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La couronne à l’écran : 300 ans d’histoire

L’Arche Russe, un film réalisé par Alexandre Soukourov, nous fait visiter le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, en racontant 300 ans d’Histoire filmées en un seul plan séquence.

Gracieuseté de Celluloid Dreams

Aujourd’hui, le complexe de l’Ermitage désigne un groupe de bâtiments incluant le palais d’Hiver, le Vieil Ermitage, le Théâtre de l’Ermitage et le Nouvel Ermitage. Le palais d’Hiver était la résidence principale de l’empereur de Russie. Il fut modestement construit en 1711 par Pierre le Grand. Puis, sa fille, l’impératrice Élisabeth, l’agrandit de façon majestueuse de 1754 à 1762. En 1764, Catherine la Grande y construisit l’Ermitage afin d’y placer sa collection d’œuvres d’art, qui forma plus tard le musée de l’Ermitage et du même coup le premier musée de Russie.

L’Arche russe se déroule comme suit : le narrateur, invisible au spectateur, se retrouve au musée de l’Ermitage. Très rapidement, il rencontre un visiteur étranger, Astolphe de Custine. Cet écrivain français s’était rendu en Russie en 1839 avant d’écrire un livre intitulé La Russie en 1839, relatant son voyage. Ensemble, ils visitent trente-trois pièces du musée et rencontrent différents personnages importants de l’histoire de la Russie, dont Catherine la Grande et Nicholas II.

Gracieuseté de Celluloid Dreams

La particularité de ce film réside toutefois dans l’aspect technique. En effet, le film a été filmé en un seul plan-séquence d’une durée de quatre-vingt-seize minutes, ce qui représente un record. Il s’agit également du premier film tourné en une seule prise. L’Arche russe n’a subi aucun montage. S’il y avait une erreur à la moitié du tournage, il fallait tout recommencer depuis le début. Pour compliquer le tout, on a également dû faire appel à trois orchestres qui jouaient en direct et à environ 2000 acteurs.

Les extras sont très intéressants à regarder, car ils expliquent en détail le processus de tournage du ce film. Une connaissance en histoire russe est fortement recommandée, car le spectateur ne reçoit aucune indication concernant les personnes rencontrées. Le réalisateur prend pour acquis que le spectateur connaît l’histoire de la Russie. Il ne faut pas oublier que le film est exclusivement présenté en Russe, avec sous-titres en Anglais.

Somme toute, L’Arche russe est un film impressionnant à voir, grâce à sa complexité technique. Ce n’est toutefois pas un film fait pour se renseigner sur l’histoire de la Russie. Il est préférable que le spectateur s’y connaisse un peu avant de visionner le film.

Disponible en DVD à la bibliothèque Redpath.


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