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Nuit Blanche au Quartier des spectacles

Cette année encore, la Nuit Blanche qui s’est déroulée du 25 au 26 février s’est avérée le point culminant du festival Montréal en Lumière.

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La  Nuit  Blanche est  l’occasion  pour tous  les Montréalais de profiter  d’évènements culturels et artistiques ouverts toute la  nuit  et  généralement réservés  à quelques touristes égarés.

Ce   rassemblement  populaire au bon  sens  du  terme  permet à de nombreuses familles de se réunir et de  goûter gratuitement à de  nombreuses activités qu’elles soient sportives, culinaires  ou  artistiques, et d’assister aux performances d‘artistes  connus tels  Bran  Van  3000, Qualité Motel et Cœur de pirate.

Nicolas Quiazua | Le Délit

Au Quartier des spectacles, dès 19 heures, une  file d’attente gigantesque se dressait devant  la grande roue  de la Place des Arts. Ce soir-là, les plus érudits s’étaient dirigés vers le Vieux-Port où  le musée Pointe-à-Callières organisait une  soirée. Cette année, la place des Arts a servi d’épicentre, ce qui  a permis  de rassembler plus de monde, selon monsieur Poulin.

Fred Poulin a insisté sur l’éclectisme  de cette  Nuit Blanche qui,  à travers ses 200 activités et événements, accueille   des  gens  de  tous âges  et  surtout du  Canada entier. Interrogé sur  les différents facteurs qui  facilitent la tenue d’un  évènement  aussi considérable que la Nuit Blanche, Fred Poulin a précisé  que l’équipe qui l’organise s’occupe également des Francofolies ainsi que du Festival  de  Jazz de  Montréal. Cette équipe a donc  une  connaissance assidue des  lieux,  de  l’espace  disponible, de la scène,  et du potentiel musical qui en émane.

Nicolas Quiazua | Le Délit

Outre certains éléments culturels,  la  Nuit  Blanche est  aussi   le paroxysme du consumérisme à outrance. En  effet,  il convenait de constater l’abondance de  kiosques « gastronomiques » (gaufres, frites, pizzas), ainsi que la profusion de stands à bières.

Ce  consumérisme exacerbé s’est surtout fait remarquer par l’omniprésence  de  sponsors et  de partenaires commerciaux dont  les logos étaient plus criants les uns que les autres. En chef de file, on retrouve la SAQ qui a su profiter  de l’événement pour réaffirmer son monopole des produits alcoolisés, ainsi  que  la Banque Royale du  Canada, dont la filière  « investment banking » a réalisé des profits astronomiques l’an passé.

Fred  Poulin propose une  différente approche. Ce  dernier nous a rappelé  que  sans  tous  les partenaires  précédemment mentionnés, cet événement populaire aurait été payant, et par  conséquent inaccessible aux plus démunis. Fred  Poulin a aussi  tenu à souligner  la  qualité   de  la  coopération de la Société  des Transports de Montréal qui  a  ouvert ses  lignes de métro et de bus  jusqu’à  6 heures du matin, ce qui  a permis  à de nombreux habitants de l’agglomération de  Montréal de  commuter vers le centre ville sans frais.

Le communiqué officiel des organisateurs nous rappelle  que cette   édition s’est  distinguée des précédentes  en  « faisant   battre   le cœur du  quartier des  spectacles ». Ce nouveau site extérieur « s’est découvert sous  de nouvelles cou- leurs notamment grâce à l’éclairage architectural évolutif créé par Marc Tétreault et Jean  Laurin », martèle le  directeur de  l’évènement. Une tendance que  les organisateurs reprendront l’année  prochaine selon ce même  communiqué.

Nous retiendrons également pour l’édition  2012  l’apparition inédite  de produits et dégustations gastronomiques dans  la rue,  ainsi que  d’une couverture internationale sans précédent.

Nicolas Quiazua | Le Délit

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