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Entrevue avec Freedom or Death

Après la sortie d’un premier EP en 2009, le duo torontois Freedom or Death sortira son premier album, intitulé Ego, le 26 avril.

Janick Laurent

Le groupe a participé à toutes les étapes de la réalisation de cet album : de son écriture à sa production, en passant par son enregistrement. Avec Ego, le duo cherche à sortir des sentiers battus en nous offrant un son indie-rock-électronique.

Janick Laurent

Le Délit (LD): Depuis combien de temps travaillez-vous ensemble ?

Freedom or Death (FD): Nous avons commencé à travailler ensemble en 2009. Nos intentions étaient alors de faire un album acoustique pour notre plaisir. Il est sorti de cette collaboration quinze pièces, dont cinq ont été mises sur notre EP, sorti en juin dernier. Ensuite, nous nous sommes consacrés à l’écriture d’Ego pendant quatre mois. Nous aimons travailler rapidement, parce que cela nous permet de capter le plus fidèlement possible nos expériences de vie.

LD : Pourquoi avez-vous choisi d’appeler votre groupe Freedom or Death ?

FD : Freedom or Death est le style de vie que nous adoptons. Nous voulons avoir la liberté de faire la musique et les choix artistiques que nous voulons. Nous écrivons nos compositions selon nos propres règles, en faisant abstraction des normes commerciales. Nous brimer de cette « liberté » équivaudrait pour nous à la « mort » de notre art.

LD : Pour quelle raison avez-vous choisi d’intituler votre album Ego ?

FD : Lors d’une discussion, Sway et moi [Fernandez] avions soulevé l’idée qu’il était nécessaire pour tout artiste d’avoir un ego, une certaine confiance en soi, afin d’être capable de s’exprimer à travers son art. En plus, l’ego des artistes se voit confronté aux critiques médiatiques, ainsi qu’aux opinions de leurs proches et de leurs amis. Je crois qu’on perçoit le mot « ego » négativement. C’est pourquoi notre objectif était de redonner au terme une signification plus positive.

LD : De quels sujets traitez-vous dans cet album ?

FD : Nous traitons de la réalité de nos vies, de nos relations avec les autres et de celles qui régissent l’industrie et le monde de la musique.

LD : Quels instruments sont mis de l’avant dans Ego ?

FD : Aucun instrument n’est mis en valeur dans cet album, on laisse à chacune des chansons sa propre personnalité. Le synthétiseur est présent dans toutes les pièces, mais le son n’est jamais identique. La voix de Sway est aussi accentuée tout au long de l’album. On cherche toujours à ce qu’elle agisse comme un instrument, particulièrement lorsqu’il fait des harmonies.

LD : En quoi cet album est-il différent de votre EP ? Conservez-vous toujours la même facture rock-folk-électronique ?

FD : Nous avons pris le temps de faire la production de cet album et de comprendre comment utiliser nos ordinateurs et nos mains, ce qui nous a permis d’élaborer de nouveaux sons et d’exprimer nos idées d’une manière différente avec Ego. Aussi, nous sommes plus confortables avec notre équipe de travail. En tant qu’artistes, nous osons davantage dire ce que nous pensons qu’auparavant.

Freedom or Death se produira en concert jeudi et vendredi prochains dans le cadre du Canadian Music Fest à Toronto.

Propos recueillis par Catherine Lafrenière.


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