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Une question de perception

Des solutions proposées par le groupe d’étude de la principale visent à attirer la communauté francophone à McGill.

Demandez à un cégépien de Jonquière s’il pense à McGill en cette période de demandes d’amissions universitaires. Il sait probablement que notre université est gigantesque, que les pavillons sont ancestraux et que les initiations sont intenses.

Cela dit, il ne parle pas anglais.

Et peu importe ce qui est vrai et ce qu’il ne l’est pas dans ses propos, ce qui compte, c’est sa perception de McGill. Ainsi, la Commission des Affaires Francophones (CAF) s’est intéressée à l’aspect linguistique de cette perception en se penchant spécifiquement sur la présence du français à McGill.

Mercredi dernier, lors de la séance du groupe d’étude de la principale sur la diversité, l’excellence et l’engagement communautaire, Julien Adant et Hugues Doré Bergeron ont présenté la vision de la CAF quant au bilinguisme à McGill. En accord avec les objectifs du groupe d’étude, l’atteinte de l’excellence et du rayonnement communautaire de McGill, les représentants de la CAF ont soutenu que l’ouverture à la francophonie, autant par la plus grande présence du français que de francophones sur le campus, participerait à un important changement des perceptions, et ceci de manière durable et convaincante.

La CAF s’est donc inspirée des idées présentées dans son article « l’Université rêvée » [Numéro conjoint Le Délit-The Daily, 30 novembre 2009] en proposant au groupe d’étude les solutions suivantes : des cours de niveau 200 donnés en français, une plus grande capacité de compréhension du français par les professeurs, ainsi qu’une meilleure communication entre l’administration et les étudiants impliqués dans la vie universitaire francophone. Nous croyons que ces mesures donneront suite à une diminution des difficultés d’adaptation pour les étudiants francophones.

Ultimement, ces moyens permettront sans doute à McGill d’avoir accès à un plus grand bassin d’étudiants francophones de qualité provenant du Québec et d’ailleurs. Bien que le statut délicat de la question linguistique, les réflexions de la CAF ont été généralement bien reçues par les membres du groupe d’étude. Malgré les coûts que pourrait impliquer une offre importante de cours de base en français, le groupe d’étude semblait toutefois ouvert à l’idée de proposer un plus grand nombre de conférences en français et d’offrir la traduction française des cours actuellement enregistrés et offerts en ligne.

Selon nous, ces deux idées sont souhaitables dans la mesure où elles représentent une portion significative de l’apprentissage des étudiants.

Ainsi, la CAF se questionne sur les effets d’un possible ajout de conférences en français, étant donné qu’elles se cantonnent presque exclusivement à la faculté des Arts.

À la suite de la présentation de propositions telles que celles de la CAF, il faudra attendre l’hiver 2011 pour que le rapport final du groupe d’étude soit dévoilé. Toutefois, restez aux aguets des recommandations du groupe d’étude qui seront présentées au Sénat et au Conseil des gouverneurs en novembre prochain. Espérons que ces idées reflèteront un désir de renforcer la perception d’excellence de McGill, et ce particulièrement au sein de la communauté francophone.

N’hésitez pas à nous contacter à caf@​ssmu.​mcgill.​ca pour nous faire part de vos questions ou commentaires.


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