Aller au contenu

Pot-pourri, c’est fini

Puisque le prochain et dernier numéro du Délit sera un cahier spécial Création, je voulais aujourd’hui vous rappeler les enjeux importants sur lesquels il faudra garder un œil.

Crache le cash


À McGill


Les faits :
En septembre dernier, Heather Munroe-Blum a décidé d’augmenter les frais du MBA (Master of Business Administration) de 900% pour un coût total de 29 500 dollars malgré les avertissements du Ministère de l’Éducation des Loisirs et du Sport (MÉLS) de ne pas aller de l’avant avec ce modèle d’auto-financement.

Le 14 mars, la ministre Line Beauchamp annonçait que le MÉLS punirait l’université pour cette augmentation drastique. La pénalité de 2 011 719 dollars se traitera en coupure dans la subvention que verse le gouvernement du Québec à McGill.

Le lendemain, l’université déclarait être « déçue et perplexe » face à la décision du gouvernement. Pour l’année prochaine, l’administration prévoit une hausse de plus de 10% des frais, portant les frais pour le MBA à 32 500 dollars.

À suivre : Deux choix s’offrent à Heather Munroe-Blum : soit l’université se résigne à s’autofinancer et accepte la gestion du gouvernement, soit elle maintient sa poursuite et devra payer à nouveau une amende, probablement plus importante que souhaitée.

Au Québec


Les faits :
En 2007, le gouvernement du Québec choisit de dégeler les frais de scolarité avec une hausse de 50 dollars par session jusqu’en 2012.

Le 17 mars, Raymond Bachand présente une nouvelle hausse dans son budget : 325 dollars par année sur cinq ans.

Depuis 2007, mais surtout cette année, les associations étudiantes (ASSÉ, FECQ, FEUQ) et des milliers d’étudiants ont manifesté leur mécontentement dans les rues, sur Internet, jusqu’aux bureaux et aux réunions du gouvernement du Québec.

À suivre : 2012 sera une année charnière quant à ce sujet polémique. À McGill, l’AÉUM et la PGSS se sont déjà positionnées contre cette hausse.

Parle français ou meurs


Les faits :
En janvier, Pierre Curzi suggère d’étendre la portée de la Charte de la langue française au niveau collégial. Le Parti Québécois lançait alors une campagne en faveur de l’application de la loi 101 au cégep et réalimentait le vieux débat sur la défense de la langue.

Il y a deux semaines, le Conseil supérieur de la langue française (CSLF) annonçait que ce serait une erreur d’assujettir les cégeps à la loi 101.

À suivre : La décision finale du CSLF sera publiée début avril.

Les faits : En février, les collèges Marianopolis (anglophone) et Jean-de-Brébeuf (francophone) annonçaient leur nouveau programme d’échange bilingue. Des cours adressés aux étudiants entreprenant leur dernière session au niveau collégial s’insèreraient dans le cursus de ceux-ci, mais seraient offert dans une autre langue d’enseignement.

Plus récemment, les collèges publics Vanier (anglophone) et Saint-Laurent (francophone) promettaient aussi d’offrir un DEC bilingue avec la possibilité de suivre une session dans une autre langue.

À suivre : Le succès de ces programmes.

L’information sera collective ou ne sera pas


Les faits :
Le 26 janvier, Dominique Payette déposait les conclusions des travaux du Groupe de travail sur le journalisme et l’avenir de l’information au Québec et jugeait le milieu de la presse québécoise préoccupant.

Suite au communément appelé rapport Payette, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) a officiellement proposé à ses membres une reconnaissance légale et la création d’un titre professionnel pour les journalistes.

Le soulèvement du monde arabe a démontré que les réseaux sociaux (Twitter, Facebook) pussent-ils contenir des énoncés futiles, pouvaient également aider à la circulation des informations. Par exemple, le Guardian avait intégré quelques blogueurs à leur couverture des manifestations en Libye. Andy Carvin (@acarvin) de la radio publique NPR aux Etats-Unis relayait jusqu’à 500 tweets par jour.

Après la panne de courant en Égypte, Google, Twitter et SayNow ont permis aux utilisateurs d’envoyer leur message de 140 caractères et moins sans Internet via une ligne téléphonique.

À suivre : Quelle forme le statut professionnel prendra-t-il et de quels avantages bénéficieront ces nouveaux journalistes patantés ?

Un citoyen rapportant une information d’intérêt public pourra-t-il protéger ses sources comme un professionnel ?

Pour Le Délit


Septembre prochain, le journal devra décider s’il veut payer les frais d’adhésion à la Presse Universitaire Canadienne (PUC).

Après les incidents lors de NASH73 (voir l’éditorial du 18 janvier), le bilinguisme au sein de l’association de près de quatre-vingt-dix journaux universitaires est un grand projet à surveiller.


Articles en lien