Les températures frôlent le zéro, les premiers flocons ont fait leur apparition : l’hiver montréalais s’installe progressivement, synonyme de fin de saison pour beaucoup d’équipes universitaires.
La réputation de McGill ne s’est pas faite sur ses performances sportives. Pourtant, si elle n’est pas reconnue comme une « université de sport », les Redbirds (section masculine) et les Martlets (section féminine) se montrent très performants dans certaines disciplines. Voici un récapitulatif des saisons des équipes universitaires (varsity), toutes sections confondues.
Des réussites dans l’eau, sur le green et sur les terrains
La natation reste le fleuron du sport mcgillois. Les Redbirds et Martlets ont remporté haut la main les deux premières coupes universitaires de la saison, finissant premiers sur six équipes à chaque rencontre. Le Québécois Loïc Courville-Fortin a décroché quatre médailles d’or et le titre de « nageur du week-end », tandis que l’étudiante de première année Rebecca McGrath a signé une performance identique chez les femmes. McGill domine ainsi largement le classement du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) avant la trêve hivernale.
L’aviron a également offert à McGill plusieurs podiums de prestige. Les Martlets ont remporté le titre Kandahar, avec dix médailles d’or sur quatorze épreuves, devant Ottawa et Carleton. Les Redbirds, eux, ont terminé quatrièmes au championnat de l’Ontario (OUA) et sixièmes au championnat national (CURA).
En rugby masculin, les Redbirds ont confirmé leur statut de poids lourds. Avec une fiche de six victoires pour deux défaites, ils se sont inclinés de peu (37–42) en demi-finale contre l’Université de Montréal. Un parcours solide, mettant à l’honneur les couleurs de l’Université.
Côté cross-country, les Martlets ont remporté le McGill Invitational devant neuf autres universités, tandis que les Redbirds ont terminé quatrièmes. À Laval, les deux équipes ont confirmé leur constance, se classant respectivement 3e et 2e.
L’équipe de crosse masculine, sport national estival, boucle une saison exceptionnelle avec un bilan de neuf victoires pour seulement trois défaites, l’un des meilleurs ratios de l’automne.
Enfin, le golf féminin a offert l’un des moments forts de la saison : l’étudiante en gestion Astoria Yen est devenue la première Martlet à remporter un tournoi RSEQ. Malgré un départage qui la relègue à la deuxième place, son exploit reste historique.
Pour le reste, un bilan plus mitigé
En revanche, plusieurs disciplines ont connu des résultats plus équilibrés ou décevants. Au basket, les Martlets affichent un bilan de 4–4, tandis que les Redbirds (2–6) peinent à suivre le rythme. Ironie du sort : c’est pourtant un ancien étudiant de McGill, James Naismith, qui inventa le basketball en 1891, avant d’en faire un sport mondial.
Pour le hockey, sport national d’hiver au Canada, les hommes sont sur une bonne lancée, avec un bilan de 9–6, tandis que la section féminine (3–7) peine dans cette première moitié de saison.
Le volleyball féminin (4–6) poursuit sa saison, tandis que le soccer féminin (5 victoires, 5 défaites, 4 égalités) est éliminé en demi-finale des séries par l’Université de Montréal. Toujours en soccer, les Redbirds (3–4‑5) terminent quant à eux cinquièmes et manquent les séries, au terme d’une saison moyenne.
Le football américain occupe une place particulière pour McGill, depuis que l’Université a pris part au premier match de ce sport contre Harvard en 1874, bien qu’une variante, le « football canadien », soit pratiquée au Canada. Les Redbirds concluent sur un bilan décevant (3–7) et une série de cinq défaites. Le hockey sur gazon féminin affiche l’effroyable bilan de neuf défaites pour une victoire, tandis que le rugby féminin (1–5) est battu, en moyenne, de 42 points par match.
Malgré des résultats très hétérogènes, McGill confirme son excellence dans plusieurs disciplines et sa capacité à former des athlètes de haut niveau. L’hiver venu, les projecteurs se tournent vers la natation, le basketball, le volleyball et le hockey, où les équipes mcgilloises espèrent poursuivre sur leur lancée et clôturer l’année en beauté.


