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Communauté élargie

Vivre en-dehors du campus n’a jamais été si excitant grâce à Off Campus Fellow.

Gracieuseté de Off Campus Fellow

La première année d’université peut à la fois être une expérience inoubliable comme elle peut aussi rappeler un tour de force, une période de transitions pénibles. L’année dernière, toutefois, le programme Off Campus Fellow a été créé afin de faciliter ces moments de transition.

Financé par des fonds universitaires pour les projets hors campus et par l’AÉUM, il vise l’intégration des étudiants dans la communauté de leur choix, par l’intermédiaire de mentors assignés à différents quartiers. Cet automne, 400 étudiants se sont inscrits. Chan Park, qui a participé au projet pilote l’année dernière et a été réembauché cette année, évalue personnellement le succès du programme : « Je pense que sur huit, seulement deux mentors ont fait leur travail comme il faut. Mais pour moi ça a été un 9/10 ! Mes étudiants ont participé aux événements que j’organisais toute l’année. Certains ont même voyagé ensemble après, ou sont devenus collocs. »

Gracieuseté de Off Campus Fellow

Chaque mentor a environ 50 à 75 élèves sous son aile, dépendamment des quartiers dont ils ont la charge. Asana Roberts-Appiah dit en avoir presque une centaine ; « chaque jour des nouveaux s’enregistrent. Je suis responsable de trois quartiers officiellement mais je dois m’occuper de six au total ! » Une bonne partie de l’île est donc couverte par le programme, les délimitations officielles étant le Plateau, Milton Park, Outremont, Côte-des-Neiges/NDG/Westmount, St-Laurent et les alentours, la Rive-Sud, le West Island et Verdun/Ville-Marie.

Ils sont huit fellows cette année, mais le budget permet l’embauche de douze. On cherche encore, car tous les quartiers ne sont pas couverts. Cependant, c’est maintenant que s’éprouve la période critique, alors que l’heure est au social et à la découverte de la ville pour les nouveaux. Pour Chan, « la partie la plus importante du programme est de se faire des amis. Beaucoup d’étudiants qui s’inscrivent sont québécois, donc ils connaissent déjà la ville. »

Les fellows ne sont engagés que pour deux mois. Eli Freedman, coordonnateur du programme cette année, explique que « l’année dernière, le projet devait durer un an, mais l’intérêt et la participation se sont amenuisés une fois que les étudiants se sont fait des amis. C’est pourquoi on s’est décidé pour une échéance de deux mois. » Chan rappelle cependant que le programme est destiné à tous les nouveaux étudiants, et certains, comme les étudiants en échange, n’arrivent à McGill qu’en décembre. Il pense qu’il serait aussi utile de « couvrir la période de janvier-février ».Pour combler le vide ainsi créé, Eli explique que l’équipe s’assurera de la mise en place d’un conseil, composé d’un représentant étudiant par quartier, un conseil qui continuera le travail effectué par les fellows tout au long de l’année, avec en moins la tâche de mentor, c’est-à-dire être joignable en tout temps pour régler des problèmes divers.

Les principales responsabilités des fellows sont d’organiser des activités. Ces « sorties » permettent à la fois la découverte du quartier où ils habitent et de créer des liens. Les participants ont toutefois des besoins très variés. Asana explique que les demandes dépendent de la situation de l’étudiant. « Par exemple, une étudiante d’ailleurs qui n’est là que pour six mois a envie de tout visiter, de faire du tourisme, tandis qu’un étudiant d’ici a besoin de conseils sur la transition cégep-université » explique-t-elle. Pour Chan, la demande est plutôt axée sur les événements et sur l’information concernant les activités qui se passent sur le campus. Il témoigne que, quand il était en résidence, « il y avait toujours une panoplie de distractions. » Les étudiants qui vivent loin du campus ont des besoins différents. Les mentors étant eux-mêmes étudiants, ceci leur permet de partager leur expérience et même parfois, de revivre leur première année, autrement.


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