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Un futur s’esquisse…

Principale Fortier revient sur sa récente expérience au Forum de Davos.

The Bull & Bear

Suzanne Fortier, Principale de l’Université McGill, recevait ce mardi 25 janvier plusieurs médias étudiants dans son bureau, pour s’étendre sur sa récente participation au Forum économique mondial de Davos, du 17 au 20 janvier dernier. Principale Fortier, accompagnée de plusieurs professeurs s’étant envolés avec elle pour la Suisse, tenait à partager une expérience unique et enrichissante avec le corps étudiant. D’un ton empreint d’une certaine fierté, McGill étant la seule université canadienne à avoir été conviée, Mme la Principale est revenue sur des enseignements acquis allant de la durabilité à l’intelligence artificielle.

Réputation et long-termisme

Cristallographe de formation, c’est Fortier la scientifique autant que Fortier la Principale qui s’est enthousiasmée quant aux champs de possibilités évoqués. Questionnée sur les conséquences au court terme de cette visite, Principale Fortier a toutefois reconnu que seule la réputation de McGill s’en sortirait grandie. Les fruits seront plutôt à cueillir au long-terme, a‑t-elle fait comprendre, il s’agit de préparer un avenir, d’avoir un « radar » et une « boussole » à disposition. Car si un domaine tel l’intelligence artificielle n’appartient plus à la science-fiction, ses avancées les plus récentes restent difficilement transposable à l’éducation universitaire. Ainsi, il ne faut pas s’attendre à voir une application pratique de la robotique généralisée à nos salles de classe d’ici bientôt. Dr. Andrew Gonzalez, professeur de Biologie, a tout de même expliqué pouvoir faire profiter ses étudiants de son expérience, en laboratoire notamment. 

Plus que d’améliorer l’expérience de ses étudiants, participer à une telle conférence internationale majeure a pour but de bénéficier au prestige de l’université, de mettre en avant ses chercheurs et ses initiatives. Nombreux au Forum de Davos étaient cette année inquiets quant au futur des efforts globaux contre le changement climatique, maintenant que le second pollueur mondial, les États-Unis, est sous la gouverne d’un climato-sceptique annoncé. McGill s’estime armée pour répondre à ces interrogations, grâce notamment au campus MacDonald. De nombreux travaux y sont réalisés sur la sécurité alimentaire et la durabilité, entre autres. MacDonald est essentiel à l’effort « interdisciplinaire » nécessaire pour traiter ces sujets environnementaux, explique la Prof. Bennett. Professeure Bennett enseigne et recherche la gestion d’écosystèmes sur le campus de MacDonald, au sein de l’École de l’environnement.

Il s’agit de préparer un avenir

Un campus anti-écolo

D’un campus à l’autre, Principale Fortier a au cours de la conversation émis des doutes sur la faisabilité d’un campus downtown à l’empreinte carbone neutre. 

Expliquant s’être entretenue avec des spécialistes à Davos, il serait ardu d’effectuer une isolation thermique des nombreux bâtiments mcgillois anciens et en mauvais état. « Nous avons des vieux bâtiments (…) c’est plus ou moins impossible, on peut construire des bâtiments écoresponsables, mais ces anciennes infrastructures nous posent un obstacle.»

L’entretien s’étant concentré principalement sur des aspects techniques et scientifiques, il a été question des opportunités dégagées pour les étudiants de Faculté des arts. Principale Fortier et les professeurs présents ont encouragé ces derniers à s’investir, sans toutefois spécifier comment. « On peut rendre le monde meilleur, il faut regarder autour de soi et se demander ce que l’on peut faire, sur le terrain » explique professeure Bennett.


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