps étudiant à travers des événements communautaires plus nombreux et mieux publicisés – l’objectif étant de renforcer la cohésion et le sentiment d’appartenance chez les étudiants du premier cycle. Il souhaite également impliquer davantage d’étudiants dans la gouvernance de l’AÉUM, afin de renforcer la démocratie étudiante dans son ensemble. Fort de son année d’expérience, Taylor paraît confiant à l’approche de la rentrée. Il estime que la nouvelle équipe devra nécessairement « trouver ses repères », mais demeure convaincu qu’elle saura rapidement gagner en cohésion et en efficacité. Son objectif reste clair : renforcer la voix étudiante et bâtir un campus plus accueillant, où chacun et chacune peut se sentir pleinement impliqué.