Aller au contenu

David Touchette pour Québec solidaire

Portrait d’un candidat.

Marie Prince | Le Délit

Dans le cadre de son dossier sur les élections provinciales 2022, Le Délit s’est entretenu avec les candidat·e·s de la circonscription Westmount–St-Louis, où se situe l’Université McGill. La série d’entrevues présente les profils des candidat·e·s, leurs priorités pour la circonscription ainsi que leurs engagements concernant les différents enjeux phares de la campagne.

David Touchette a évolué dans le domaine de la mode et de la politique jeunesse. Il s’implique depuis plusieurs années auprès du parti politique Québec solidaire. La cause environnementale étant primordiale pour lui, il a décidé de se présenter comme candidat dans la circonscription Westmount–St-Louis où il réside depuis 10 ans. David Touchette évoque ses priorités à travers la notion de sécurité.

Le Délit (LD): Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?

David Touchette (DT): J’ai commencé ma carrière dans l’industrie de la mode, d’abord comme propriétaire d’une agence de mannequins, puis comme animateur et producteur pour mettre en valeur le milieu de la mode. En parallèle, j’ai toujours eu cette fascination pour la politique. Je me suis donc beaucoup impliqué dans les organisations jeunesse, par exemple, dans l’Institut du Nouveau Monde, dans des simulations parlementaires au sein du Conseil jeunesse de Montréal, dans Forces jeunesses, et plus encore. Finalement, j’ai travaillé comme agent de développement à la Corporation Communautaire de Rivière-des-Prairies (CDC RDP). J’étais responsable du travail de concertation entre les organismes de la Table des aînés et de la Table Jeunesse. Cette expérience m’a permis d’approfondir mes connaissances des enjeux et des réalités vécues par les organismes et la population.

« David Touchette évoque ses priorités à travers la notion de sécurité »

LD : Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter aux élections provinciales de l’automne 2022 sous la bannière de Québec solidaire ?

DT : C’est naturel pour moi de vouloir m’impliquer dans la vie politique au sein de Québec solidaire. À mes débuts dans le parti, j’ai d’abord été bénévole. Je me suis ensuite présenté comme candidat en 2018 dans la circonscription de Lafontaine dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. J’ai aimé rencontrer des gens, connaître leurs besoins sur le terrain et chercher comment Québec solidaire peut y répondre avec ses propositions. Entre 2018 et 2022, j’ai été membre du Comité de coordination de la région de Montréal en tant que porte-parole. Pour les élections de 2022, j’ai envie de continuer mon implication en me présentant comme candidat dans ma circonscription, Westmount–St-Louis.

LD : Quels enjeux souhaitez-vous mettre en avant pour cette campagne en tant que candidat ?

DT : Le mot qui me vient toujours en tête lorsque je pense à mes priorités pour la campagne est : sécurité. En utilisant le mot « sécurité », j’englobe trois aspects. Premièrement, quand on parle de sécurité, on pense d’abord à se sentir bien avec soi-même. Ainsi, tout ce qui touche les questions de santé et de santé mentale est une priorité pour moi. Je veux être certain que si quelqu’un ne va pas bien, il ait accès à une ligne directe ou à un rendez-vous avec un psychologue ou un médecin. Québec solidaire s’engage à augmenter l’accès à un psychologue en transférant les psychologues du secteur privé vers le secteur public, ainsi qu’à décloisonner les métiers du système de santé.

Deuxièmement, quand on parle de sécurité, on parle aussi d’un environnement de vie. La question du loyer est dès lors un enjeu primordial pour les gens de Westmount–St-Louis, car ils habitent l’un des centres-villes les plus denses en Amérique du Nord. Il faut s’attaquer à la pénurie de logements abordables et sociaux, mais également s’assurer que les logements sur le marché locatif soient convenables et salubres. Je défendrai la limitation des hausses de loyer et les évictions au moyen de plusieurs modifications législatives proposées par Québec Solidaire : renforcer le contrôle des loyers à travers un registre québécois des baux ; faire un moratoire sur les évictions dont le motif est l’agrandissement ou la subdivision d’un logement tant que le taux d’inoccupation est sous la barre de 3% ; renforcer la protection des locataires face aux rénovations et aux reprises de logement non fondées ; et finalement, retirer la section F du bail qui donne cinq ans aux propriétaires d’immeuble pour hausser les loyers sans restriction.

« Je veux préserver le dynamisme de Westmount–Saint-Louis, dont la grande richesse est sa diversité sociale. On a besoin d’avoir un milieu de vie qui soit confortable pour tous »

David Touchette

J’ajoute à la question générale du logement celle de l’itinérance. J’ai rencontré des organismes communautaires qui m’ont informé que le problème du logement pour les personnes en situation d’itinérance n’est pas la pénurie d’endroits pour aller dormir le soir, mais plutôt que les offres actuelles ne correspondent pas à leurs besoins. Je veux donc cerner comment le centre-ville est formé, de qui il est formé, qui a besoin de s’y loger et de quelle manière ce besoin se traduit en termes d’infrastructures et de mesures.

Troisièmement, la notion de sécurité évoque pour moi la crise climatique. Westmount–Saint-Louis sera une circonscription très affectée par les changements climatiques, particulièrement à cause de l’accroissement des îlots de chaleur. On a besoin de parcs aménagés avec des zones de fraîcheur et des modes de transport écologiques pour nous aider à nous défaire de notre dépendance à la voiture. Je veux préserver le dynamisme de Westmount–Saint-Louis, dont la grande richesse est sa diversité sociale. On a besoin d’avoir un milieu de vie qui soit confortable pour tous.

LD : Quel est votre mot de la fin ?

DT : Je pense que les étudiants de l’Université McGill doivent prendre conscience de leur privilège, mais également de l’importance de transmettre leur vision à travers le Québec et à travers le monde. En appuyant des mesures comme celles de Québec solidaire, ils peuvent envoyer un message fort, soit que l’une des meilleures universités d’un pays du G7 veut des changements concrets pour la crise climatique et pour la justice sociale.


Dans la même édition