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Coopération environnementale étudiante

Les Vendredis durables reviennent sur le campus.

Ines L.Dubois

Réunir les grands acteurs environnementaux du campus pour relier les différentes organisations écologiques et sensibiliser le public aux événements qui prennent place sur le campus. C’est l’objectif des Vendredis du Développement Durable, qui se tiennent chaque dernier vendredi du mois. Une vingtaine de personnes se sont réunis vendredi 26 septembre pour la première rencontre du semestre, dont des étudiants de première année, des doctorants, les organisateurs de l’association Educational Community Living Environment [Communauté Éducative pour l’Environnement, ndlr] (ECOLE), et plusieurs organisateurs et internes du Bureau de Développement Durable (BDD), dans le salon de billard du cercle universitaire de McGill.

Mariana, étudiante de première année, est la coordinatrice pour la liaison inter-campus du comité de l’environnement de l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM). Son rôle est de «[faire] des connections [en représentant l’AÉUM] dans la coalition environnementale des étudiants de Montréal », «[de rencontrer] d’autres groupes ou comités environnementaux d’autres universités [et d’] assister à certaines de leurs réunions afin d’échanger des idées sur la façon dont [ils peuvent] collaborer ». Les Vendredis durables sont donc une occasion parfaite qui lui a permis de « rencontrer des nouvelles personnes qui s’intéressent, tout comme [elle], au développement durable ». Ils lui ont donné l’opportunité de « créer des liens et de connaître les intérêts et responsabilités de certaines personnes qui jouent un rôle important pour le bon développement durable de l’Université McGill. » L’événement est donc un moyen de se forger un réseau. Après tout, en matière d’environnement, on ne parle pas vraiment de concurrence ; l’objectif des différents groupes est commun. Bien que certaines associations écologiques à McGill fassent plus parler d’elles que d’autres, il n’y a pas de hiérarchie. Dans ce cas de figure, l’efficacité de la communauté peut être réduite. Les Vendredis durables tentent justement de remédier à ce problème en substituant à l’absence de coordination verticale une collaboration horizontale entre les acteurs du campus.

Les Vendredis durables peuvent donner l’impression d’une communauté environnementale mcgilloise unie. Cependant, les états d’esprit et les points de vue divergent. Mowdy, une étudiante de deuxième année en développement durable est une nouvelle stagiaire au BDD. Elle confie au Délit qu’elle fait partie de plusieurs organismes environnementaux à McGill, mais est rebutée par l’activisme excessivement radical qu’elle trouve dans certains clubs de l’université 

Le moment d’agir

Kim, la responsable du développement durable au BDD, affirme que « l’événement fût un succès alors que la thématique des premiers Vendredis durables du semestre était la Stratégie de Développement durable de McGill, Vision 2020 [un plan d’actions environnementales conçu par divers acteurs du campus durant les deux dernières années et coordonné par le BDD, ndlr]. La rencontre a piqué la curiosité de ceux qui ne sont pas familiers avec la stratégie, dont le lancement officiel aura lieu le 16 octobre prochain. »

Perspective plus large

Il est à noter que cette notion de réseautage et de partage d’idées est d’autant plus pertinente que cette année, Montréal est une des cinq villes —avec Paris, Tokyo, Stockholm, et Boulder, CO— qui essayera le nouveau programme des Nations Unies : Future Earth. Il vise à coordonner la recherche sur le développement durable. Le but du programme est aussi de créer un effort international pour fusionner la science et la politique et ainsi répondre aux problèmes environnementaux actuels. Le secrétariat local sera établi à l’Université Concordia, où des chercheurs de différentes provenances se réuniront pendant les dix prochaines années. Les institutions académiques sont donc au premier plan.


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