Aller au contenu

Journée de réconciliation et de commémoration

Discours, cérémonie, marche et chants traditionnels à l’occasion du 30 septembre dernier.

Félix A. Vincent | Le Délit

Le rassemblement pour souligner la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation a eu lieu sur la rue McTavish le jeudi 30 septembre dernier. L’événement était organisé conjointement par l’Association de droit autochtone (ILADA), l’Association des étudiant·e·s en droit et l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM).

Félix A. Vincent | Le Délit

Des discours ont été prononcés par les différents porte-paroles qui organisaient l’événement. « J’aimerais que nous prenions un moment pour observer autour de nous et constater que le rassemblement d’aujourd’hui comporte toutes sortes de gens, qui viennent de tous les coins du monde. Mais il y a une cause, cette cause, qui nous unit », a partagé à la foule Asiyah Siddique, présidente de l’AÉD. « Que nous soyons immigrant·e·s récents, réfugiés, ou descendants de colons, nous avons un devoir de confronter et de nous défaire de l’héritage colonial qui continue à ce jour de hanter les communautés autochtones. » 

Félix A. Vincent | Le Délit

La foule s’est rassemblée un peu avant midi devant le bâtiment Brown. Selon Simon Filiatrault, coprésident de l’ILADA, les gens étaient beaucoup plus nombreux cette année pour souligner ce qu’on appelait anciennement la Journée du chandail orange. La cérémonie a commencé par une performance musicale traditionnelle de percussions accompagnées de chants.

Félix A. Vincent | Le Délit

« Nous portons le orange aujourd’hui pour honorer ces 150 000 enfants à qui on a volé leur enfance, leur culture, et leur identité »

Asiyah Siddique, présidente de l’AÉD

Brandon Montour, co-président de l’ILADA, s’est adressé à la foule : « Aujourd’hui, vous serez peut-être dépassés par des vérités inconfortables. C’est une journée pour apprendre ce que vous ne savez pas, ou plutôt, ce que vous choisissez de ne pas voir parce que vous avez le privilège d’avoir cette possibilité. »

Félix A. Vincent | Le Délit

« En tant qu’étudiants et étudiantes d’une institution canadienne aussi prestigieuse que McGill, je pense qu’on a tous un devoir d’éduquer les gens autour de nous ce genre de conscientisation prend forme par ce type de cérémonies et de réunions »

Simon Filiatrault, coprésident de l’ILADA
Félix A. Vincent | Le Délit

Une minute de silence a été observée à la mémoire des enfants qui ne sont jamais revenus des pensionnats, ainsi qu’à la mémoire des femmes et filles autochtones disparues ou assassinées. La foule s’est ensuite mise à défiler dans les rues en direction de la place du Canada, où a eu lieu un rassemblement public.

Félix A. Vincent | Le Délit

Le président de l’AÉUM Darshan Daryanani était présent au rassemblement de la rue McTavish et a prononcé un discours sur cette troisième édition de la campagne « Nous marcherons ensemble » (We will walk together). Il a enjoint la foule de respecter les mesures sanitaires, rappelant l’effet disproportionné de la COVID-19 sur les peuples autochtones.

Félix A. Vincent | Le Délit

Le groupe de McGill a rejoint le rassemblement plus large à la place du Canada. D’autres discours ont été prononcés, notamment par des porte-paroles autochtones. Certaines personnes ont fait brûler de la sauge. La scène était bien différente de ce qui se déroulait un an plus tôt à pareille date, au même endroit, lorsque la statue controversée de John A. MacDonald avait été enlevée de force par des activistes. Le sort du monument reste encore à déterminer. 

Félix A. Vincent | Le Délit

Dans la même édition