Le Bénin a décidé d’écouter ses citoyens en retirant les impôts que ceux-ci payaient autrefois pour l’utilisation d’internet. La taxe avait rencontré l’opposition de la jeune population béninoise presqu’immédiatement après sa mise en œuvre, résultant en une pétition pour la dénoncer signée par plus de 7000 personnes. Initialement, le gouvernement avait prévu de taxer ses citoyens cinq francs CFA (0.008 $ US, ndlr) pour chaque mégabiyte en utilisation des applications de médias sociaux et un autre cinq pour cent de taxe pour les SMS et appels. Ce contrecoup au Bénin a par la suite inspiré les citoyens d’autres pays en Afrique, comme le Kenya, la Zambie et l’Ouganda.
Le 12 septembre dernier a marqué une journée importante pour les femmes marocaines, qui auront pour la première fois désormais la possibilité de poursuivre légalement des harceleurs sexuels. La Loi 103–13 permet à une femme de se présenter et de poursuivre ses harceleurs par le biais du système judiciaire marocain. La loi vise à réduire le nombre d’actes de violence envers les femmes et à œuvrer en faveur de l’égalité des sexes dans une société historiquement patriarcale. Elle entraînera des peines de prison de six mois au maximum pour ceux qui harcèlent sexuellement une femme dans un espace public, soit verbalement, soit par des actes et des signaux de nature sexuelle. Les femmes marocaines ont jusqu’à présent accueilli positivement la nouvelle loi.
Le 24 septembre, le directeur général du statut personnel a publié une nouvelle circulaire qui permettra officiellement aux mères divorcées de demander un extrait d’état civil personnel pour leurs enfants. Elles n’auront plus besoin du consentement préalable du père ou d’un tuteur masculin. Auparavant, lors du mariage d’une jeune fille, son nom était retiré du registre de son père et transféré au dossier de son mari. Ainsi, si une femme divorçait, son nom était réaffecté au dossier de son père, pendant que ses enfants restaient sur la déclaration de leur père. Ainsi, lorsqu’une femme divorcée demandait un dossier familial, ses enfants n’y étaient pas inclus. Grâce au nouvel amendement, les femmes divorcées peuvent ajouter leurs enfants au dossier familial dans la section des notes. Les enfants eux-mêmes pourront choisir d’être enregistrés sur le dossier de leur mère, de leur père ou des deux.