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Croître ou mourir

Les Redmens se dépassent dans une rencontre intense.

Capucine Lorber | Le Délit

L’atmosphère dans les gradins est bon enfant, mais le jeu sur le terrain n’en est pas moins sportif. Ce samedi 23 septembre, malgré la défaite qui a ouvert la saison, les rugbymen,  arborant les couleurs de notre université, étaient prêts à en découdre. On se souvient des commentaires de l’entraineur lors du match précèdent, mentionnant une nouvelle stratégie pour l’attaque. Il était inutile d’être très concentré pour voir la différence ; n’importe quel spectateur pu discerner une nette amélioration.

Le premier coup de sifflet retentit à 19 heures, le long des courbes du stade Jacques-Gautier du collège Notre-Dame. Ce match oppose les Redmen de McGill aux Piranhas de l’École de Technologie Supérieure (ÉTS).

Des progrès concrets

Ce fut un match intense au cours duquel on reconnu bien le jeu des mcgillois : le bon esprit d’équipe, les piliers immuables et les ailiers stratèges qui font notre marque de fabrique. Cependant, le manque de motivation en première mi-temps semble aussi commencer à les caractériser. Les Piranhas ouvrirent le score à la sixième minute, faisant suite à une pénalité qui leur donna l’occasion d’envoyer le ballon entre les deux poteaux​.Il n’en fallait pas plus pour attiser la flamme des Redmen, qui profitèrent d’une brèche dans la défense adverse pour s’y engouffrer.  Un ailier ira marquer un essai à la treizième minute, nous donnant l’avantage avec un score de 5–3.

L’atout des Piranhas fut sans aucun doute leur défense, qui su prévoir les déplacements du ballon ainsi qu’arrêter net toutes avancées adverses. De plus, leur attaque s’en trouva renforcée par leur hargne de gagner qui les poussa à plonger pour protéger le ballon lors de sa libération après un placage. Il faudra attendre la deuxième mi-temps pour que les Redmen soient prêts à en faire autant. Ces premières 40 minutes sont ponctuées de nombreuses erreurs dans les deux camps, qui semblent parfois avoir du mal à attraper le ballon. Cependant, l’agilité au sol des joueurs de l’ÉTS leur donne rapidement l’avantage et leur pointage remonte. À la vingt-sixième minute, le numéro 7 des Piranhas marque un essai qui est transformé par le numéro 10. Le score est alors de 10 à 5, et à peine neuf minutes plus tard, un nouvel essai du numéro 9, de nouveau transformé par le numéro 10, creuse l’écart avec les mcgillois qui finiront la première mi-temps avec un certain désavantage, l’ÉTS dominant 17 à 5.

Une victoire loupée de peu

Le match reprend dix minutes plus tard. Les Redmen semblent revigorés. Leur détermination à défendre leur ligne est réelle. À la cinquantième minute, la tension monte dans les gradins du côté mcgillois lorsque le ballon se rapproche dangereusement de notre bord. La bataille à quelques mètres de notre camp dure cinq minutes, mais après un ultime effort, le ballon est finalement repoussé. C’est au moment où l’on s’y attend le moins, à la quatre-vingt-deuxième minute, alors même que le temps additionnel touche à sa fin, que McGill marque un ultime essai qui est par la suite transformé. Le score remonte et permet de passer de 5–17 à 12–17.

L’ÉTS finit donc par l’emporter 17 à 12, mais les Redmen n’en sont pas moins méritant au vu des progrès réalisés depuis la dernière fois.

 


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