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Dissolution de la CLASSE

La CLASSE n’existe désormais plus. L’ASSÉ continue son action.

La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a été dissoute. Les associations membres de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) ont voté la fin de la CLASSE lors d’un congrès tenu le samedi 3 novembre, à l’UQAM. La hausse des frais de scolarité et la loi 12 ayant maintenant été jetées aux oubliettes par le Parti Québécois – du moins pour le moment – la CLASSE n’aurait plus lieu d’être.

La CLASSE était un engagement temporaire dans un contexte de grève étudiante tandis que  l’ASSÉ est un engagement à long terme dans le but de maintenir un rapport de force permanent contre l’État ». Fondée en 2001, l’ASSÉ regroupe plus de 66 000 membres provenant de 31 associations étudiantes collégiales et universitaires. Depuis janvier 2012, plus de 25 000 membres se seraient joints à l’ASSÉ.

La coalition temporaire, mise sur pied aux débuts de la grève étudiante, en décembre 2011, regroupait les différentes associations étudiantes des Cégeps et Universités « afin de lutter contre la hausse des frais de scolarité et de coordonner la grève générale illimitée ». Avec la CLASSE, l’ASSÉ ouvrait les portes de ses structures à toutes les associations étudiantes.

Au cours de la grève étudiante, la CLASSE a assumé un rôle substantiel dans le mouvement étudiant, en imposant ses propres revendications lors des négociations. Dans un communiqué, la co-porte-parole de la CLASSE, Camille Robert, estime que la CLASSE et ses associations membres sont  les principales responsables des différentes victoire » lors de la campagne de l’hiver dernier.

La fin de la CLASSE ne signifiera toutefois pas la fin de la mobilisation. L’ASSÉ commence d’ailleurs un nouvelle campagne : « En marche vers la gratuité scolaire ». « L’annulation de la hausse nous permet de mettre de l’avant notre revendication première : la gratuite scolaire de la maternelle au doctorat […]. Nous avons tenté de la mettre de l’avant pendant la grève générale », affirme Jérémie Beidard-Wien, porte parole de l’ASSÉ, en entrevue avec Le Délit.

Dans les semaines à venir, l’ASSÉ se penchera sur le sommet sur l’éducation supérieure promis par le Parti Québécois qui devrait avoir lieu au cours de la session prochaine. À ce propos, les  militants de toutes les associations étudiantes du Québec, se retrouveront lors du Rassemblement national étudiant (RNE) les 1er et 2 décembre prochains afin de s’accorder sur la stratégie à prendre.

L’ASSÉ n’a toutefois pas confirmé si elle participera au sommet. M. Bédard-Wien explique que l’ASSÉ n’a pas historiquement participé à ce genre de sommets. « Ces sommets sont décidés à l’avance […]. Le sommet a pour seul but de nous faire passer une indexation (des frais de scolarité à l’inflation, ndlr) et notre participation serait utilisé en tant que moyen de légitimer cette décision », ajoute-t-il.

L’ASSÉ attend donc de savoir quelle sera la composition du sommet. « Nous participerons seulement avec la présence d’un mouvement derrière nous et avec des moyens de pression en parallèle, pas seulement de manière symbolique », explique Wien.

L’association est en contact sporadique avec le ministre de l’Enseignement supérieur, Pierre Duchesne.


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