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C’est la Francofête !

Les festivités battent leur plein sur le campus cette semaine malgré une francophonie qui bat de l’aile.

Un autre mois de janvier frisquet s’abat sur McGill. Pour la plupart des étudiants, c’est le retour aux bonnes vieilles habitudes sur le campus, tandis qu’un groupe de dix personnes s’affairent à régler les derniers préparatifs de l’édition 2010 de la Francofête.

Sarah Masolais-Ricard et Alexandre Forest, commissaires des affaires francophones au sein de l’Association étudiante, le confirment : cette année, la Francofête est plus présente que jamais à McGill et il y a des activités pour tous les goûts. Les deux semaines de festivités faisant la promotion de la francophonie sur le campus seront comblées par des conférences autant en anglais qu’en français, un match d’improvisation, un débat politique, un vin et fromage et une cabane à sucre mobile. Le tout sera conclu par une tournée des bars.

Plus que des festivités

La Commission des affaires francophones (CAF) a vu le jour en 2007, mais les festivités de la Francofête sont bien établies à l’université depuis 2004. Les raisons d’être du comité n’ont pas changé depuis ses tout débuts, comme l’explique Sarah Marsolais-Ricard : « On souhaite célébrer la culture francophone, tout en [encourageant] le bilinguisme à McGill. » Avec la possibilité de remettre les travaux en anglais et en français et avec des conférences bilingues sur le campus, peut-on dire que la situation des francophones est encore précaire ? Selon la commissaire du CAF, oui, sans hésitation. Elle déplore même la baisse de la clientèle francophone à McGill depuis les dernières années : « Ça montre qu’il y a vraiment un effort à faire de ce côté. »

Mais attention, la CAF se défend bien de vouloir créer une université totalement bilingue. Pour Alexandre, il est hors de question de changer la tradition de McGill, l’objectif étant plutôt de donner l’opportunité aux étudiants francophones de pouvoir participer à des activités données sur le campus dans la langue de Molière : « On considère que tout le monde sortirait gagnant et que McGill deviendrait vraiment un carrefour d’échange francophone-anglophone, ça ferait en sorte de bonifier l’offre de cours et d’augmenter le nombre d’étudiants provenant des cégeps francophones. »

Est-ce que la célébration de la francophonie dérange ? Parce qu’il faut bien se l’avouer, les étudiants francophones ont fait le choix de venir étudier en anglais, n’est-ce pas un peu paradoxal de revendiquer le droit au français ? Selon David Zuluaga, étudiant albertain de deuxième année, nous devons célébrer notre héritage français peu importe la langue d’enseignement à McGill : « Je suis de l’Alberta et même dans notre province, nous avions une semaine pour célébrer la francophonie. Et je crois qu’en habitant à Montréal, plusieurs étudiants vont devoir acquérir une connaissance de la langue française. »

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Ne vous inquiétez pas si vous avez manqué la première semaine de festivités, car il reste encore plusieurs activités à venir. Pour connaître leur horaire, consultez le : www​.ssmu​.ca/​CAF


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