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Le tournant journalistique

David Groison, chef de section Culture du Délit 1998 et rédacteur en chef du magasine Phosphore.

Je parle souvent du Délit car cette expérience a été pour moi un tournant. J’ai créé un journal quand j’avais 11 ans, je savais déjà que je voulais être journaliste. Mais arrivé au lycée, j’ai abandonné l’idée. Ça me semblait irréalisable. Depuis ma ville de Lyon, en France, ne connaissant aucun journaliste, cela me semblait un délire inatteignable. J’ai fait alors une école d’ingénieur, un an à McGill. J’ai assez peu bossé mes cours d’informatique, mais j’ai pu m’investir dans une troupe de théâtre et la vie du journal. Et j’ai adoré ça. J’ai découvert celui qui était encore un metteur en scène peu connu, à la tête du théâtre de Quatre Sous, Wadjdi Mouawad. Une claque que j’ai voulu partager d’abord avec Maude et les copains de la rédaction… et puis avec tous les lecteurs du Délit. J’ai aussi pris un café — après l’avoir renversé de stress sur la table du bistrot — avec Gad Elmaleh. J’ai rencontré des artistes, réalisé reportages critiques et interviews. Et puis un jour, en mars, L’Oréal m’a proposé une mission d’ingénieur à New York. Je suis allé passer les entretiens, mais dans le bus qui m’a ramené la nuit vers Montréal, j’ai fait mon choix. Je leur ai dit non et ai postulé à l’École de journalisme de Lille. Je dois beaucoup au Daily et au Délit (c’est cette année là qu’on a changé de nom).

Bel anniversaire à vous.


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