Aller au contenu

Maria-Luisa Torres-Piaggio pour la CAQ

Portrait d’une candidate.

Marie Prince | Le Délit

Avec plus de 20 ans de carrière en tant qu’avocate, Maria-Luisa Torres-Piaggio se présente aux élections sous la bannière de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour la circonscription de Westmount–St-Louis.

Le Délit (LD) : Pouvez-vous nous présenter vos motivations et vos objectifs ? Pourquoi êtes-vous intéressée à la politique et pourquoi avez-vous fait le choix de vous présenter aux élections provinciales 2022 sous la bannière de la CAQ ?

Maria-Luisa Torres-Piaggio (MT) : Je suis impliquée au sein de la Coalition avenir Québec depuis 2011, parce que je crois à la vision, aux valeurs et aux objectifs de ce parti politique. Je suis d’origine italo-péruvienne, et j’habite au Québec depuis 24 ans. J’ai une formation en droit dans une université péruvienne et je suis détentrice d’une maîtrise en droit civil et d’une autre en droit international. Au cours de mes 20 ans de carrière d’avocate, j’ai été gestionnaire auprès du ministère des Affaires étrangères du Pérou, ce qui m’a permis d’agir comme attachée diplomatique pour l’Organisation d’aviation civile internationale (OACI) à Montréal. Mon engagement politique s’inscrit dans mon désir de continuer à mettre en place des lois, des règlements et des programmes permettant à la population du Québec d’envisage un avenir meilleur. Nous sommes un parti nationaliste moderne dont l’objectif premier est d’assurer le développement et la prospérité de la nation québécoise à l’intérieur du Canada, tout en défendant avec fierté son autonomie, sa langue, ses valeurs et sa culture.

LD : Quels seraient vos dossiers et enjeux prioritaires si vous étiez élue ?

MT : La promotion de la culture québécoise est une priorité du gouvernement de la CAQ. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le budget du Conseil des arts et des lettres du Québec a été augmenté de plus de 50% et celui de la Société de développement des entreprises culturelles de 143%. Des sommes records ! Un deuxième enjeu serait la sécurité. Ces dernières années, le Québec a été témoin d’une hausse de la violence par armes à feu, en particulier dans la région de Montréal. La ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault s’est attaquée concrètement à ce problème en fournissant à nos policiers davantage de moyens pour lutter contre le trafic d’armes et les groupes criminels. Une troisième préoccupation est l’aide aux aînés. Encore trop d’aînés sont contraints de vivre dans la précarité en raison d’un très faible revenu. Or, ces derniers peuvent difficilement augmenter leurs revenus pour faire face à la hausse du coût de la vie, ce qui les rend particulièrement vulnérables. Nous nous engageons à bonifier le montant de soutien aux aînés dès la première année d’un prochain mandat. Cette aide supplémentaire permettra de protéger davantage le pouvoir d’achat de celles et ceux à plus faibles revenus. Également, le Québec dispose d’une des plus faibles capacités hospitalières parmi les juridictions comparables, avec seulement deux lits par 1 000 habitants. Le réseau de la santé doit chercher des solutions novatrices pour désengorger les hôpitaux. L’hospitalisation à domicile en fait partie, car elle permet d’éviter une admission ou de libérer un lit plus rapidement. Mais surtout, c’est une formule avantageuse pour le patient, car elle lui permet d’être soigné dans le confort de sa maison parmi ses proches.

LD : Est-ce qu’il y a des enjeux spécifiques à l’Université McGill qui vous préoccupent ?

MT : Oui, il y a trois enjeux particuliers que je m’engage à considérer si je suis élue comme députée. Premièrement, le gouvernement de la CAQ veut promouvoir une approche intégrée en enseignement supérieur. Les cégeps aussi bien que les universités regorgent de potentiel qui ne demande qu’à être mieux exploité au bénéfice de l’enseignement et de la recherche. Il faut soutenir nos chercheurs, nos professeurs et nos étudiants pour leur permettre de travailler dans un milieu stimulant et dynamique, exempt d’intimidation et de censure, où leur expertise sera reconnue et valorisée. Protégeons la liberté académique ! La valorisation de l’enseignement du français est le deuxième enjeu qui me préoccupe. Si le français est ce qui nous distingue, il est aussi ce qui nous unit. Le français est une source de fierté, de savoir, et de beauté dont il faut prendre soin ! Il est impératif que les élèves soient mieux encadrés pour maîtriser leur langue et assurer leur succès à l’école comme sur le marché du travail. Dans un second mandat, un gouvernement de la CAQ entend mettre l’accent sur l’enseignement du français aux jeunes. Au Québec, depuis les années 1990, les études québécoises sont en déclin dans nos universités. Cette situation nous conduit peu à peu à une perte de connaissances sur le Québec, son histoire, ses institutions, ses enjeux, ses particularités et son identité culturelle unique en Amérique du Nord. Il est nécessaire d’accroître notre soutien au milieu universitaire québécois, en investissant davantage dans la recherche et particulièrement dans les études québécoises.

« Le réseau de la santé doit chercher des solutions novatrices pour désengorger les hôpitaux »

LD : L’environnement est un des enjeux très importants pour les étudiant·e·s. Qu’est-ce que la CAQ propose pour venir au secours de l’environnement et la crise climatique ?

MT : La lutte contre le réchauffement de la planète passe par une utilisation accrue des énergies vertes. Voilà une occasion fantastique pour le Québec qui dispose d’abondantes ressources en hydroélectricité. Avec sa main‑d’œuvre qualifiée, son hydroélectricité et ses autres sources d’énergie renouvelable telles l’énergie éolienne, les biocarburants, la géothermie et l’hydrogène vert, le Québec est en voie de devenir un leader de l’économie verte. Il est important de le rappeler : le Québec est l’endroit en Amérique du Nord où l’on émet le moins de gaz à effet de serre par habitant. Pour réduire davantage nos émissions, il faut diminuer notre consommation d’énergies fossiles et augmenter le pourcentage d’énergie électrique dans notre économie. C’est ce que vise le Plan pour une économie verte. Le Québec s’est fixé une cible de réduction de 37,5% des émissions de GES d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990, et souhaite atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Il s’agit d’objectifs ambitieux, mais réalistes. Pour les atteindre, la CAQ mise sur un plan crédible et appuyé par des statistiques, et instauré par moyens concrets. Ce dernier assurera une transition vers la carboneutralité, en accompagnant les industries dans leur transformation et les travailleurs dans leur formation. En remplaçant le pétrole par l’électricité que nous produisons, le Québec fera d’une pierre deux coups.

LD : Votre plateforme électorale précise qu’« il est important d’offrir aux nouveaux·velles arrivant·e·s de meilleures ressources », pourriez-vous parler de ces ressources ?

MT : Comme vous le savez, le Québec est l’un des endroits où sont accueillis le plus grand nombre d’immigrants en proportion de sa population. L’intégration de l’immigration à la réalité française du Québec reste toutefois un défi. Il faut qu’une portion plus importante des immigrants soit francophone, et que la grande majorité des étudiants internationaux fréquentent des cégeps et des universités francophones dans toutes nos régions. Dans un deuxième mandat, nous allons continuer de négocier avec Ottawa pour obtenir tous les pouvoirs nécessaires à l’accueil et à l’intégration des immigrants, afin qu’on soit en mesure de leur donner les moyens d’apprendre la langue française s’ils ne la maîtrisent pas déjà. On continuera à travailler à la régionalisation de l’immigration, car elle doit contribuer à la vitalité de l’ensemble du territoire québécois. Je veux donc travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, ainsi qu’avec les organismes communautaires de la circonscription afin d’offrir aux nouveaux arrivants plus de ressources locales leur permettant de s’intégrer rapidement à notre société. En fait, si je suis élue, je veux soutenir davantage les organismes déjà existants et en développer d’autres dans la circonscription de Westmount–Saint-Louis.


Dans la même édition