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Une guerre pour aider des femmes

L’association Women for Women International : chapitre mcgillois.

Women for Women International est une organisation non gouvernementale (ONG)  œuvrant à aider les femmes dans des pays qui ont été affectés par des conflits militaires. Depuis quelques mois, un groupe de dix étudiants a décidé de lutter pour cette cause à l’échelle de l’Université McGill. Le Délit a pu avoir une entrevue avec Zoë Holl, responsable médias et communications et Faustine Rohr-Lacoste, co-fondatrice et responsable événements et levées de fonds.

Le Délit (LD): Pouvez-vous m’en dire plus sur l’ONG Women for Women International ?

Faustine Rohr-Lacoste (FR‑L): C’est une organisation qui existe depuis une vingtaine d’années. Elle vient en aide aux femmes dans des pays en situation post-conflit, comme l’Irak, l’Afghanistan, le Congo, la Bosnie, le Rwanda… 300 000 femmes à peu près y ont participé. C’est un programme d’un an. Tu donnes trente dollars par mois pour une femme, ce qui lui permet [de s’inscrire] dans le programme. [Elle pourra acquérir des compétences] et apprendre plein de trucs, notamment en matière d’éducation et de nutrition. Le but, c’est qu’au bout d’un an, elle soit capable de retomber sur ses pieds. Ce sont des femmes qui n’ont plus rien après la guerre.

Zoë Holl (ZH): C’est pour les aider à réintégrer la société. Dans les différents centres, ils ont des [ateliers] de microfinance, de santé et nutrition, de droit et d’agriculture. Il faut rendre ces femmes auto-suffisantes.

LD : Pourquoi avez-vous choisi de créer une nouvelle branche à McGill ? Que prévoyez-vous faire concrètement ?

ZH : Afshan Khan, la directrice générale de Women for Women, est venue faire une conférence à McGill en février dernier. C’est à partir de ce moment-là qu’on a commencé à se dire qu’il fallait une branche ici. C’est la première au Canada !

FR‑L : Depuis septembre, on est toujours dans la procédure d’inscription à l’Association Étudiante de l’Université McGill (AÉUM). C’est très lent. Mais on a déjà fait une [projection] mardi, on a eu une trentaine de personnes. On essaye de faire quelque chose même si on n’est pas encore officiellement inscrit.

ZH : On veut essayer de [faire de la sensibilisation et de la collecte de fonds]. Notre but est d’arriver à avoir ces trente dollars par mois – on y arrivera, j’espère – et de sponsoriser une femme en tant que club. Ce qui est vraiment intéressant avec Women for Women International, et ce qui nous détache des autres groupes, c’est que ça permet d’avoir une relation épistolaire avec cette femme. On veut aussi [créer une prise de conscience].

LD : En quoi est-ce important que ce soit des étudiants qui s’occupent de cela ?

ZH : À vingt ans, tu n’as que des responsabilités envers toi-même. Là, c’est une façon de s’ouvrir sur le monde. On a plein d’énergie, c’est aussi une façon de mettre nos atouts à l’épreuve. C’est très enrichissant.

LD : Dans sa conférence Rebalancing Society, jeudi dernier, Henry Mintzberg parlait de redonner de l’importance à la société civile par rapport aux secteurs privé et public. En tant qu’association étudiante, en quoi remplissez-vous ce rôle ?

FR‑L : On a des idées nouvelles et une approche différente du problème, je pense. Aussi, on n’a pas d’autres intérêts que [la cause en elle-même]. On ne le fait pas pour bien se faire voir.

ZH : C’est aussi une façon de réveiller cette société civile : les étudiants, à notre échelle.

McGill University’s Women for Women International organise sa soirée de lancement au Velvet, le jeudi 3 avril.

 


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