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Candidat·e·s à l’AÉFA

Le Délit rencontre les candidat·e·s à la représentation de l’AÉFA auprès de l’AÉUM.

Parker Le Bras-Brown | Le Délit

Lors du débat des candidat·e·s de l’Association étudiante de la Faculté des arts (AÉFA), le 13 février 2020, le poste de représentant·e de l’AÉFA auprès du Conseil Législatif de l’AÉUM s’est vu contesté, alors que quatre candidat·e·s se battent pour les trois postes disponibles. Le Délit s’y est rendu.

Alex Hinton

Paige Collins

Revendication. Employabilité. Leadership. Ce sont les trois points principaux de la campagne de Paige. Elle souhaite « étendre les opportunités de stages dans le Bureau des stages de la Faculté des arts » (AIO, Arts Internship Office, en anglais), pour que ceux-ci soient « disponibles aux étudiant·e·s de tous les départements ». Elle veut « rendre l’AÉUM visible pour tous·tes ses étudiant·e·s » et « investir dans l’amélioration des relations entre l’AÉUM et les clubs étudiants ». Finalement, elle souhaite changer « la culture et les perceptions concernant la gouvernance étudiante » à McGill.

Le Délit : Il y a eu de nombreux problèmes concernant la traduction française des documents de l’AÉUM (Association étudiante de l’Université McGill), et également de l’AÉFA (Association étudiante de la Faculté des arts). Je suis actuellement sur le site de l’AÉFA et il n’y a quasiment rien traduit en français. Quels sont vos projets pour améliorer ces traductions et apporter des solutions à tous ces problèmes de traduction ?

Paige Collins : C’est assurément un enjeu que j’ai remarqué au sein de l’AÉUM et de l’AÉFA. Je regrette que les étudiant·e·s francophones soient confronté·e·s à cela. Je pense qu’une bonne manière de s’occuper de cela serait d’avoir plus d’argent mis de côté, possiblement venant du comité d’Équité ou peut-être du comité des Affaires francophones qui paieraient des honoraires à un·e étudiant·e francophone qui traduirait cela. De cette façon, un·e étudiant·e aurait un travail, parce que je sais qu’il est très difficile d’en trouver sur le campus de McGill. Ce travail bénéficierait ensuite à la communauté francophone.

Chip Smith

Jonah Fried

Étudiant de première année, Jonah est convaincu que « la gouvernance étudiante est une force puissante qui peut améliorer les vies de tous·tes les étudiant·e·s dans cette université ». Il souhaite plaider pour améliorer et créer de nouveaux services étudiants, chose qu’il a « déjà commencé à faire dans le comité de logement de l’AÉUM ». Un vote pour lui serait aussi « un vote pour la transparence ». Il insiste que cela est « d’une importance critique, puisque peu d’étudiant·e·s savent ce qu’il se passe à l’AÉUM, ou le positionnement de leurs représentant·e·s dans certaines affaires ». Il promet de « fournir des résumés concis de toutes les réunions des conseils législatifs de l’AÉFA et l’AÉUM, et créer des comptes de réseaux sociaux pour les différent·e·s représentant·e·s de l’AÉFA » ainsi que de « rendre l’AÉUM plus visible à travers l’engagement étudiant ».

Le Délit : Il y a eu de nombreux problèmes concernant la traduction française des documents de l’AÉUM (Association étudiante de l’Université McGill), et également de l’AÉFA (Association étudiante de la Faculté des arts). Je suis actuellement sur le site de l’AÉFA et il n’y a quasiment rien traduit en français. Quels sont vos projets pour améliorer ces traductions et apporter des solutions à tous ces problèmes de traduction ?

Jonah Fried : Je suis d’accord avec Paige qu’un comité des Affaires francophones est absolument nécessaire et j’aimerais signaler qu’au conseil législatif de l’AÉUM nous avons récemment adopté une résolution pour initier un processus pour traduire tous nos documents en français et je pense que si l’AÉFA échoue à faire la même chose, cela représenterait une crise d’équité parce qu’il est impératif que l’AÉFA traduise ses documents avec un processus similaire.

Emi Tsuyuki

Chip Smith

Chip constate « une rupture croissante entre notre gouvernance étudiante et les étudiant·e·s qui les élisent. Les étudiant·e·s se sentent abandonné·e·s et ignoré·e·s, et sentent que leurs idées et croyances sont remises au second plan, en faveur des intérêts d’une minorité au sommet ». Il promet défendre « les services dont les étudiant·e·s se soucient », comme « les services de santé, la prise de notes rémunérée, la semaine de relâche à l’automne, la sécurité des équipements sportifs, et la mise en place de plus d’espaces pour étudier sur le campus ». Il veut finalement s’assurer que « l’AÉUM soit fiscalement plus durable, transparente et redevable à nos frais étudiants ».

Le Délit : Il y a eu de nombreux problèmes concernant la traduction française des documents de l’AÉUM (Association étudiante de l’Université McGill), et également de l’AÉFA (Association étudiante de la Faculté des arts). Je suis actuellement sur le site de l’AÉFA et il n’y a quasiment rien traduit en français. Quels sont vos projets pour améliorer ces traductions et apporter des solutions à tous ces problèmes de traduction ?

Chip Smith : McGill est une université bilingue, et depuis que je suis ici à McGill, je vois beaucoup de problèmes auxquels les étudiant·e·s francophones font face, que ce soit avec l’AÉUM ou avec l’AÉFA. Je suis en accord avec Paige. On a besoin de plus d’emplois pour les étudiant·e·s francophones, et on doit aussi encourager les conseiller·ère·s législatif·ve·s à apprendre le français, à pratiquer le français. Je pense qu’on doit aussi avoir plus de gens qui vérifient ce que l’on fait en français pour assurer que c’est correct parce que beaucoup de problèmes viennent du fait qu’il y a simplement des erreurs de français.

Alex Karasich

Alex Karasich

Même s’il ne fait actuellement pas partie de l’AÉUM, Alex insiste, en tant que journaliste étudiant, que « c’est pour cette raison même [qu’il] peut percevoir tout ce qui doit être réparé à l’AÉUM et à l’AÉFA ». Il veut « maintenir les voix des arts présentes », alors qu’il y a « encore des gens qui veulent réduire le nombre de représentant·e·s des arts de quatre à un·e seul·e », chose qu’il ne « peut pas permettre ». Il défend de plus « une liste d’attente obligatoire pour tous les cours de la Faculté des arts ». Il affirme que le système actuel « rend beaucoup plus difficile pour les gens de s’inscrire à des cours ». Il veut aussi « rendre la gouvernance étudiante redevable, de la même façon [qu’il] a le pu faire dans le journalisme étudiant ». Finalement, il dit que « nous ne pouvons pas continuer d’ignorer les voix des communautés marginalisées ».

Le Délit : Il y a eu de nombreux problèmes concernant la traduction française des documents de l’AÉUM (Association étudiante de l’Université McGill), et également de l’AÉFA (Association étudiante de la Faculté des arts). Je suis actuellement sur le site de l’AÉFA et il n’y a quasiment rien traduit en français. Quels sont vos projets pour améliorer ces traductions et apporter des solutions à tous ces problèmes de traduction ?

Alex Karasich : Pour être honnête, il n’y a pas d’excuse pour le manque d’importance qu’on confère au français dans cette école. Oui, officiellement c’est peut-être une université anglophone mais comme tu l’as dit, il y a un grand nombre d’étudiant·e·s francophones ici, un nombre massif d’étudiant·e·s bilingues. C’est inacceptable. Je pense que payer des étudiant·e·s francophones est potentiellement une bonne idée mais je pense que le mieux que nous puissions faire est 1. d’avoir des traducteur·ice·s professionnel·le·s et 2. de programmer les listes de diffusions d’une certaine manière afin qu’elles ne soient pas envoyées à la dernière minute. Cela est arrivé le semestre dernier et le résultat était des traductions pitoyables, ou pas de traduction tout court. Je pense que nous devons donner à ces traducteur·ice·s un travail décent et ne pas leur donner des traductions de dernière minute. 


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