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Politique contre la violence genrée de l’AÉUM : Précisions

L’association prévoit son entrée en vigueur pour le semestre d’hiver.

Mahaut Engérant

Avertissement : mention de violence sexualisée et genrée

Dans un communiqué publié le 5 juillet dernier, l’Association des étudiants en premier cycle de l’Université McGill (AÉUM, SSMU en anglais, ndlr) dévoile son plan quant à la mise en place prochaine d’une nouvelle Politique contre la violence genrée et sexualisée (Gendered and Sexualized Violence Policy en anglais, ndlr) interne à l’organisation.

Cette mesure fait suite aux démissions, le semestre dernier, du vice-président aux Affaires externes David Aird, accusé de violences sexuelles et genrées et du président Ben Ger, accusé de violences genrées. Par la suite, il était apparu que certains membres exécutifs de l’AÉUM avaient été mis au courant de certains comportements inappropriés de David Aird dès septembre 2016, et avaient alors décidé d’organiser des «« check-ins » hebdomadaires avec lui.

Des associations mcgilloises avaient alors pointé du doigt les graves dysfonctionnements de la part de l’association ainsi que le manque de procédures internes pour faire face à ce genre de situation.

Un rapport décisif

Le communiqué fait aussi état de la publication d’un rapport émanant du Community Disclosure Network (CDN, ou Réseau communautaire de divulgation en français, ndlr), qui avait joué un rôle majeur dans la démission des deux membres de l’équipe exécutive et qui a désormais pour but d’assister l’AÉUM dans l’écriture de ladite politique.

Ce rapport, écrit après diverses consultations de la communauté mcgilloise, contient une liste d’une vingtaine de recommandations allant de la « formation de l’équipe exécutive (et d’autres postes clés tels que les commissaires à l’Équité ou le directeur des Ressources Humaines) à recevoir des témoignages de survivant·e·s. » à « l’élaboration d’un guide qui complémenterait la politique.» afin de fournir aux étudiant·e·s de plus amples informations sur les différentes ressources mises à leur disposition.

Le rapport préconise par ailleurs la possibilité pour les survivant·e·s de pouvoir signaler un événement sans aucune « contrainte de temps spécifique » et ce contrairement par exemple à l’actuelle Politique sur l’équité (Equity Policy, en anglais, ndlr) de l’AÉUM qui impose que les incidents rapportés aient eu lieu dans l’année en cours.

De nouvelles consultations prévues

Le rapport inclut aussi une frise chronologique détaillant les actions prévues au cours des prochains mois. Ainsi, le 7 juillet dernier, une première version de la future politique a été envoyée à un nombre restreint de groupes mcgillois du fait de leur engagement contre les violences sexuelles, afin qu’ils y apportent des modifications.

Dans un courriel au Délit, la vice-présidente aux Affaires internes de l’AÉUM, Maya Koparkar, a précisé que ces groupes sont les suivants : « Le Sexual Assault Centre of the McGill Students’ Society (SACOMSS ou centre d’agressions sexuelles de l’association étudiante de l’université mcgill en français, ndlr), l’Union for Gender Empowerment, le Black Students Network, l’Indigenous Students Network, Queer McGill, GRIP McGill (QPIRG McGill en anglais, ndlr), le Community Disclosure Network, le Peer Support Centre et l’association Silence is Violence. »

Cette dernière a aussi ajouté que l’association « espérait […] créer une seconde version de la politique d’ici la fin de l’été ». Cette version consolidée du texte sera alors présentée à la communauté en septembre afin d’entamer un processus de consultation plus large.

Ainsi, si l’AÉUM respecte la chronologie détaillée dans le rapport du CDN, la nouvelle politique devrait être présentée à l’assemblée générale le 23 février prochain afin d’être ratifiée par le corps étudiant et pouvoir entrer en vigueur.

 

 

 

 


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