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Re-désinvestir McGill

Le Sénat se réunit pour la première fois en 2016.

Mahaut Engérant

Présidée par la rectrice Suzanne Fortier, la première réunion mensuelle du Sénat de l’université McGill a eu lieu le 13 janvier dernier. Avant de débuter la rencontre, les membres ont avant tout souhaité féliciter Donna Farid, la nouvelle représentante de l’AÉCSUM (Association des étudiants du cycle supérieur de McGill, ndlr) au sein du Sénat. La principale Fortier a aussi commémoré le décès d’Arnold Steinberg, philanthrope et premier chancelier juif de l’université McGill, entre 2009 et 2014. 

Le militantisme, toujours présent

Suite à la conférence de Paris sur le climat (COP21), Erin Sobat, représentant de l’Association des Étudiants de l’université McGill (AÉUM) au sein du Sénat, a voulu réitérer les demandes de Désinvestissons McGill qui plaide pour la fin des investissements de McGill dans les énergies fossiles. Sobat a aussi rappelé aux sénateurs que l’inaction de l’Université peut être potentiellement négative pour la réputation de l’institution. La rectrice Fortier à répondu que le Comité de Conseil sur les Affaires et Responsabilité sociale (CCARS) étudie encore les différentes stratégies de désinvestissement tout en minimisant l’impact sur la réputation de l’Université en affirmant qu’une corrélation entre les investissements de McGill dans les énergies fossiles et la réputation de l’institution n’a pas encore été prouvée à ce jour. 

À la lumière des récentes promesses du gouvernement libéral d’augmenter les subventions universitaires dans les secteurs de l’énergie renouvelable au sein des Chaires de recherche du Canada, le sénateur Sobat a demandé si la position de l’Université empêcherait d’accéder à ces bourses. Sensible au propos du représentant du corpus étudiant, la sénatrice Fiona Ritchie a par la suite demandé à la rectrice si le statu quo de l’Université l’empêcherait d’obtenir ces nouvelles subventions. La rectrice a répondu aux inquiétudes de la sénatrice en lui assurant que les investissements de McGill n’ont aucun impact académique quant à l’obtention de bourses car les positions politiques des universités ne font pas parti des critères de sélection.   

Malgré la réticence du Sénat d’aborder cette question, pour Sobat et l’équipe de Désinvestissons McGill il reste important d’utiliser toutes les plateformes disponibles pour faire passer leur message. Rappelons qu’en automne dernier, plusieurs diplômés de l’institution ont menacé de rendre leurs diplômes si aucune décision n’était prise vis-à-vis de la problématique d’ici le 30 mars 2016. À suivre. 


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