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A la conquête de l’espace

D’anciens mcgillois toucheront peut-être les étoiles.

Capucine Lorber | Le Délit

En janvier 2017, l’Agence Spatiale Canadienne (ASC), a annoncé la quatrième campagne de recrutement d’astronautes du pays. Au total, ils ont récolté près de 3300 demandes, et 1706 candidats ont été reçus à l’examen d’entrée à la fonction publique, sur lesquels 163 ont été retenus suite à un examen rigoureux de leur dossier. Au total, 100 candidats ont été retenus pour passer les tests préliminaires, mais ils n’étaient pas au bout de leurs peines : ce nombre a ensuite été réduit à 72, et aujourd’hui, seulement 32 sont toujours dans la course. Trois d’entre eux, Vincent Beaudry, Julie Bellerose et Jennifer Anne MacKinnon Sidey sont d’anciens étudiants de l’Université McGill. 

Qui sont-ils ?

Tous les trois nés au Canada et détenteurs d’un baccalauréat en génie mécanique de l’Université McGill, ils travaillent dans des domaines liés à l’aéronautique. Pour eux, devenir astronaute permettrait de sortir de leur zone de confort, mais aussi de réaliser un rêve, notamment pour Vincent Beaudry, qui a toujours désiré exercer ce métier. Pour Julie Bellerose, ce fut la découverte d’un projet fascinant de la NASA qui l’a incitée à travailler pour eux. Jennifer Anne MacKinnon Sidey éternelle passionnée de science, s’est laissée convaincre de postuler à l’ASC.

Qu’est-ce qui les attend ? 

Premièrement, une préparation intensive jusqu’à cet été, moment où les deux candidats        qui se rendront au Texas pour l’entraînement d’astronaute seront annoncés. Cet entraînement effectué au sein de la NASA se déroulera sur une période de deux ans. Si l’un d’entre eux parvient à se rendre jusque-là, il pourra ensuite espérer s’envoler vers la Station Spatiale Internationale (SSI, pour des missions de maintenance principalement, mais aussi des missions spatiales plus conséquentes, pour lesquelles un entraînement plus long et poussé est requis. Il faut savoir qu’il devra aussi faire la promotion des carrières scientifiques (science, technologie, génie, mathématiques) au Canada auprès des jeunes. 

Pourquoi est-ce important ? 

Il est clair que l’ASC n’est pas aussi développée que la NASA de nos voisins américains. Cette campagne permet de faire la promotion de cette agence, peu connue à l’heure actuelle. Avoir un ancien étudiant de l’Université McGill parmi les futurs astronautes canadiens serait non seulement honorifique pour l’Université, mais aussi pour la province de Québec, représentés notamment par David Saint-Jacques, Marc Garneau, ou Julie Payette dans la conquête de l’espace aujourd’hui. À l’heure actuelle, l’ASC ne comporte que deux astronsautes actifs. La campagne actuellement en cours va donc doubler les effectifs, ce qui n’est pas négligeable. 

Compte tenu de la rigueur des critères d’admission pour le métier, nous ne pouvons que féliciter nos braves candidats. En effet, des compétences scientifiques et techniques de haut niveau sont de mise, et leur condition physique doit être plus qu’irréprochable. De plus, les conditions de travail nécessitent un mental d’acier. Nous souhaitons néanmoins bonne chance aux trois candidats pour le reste de leurs tests d’aptitude.


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