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Journée de la jeunesse et des générations futures

Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques à Cancun, Mexique.
Premier volet d’une série de cinq articles par une membre de la Délégation de la jeunesse canadienne.

Les choses ne se sont pas passées comme prévu jusqu’à présent. La Délégation de la jeunesse canadienne s’est vu refuser l’entrée au centre de conférence de Cancun. Une lacune dans le nouveau système de gestion des accréditations de l’ONU serait à l’origine de ce délai. Pleine d’espoir, la patiente Délégation a été récompensée le 2 décembre tôt le matin. Les jeunes ont finalement mis les pieds au Cancunmesse jeudi ou ils ont pu s’impliquer dans ces négociations internationales en tant qu’héritiers des impacts des changements climatiques.

Des jeunes du monde entier se sont rassemblés à Cancun pour encourager leur gouvernement à signer un accord international sur le climat. Cette présence est essentielle afin d’apporter une perspective innovante, résultat d’une énergie et d’un enthousiasme débordant. Hier matin, en espérant augmenter l’affinité des délégués japonais pour le Protocole de Kyoto, les jeunes les invitaient à prendre une photo avec les lettres KP à l’intérieur d’un cadre géant en forme de cœur.

La Délégation de la jeunesse canadienne a, elle aussi, pris part à une action bien éclatante. Une allée de kiosques s’est transformée pour un temps en une véritable scène d’enchères : forêt boréale à vendre, eau potable à rabais, droits des peuples autochtones à un meilleur prix que jamais. Le message ? Les marchés du carbone ne sont pas une vraie solution aux changements climatiques. Ils permettent aux industries de continuer à émettre autant de CO2 en achetant des crédits de carbone, ce qui équivaut à attribuer une valeur monétaire à des biens communs.

Hier après-midi, Malkolm Boothroyd et moi-même avons exposé la perspective de la jeunesse canadienne au sujet des changements climatiques. Les impacts des changements climatiques dans nos régions respectives et les principales sources d’émission de gaz à effet de serre au Canada ont été présentés. Les photos des sables bitumineux ont eu l’effet escompté. Les participants ont posé de nombreuses questions sur cet enjeu majeur. Nous voulons informer le plus de personnes possible afin que la pression sur le gouvernement provienne non seulement des Canadiens, mais aussi de la communauté internationale.

Au deuxième pavillon de la conférence, le « Moon Palace », quatre jeunes, Frédéric Amiel de France, Veryl Obodi du Kenya, Emily McGlynn des États-Unis et moi-même avons pris part à une conférence de presse organisée par la Délégation de la jeunesse américaine. Le leadership et l’implication de la jeunesse dans la science du climat étaient l’objet de la discussion.

Cette conférence de presse était un moment inspirant pour se rendre compte des solutions concrètes aux changements climatiques par lesquels les jeunes sont directement concernés. Le message est clair : les jeunes prennent la situation en main, ils n’abandonnent pas leur planète. Alors qu’attendent les dirigeants politiques pour faire de même ? Que nos gouvernements ne semblent pas encore avoir saisi cet enjeu n’est pas une raison pour baisser les bras.

Vendredi 3 décembre, un texte important en lien avec une implication plus importante de la société civile et de la jeunesse dans les négociations a été débattu par les pays participants. Cette période de négociations précédait une rencontre entre la Délégation de la jeunesse canadienne et le négociateur en chef du Canada. Les sceptiques qui doutaient des occasions pour nous de nous exprimer seront, je l’espère, maintenant convaincus.


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