Aller au contenu

Comment travailler pour l’ONU

Rencontre sur les voies d’accès à l’institution internationale.

Ce vendredi 22 janvier 2016, les élèves intéressés par une carrière au sein de l’ONU ont eu l’opportunité d’écouter une des personnes les mieux placées pour en parler : John Ericson, directeur au bureau des ressources humaines du secrétariat de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Dans le cadre de la série d’événements « Work your B.A.» (Travaille ton B.A., ndlr) organisée annuellement par l’université, M. Ericson a pu nous informer sur les réalités d’une fonction à l’ONU, sur les procédures d’embauche et sur les différentes carrières possibles au sein de l’organisation internationale.

Selon lui, pour travailler à l’ONU, il faut être idéaliste, croire que le changement est possible et être poussé par cette croyance au quotidien. M. Ericson ajoute que ceux qui visent l’opulence feraient mieux de passer leur chemin ! Aussi, il précise qu’une carrière à l’ONU sera, à un moment ou à un autre, marquée par une mobilité à l’étranger : honnête, il annonce la couleur en nous disant que la vie de famille en est rendue difficile. 

Cependant, si la vie d’expatrié, les nombreux voyages, la diversité culturelle, le travail d’équipe, la dévotion non pas à un pays mais à l’humanité entière, sont des notions qui vous font vibrer, alors l’ONU est faite pour vous. 

L’ONU, c’est pour qui ?

Dans la salle 26 de Leacock, M. Ericson fait un rapide sondage des programmes suivis par ses auditeurs. Quelques-uns sont en philosophie, d’autres en anglais…et une écrasante majorité sont en Sciences Politiques. Peu surpris par ce résultat, M. Ericson nous confirme que la majorité des candidats pour un emploi à l’ONU a un baccalauréat dans cette discipline. Ce qui ne rend la compétition que plus ardue pour les diplômés et, qu’à l’image de ses objectifs, l’ONU recherche tous types de compétences. 

Au-delà des aptitudes attendues en économie, finance, droit, ou commerce, l’ONU recherche des ingénieurs, des spécialistes en communication, des interprètes, des médecins… M. Ericson rappelle qu’avec trente différentes sous-organisations, l’ONU ne se résume pas qu’au siège de Manhattan et à la diplomatie. 

Des options d’emploi à longueur variable

Différentes portes d’accès existent pour entrer à l’ONU. Ces opportunités vont d’un stage de deux à six mois jusqu’au programme de deux ou trois ans des Jeunes Experts Associés (Junior Professional Officer, ndlr). S’il n’existe que dans certains pays partenaires, ce programme permet de se former au sein des Nations Unies, de créer des liens précieux et de démontrer ses compétences en vue d’une potentielle embauche. Le programme Jeunes Administrateurs (Young Professionals Program, ndlr) est accessible par concours d’entrée. Il est ouvert à différents pays chaque année et permet d’accéder à une fonction à l’ONU.

L’option la plus classique reste de surveiller les ouvertures de postes régulièrement sur le site de l’ONU. Toutefois, les alternatives présentées plus haut permettent, selon M. Ericson, de donner du poids et de la crédibilité aux candidatures pour un emploi permanent.

Les clés pour être embauché par l’ONU

Enfin, l’intervenant évoque brièvement comment accroître ses chances d’être embauché : il est crucial de soigner sa candidature, sous-entendant que chaque poste est différent et ne sollicite pas les mêmes compétences. Il serait donc irréaliste d’espérer accéder à l’ONU en recyclant le même dossier. Dans ce dossier, M. Ericson nous dit que la participation à une opération humanitaire dans un pays en développement, ainsi que des compétences en droit (toutes catégories) sont des atouts. 

Quand on lui demande quels seront les profils les plus recherchés d’ici à une dizaine d’années, il répond que cela dépendra de l’actualité mais que l’on peut s’attendre à une plus forte offre d’emploi dans les domaines de la sécurité environnementale et du développement durable.


Articles en lien