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Prises de parole au féminin

Brève.

En marge de la Journée internationale des droits des femmes, le dimanche 8 mars,  des membres de la communauté mcgilloise ont saisi l’occasion de se prononcer sur le sujet. Le groupe d’étudiants de McGill pour l’organisation ONU Femmes a organisé une conférence, le mercredi 11 mars en fin d’après-midi au bâtiment Shatner, pour explorer les défis auxquels les femmes sont confrontées. Quatre femmes ont pris la parole, traitant de la reconnaissance de leur succès dans leur domaine respectif : des vérités toutes crues, mais aussi des obstacles rencontrés dans leurs parcours académiques et professionnels respectifs.

Margaret Graham, professeure en stratégie et organisation à la Faculté Desautels, a ouvert la discussion. Son impressionnant curriculum révèle une femme qui a fait sa place dans le milieu des affaires. Son parcours privilégié, certes au même titre que ses mentors masculins, lui a permis d’ouvrir plusieurs portes. « Je n’ai pas appris, j’ai réappris » (« I didn’t learn in, I learned back »), a‑t-elle confié, dans un clin d’œil au livre de Sheryl Sandberg. 

« Ils pensent que j’ai réussi », a lancé Odile Liboirin-Ladouceur, professeure à la Faculté de génie à McGill. Reste que des mentors masculins ont aussi fait partie du paysage. Cependant, a‑t-elle mentionné, rien n’est véritablement gagné : la Faculté de génie compte 45 hommes pour 4 femmes, toutes aux prises avec les grandes classes de premier cycle.

Le parcours et le discours de Star Gale, travailleuse sociale, contrastaient avec ceux des autres femmes du panel. Elle a été réalisatrice pour la télévision pendant dix ans, puis dix ans sans-abri. Son discours était plein de fraicheur sans être simplet ou complaisant. Mme Gale a souligné qu’il n’existe pas de récit unique pour les femmes, et cela, peu importe le domaine.

Professeure en sciences politiques à McGill, Julie Norman a clôturé la discussion, signalant les problématiques liées aux propos tenus sur l’Islam au Québec.

Bien que la conférence ait permis de couvrir plusieurs thématiques de la lutte des femmes pour l’égalité, on pourrait espérer, l’an prochain, la participation de présentatrices provenant d’horizons culturels encore plus diversifiés.


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