Aller au contenu

Trame pour un bal lugubre

Timber Timbre sont de retour avec Creep On Creepin’ On, leur quatrième album, à travers lequel ils nous offrent un son rock des années 1950 teinté de mélancolie. Le Délit s’est entretenu avec Simon Trottier, guitariste et autoharpiste du groupe.

anna.k.o

Le Délit (LD): Comment la formation a‑t-elle commencé ?

Simon Trottier (ST): Au départ, Taylor Kirk a sorti deux albums en solo, qui ont été gravés à environ 300 copies chacun. J’ai rencontré Taylor en 2006. À cette époque, je jouais avec White Noise Ensemble, et je l’avais invité à jouer à la Casa Del Popolo. Il m’a ensuite demandé si je voulais me joindre à lui, et on a commencé à faire des shows ensemble, alors qu’il en faisait déjà d’autres à Toronto avec notre violoniste Mika Posen. C’est devenu plus sérieux, on a formé le groupe pour faire une tournée et faire des spectacles. On a commencé à la fin de l’année 2008, donc ça fait un peu plus de deux ans qu’on est ensemble, et depuis ce temps-là, on a fait beaucoup de tournées, puis là on sort notre nouvel album.

anna.k.o
LD : Avez-vous une formation en musique ?

ST : Oui, j’ai moi-même étudié  au cégep Saint-Laurent en musique, puis à Concordia. Mika a étudié le violon à l’université et elle a fait une maîtrise en musicologie. Pour sa part, Taylor n’a pas de formation musicale, mais il a joué toute sa vie. Il a étudié en cinéma.

LD : En quoi Creep on Creepin’ On est-il différent de votre dernier album ?

ST : Dans notre dernier album, on offrait un son plus folk ; là, on est allés puiser dans la musique des années 1950, et on a mélangé ça à de la musique plus moderne, ce qui donne des chansons rock, avec un côté expérimental par moments. D’ailleurs, on retrouve trois chansons instrumentales sur notre album. On a aussi collaboré avec Colin Stetson, qui est venu jouer du saxophone avec nous, puis avec Mathieu Charbonneau, à la percussion.

LD : Quelles sont vos influences musicales ?

ST : Screaming, Jay Hawkins, C’est un chanteur noir des années 1950 qui faisait des performances éblouissantes. Sinon, il y aurait Elvis Presley dans le Rock ‘N’ Roll des années 1950. Il y aurait aussi Broadcast, un groupe britannique, puis le dernier serait Portishead.

LD : Comment s’est déroulée la réalisation de Creep on Creepin’ On ?

ST : Taylor, le chanteur principal, a toujours écrit la base des chansons de son côté. Depuis deux ans déjà, il traînait des idées dans sa tête. En juin, il a fait des maquettes au Nouveau-Brunswick, puis par la suite, nous y avons rajouté nos idées, ainsi que nos parties instrumentales. Il y a trois chansons qui se retrouvent sur l’album que nous avons fait ensemble. Nous avons fait l’enregistrement en août, et après, nous sommes partis en tournée. Nous avons fait le mix au mois de décembre.

anna.k.o

LD : Quels sont les sujets traités dans votre album ?

ST : On raconte des histoires très imagées. Taylor parle beaucoup de ses relations avec les autres dans ses textes.

LD : Comment pourriez-vous définir votre musique pour quelqu’un qui ne connaît pas Timber Timbre ?

ST : Une musique des années 1950 de bal de finissants qui tourne mal, avec un petit côté de musique de film d’horreur.

LD : Si vous aviez la possibilité de faire une collaboration, ça serait avec qui ?

ST : Daniel Lanois, car c’est un excellent producteur. Je respecte beaucoup son travail. Il serait intéressant de voir comment il pourrait nous diriger dans nos chansons et dans la réalisation d’un album.

LD : Avez-vous une tournée de prévue cette année ?

ST : Nous avons plusieurs spectacles prévus au Québec pour la fin du mois, ensuite on s’en va en Ontario et sur la côte est des États-Unis. On va jouer à Montréal le 16 avril, à Amsterdam le 18, on va faire l’Europe et on revient en mai pour enfin retourner sur la côte ouest américaine.

LD : Avez-vous des projets à plus long terme pour le groupe ?

ST : Oui, celui de réaliser un autre album après celui-ci et de faire durer ça le plus longtemps possible. Mais le plus important, c’est d’aimer ce qu’on fait tous les jours.

Propos recueillis par Catherine Lafrenière.


Articles en lien