Aller au contenu

Un conteur de passage

Retour sur le concert de Passenger au Metropolis.

Esther Perrin Tabarly | Le Délit
Mardi 22 septembre, le Metropolis a vu monter sur sa scène le très anglais Michael David Rosenberg, que l’on connaît plus sous son nom d’artiste : Passenger. Le chanteur-compositeur a longtemps écumé les rues de l’Angleterre et de l’Australie avec sa guitare, avant que sa chanson Let Her Go ne le projette au devant des grandes scènes internationales. 

En ce début d’automne montréalais, après une première partie très douce et folk de Gregory Alan Isakov, Passenger est apparu face à une foule très enthousiaste.  Life’s For The Living a suivi une chanson d’ouverture tout en délicatesse, et très vite le chanteur a encouragé le public à se laisser aller : « Ce n’est pas parce que je suis tout seul avec une guitare acoustique, ni parce que c’est de la folk que vous ne pouvez pas faire du bruit !» a‑t-il lancé en riant. En vrai conteur, il a alterné les chansons mélancoliques avec les histoires des personnes rencontrées au cours de longs voyages, de tournées, qui avaient inspiré paroles et mélodies.

Derrière lui, la paroi du fond de la scène était recouverte d’un grand drap, avec le motif d’un grand soleil naissant ou couchant entre des montagnes, aux pieds desquelles couraient des petits fleuves, le tout changeant de teintes au fur et à mesure des chansons.

Un concert plein d’émotions, de la mélancolie à l’enthousiasme, tout en poésie et humanisme.

Après ces récits nostalgiques, avec une pointe de poésie, le chanteur s’est laissé emporter dans l’exaltation du public, et a interprété une version délicieusement injurieuse de Things I Hate. Il a par la suite entamé un mix de plusieurs de ses chansons. « Après sept albums,» a‑t-il expliqué, « il devient difficile de faire une sélection pour une heure et demie ! » Dans cette compilation, le point culminant a été Let Her Go, où il a laissé sa voix tant gravelée que douce se mêler avec le chant en chœur du public, dans un beau moment d’harmonie.  

Ce dialogue avec la foule a continué pour Holes, après quoi l’anglais s’est laissé rappeler sur la scène par les chants et les applaudissements incessants, pour interpréter Scare Away The Dark. Une fin en beauté pour un concert plein d’émotions, de la mélancolie à l’enthousiasme, tout en poésie et humanisme, à l’image de l’œuvre de Passenger.


Articles en lien