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Ivan Neilson fait le point sur l’AÉUM

Le Délit avait trop de questions pour le président de l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM), Ivan Neilson, pour ne pas les lui poser. Des dossiers que vous ne devrez pas manquer de suivre pendant la session, dont celui de la prochaine Assemblée générale et d’une potentielle relocalisation du bar Gerts. 

Le Délit (LD): Quels ont été les débats les plus marquants du semestre d’automne 2009 ?

Ivan Neilson (IN): Le vote en faveur de l’établissement d’un fond pour des projets de développement durable en est sans doute un des plus importants, essentiellement parce qu’il fait de l’université un leader en la matière au Canada. Le comité de sélection se penche présentement sur la question ayant trait aux mécanismes qui seront mis en place pour approuver les projets. 

On en est également à créer une nouvelle salle de rencontre au deuxième étage du Shatner building, c’est-à-dire qu’une partie de la cafétéria sera rénovée pour en faire une salle qui ressemblera à la salle Lev Bukhman.

LD : Que devrait-on surveiller en ce qui concerne l’avenir du McGill Tribune ?

IN : Le McGill Tribune devrait être soumis à un référendum pour connaître l’opinion des étudiants par rapport à leur désaffiliation de l’AÉUM. Dans ce cas, ils auraient à gérer leurs propres revenus et finances. Si les étudiants votent en faveur, de concert avec le McGill board of governors, l’objectif serait pour le Tribune, d’être complètement indépendant à la fin de l’année prochaine.

LD : La démarche est-elle légitime à votre avis ?

IN : Oui, dans le sens où il existe un semblant de conflit d’intérêt lorsque les journalistes couvrant l’actualité étudiante ayant trait à l’AÉUM, sont en même temps payés par elle. L’indépendance du Tribune rendrait leur démarche journalistique plus crédible. L’affranchissement de toute affiliation politique des journaux est d’ailleurs devenu une réalité dans la plupart des universités.

LD : Qu’attendre de l’Assemblée générale (AG) de l’hiver ?

IN : On n’a pas tellement idée de ce qui y sera débattu : on commencera à solliciter la soumission de motions par les étudiants en début de semaine. On tiendra, comme à l’habitude, un atelier pour aider les étudiants à présenter leurs motions en bonne et due forme. On tentera définitivement de tenir l’AG plus tôt dans le semestre que celle de l’automne, c’est-à-dire au début de février.

LD : Le fait de tenir l’AG plus tôt au cours du semestre fait-il partie d’une stratégie pour s’assurer d’atteindre le quorum ?

IN : Effectivement, on croit qu’elle a été tenue trop tard dans le semestre à l’automne. Quoiqu’il n’existe pas d’occasion parfaite pour la tenir, on essayera pourtant d’éviter que les étudiants soient trop pris par leurs lectures et remises de travaux. De plus, on tiendra l’AG plus tard dans la journée, vers 17h, pour permettre à une majorité de ne pas devoir s’absenter de leurs cours. Finalement, on commencera à promouvoir l’événement plus tôt pour laisser le temps aux étudiants de mieux planifier leur temps en conséquence.

LD : Comment s’est déroulé la rencontre « Café avec les membres de l’exécutif de l’AÉUM », tenue à la fin du semestre dernier ?

IN : Pas si mal, quelques trente à quarante personnes se sont présentées. Le ton était informel, aucune présentation n’était préparée. L’idée était surtout de se faire connaître, de prendre le pouls des participants, mais surtout de garantir un temps où l’on est accessible à tout le monde. On aimerait le refaire à nouveau. On profitera de toutes les occasions possibles pour vous offrir de la nourriture gratuitement, et quelques conversations (rires).

LD : En quoi consiste le concours organisé par José Diaz, V.P. Finance, pour la rénovation du bar Gerts ?

IN : Il s’agit pour les participants de s’imaginer qu’ils ont 100 000$ pour refaire le design intérieur du bar. Présentement, on a un bar fonctionnel, plutôt pratique, mais il pourrait être mieux organisé. Ce n’est pas particulièrement attirant, c’est plutôt sombre à l’intérieur. En fait, un projet pourrait même impliquer le déménagement du bar. Il faut savoir qu’auparavant, le Gerts se trouvait initialement au premier étage du bâtiment étudiant, là où se tient actuellement le salon de l’AÉUM.

LD : Qu’est-ce que la semaine 101 ?

IN : C’est une série d’activités qui se sont tenues entre les 5 et 8 janvier, qui remplaçait en quelque sorte le Snow Air Pub, trop coûteux et pas forcément populaire. Notamment, on y trouve de quoi se désaltérer à petits prix.

LD : Comment justifier une telle dépense de la part de l’AÉUM, alors que certains étudiants préfèrent ne pas voir leur argent investi dans ce genre d’activité ?

IN : Il ne s’agit pas d’un investissement monstre, contrairement à SnowAP qui, l’année dernière, a perdu 15 000$. Et les subventions sont accordées en fonction du nombre d’étudiants qui s’y présentent.

LD : Qu’aimerais-tu voir s’accomplir sur le campus avant la fin de l’année ?

IN : Je travaille présentement sur le dossier de la location du bâtiment étudiant, le contrat avec l’administration arrivant à échéance. J’espère arriver à un accord à la fin de l’année. Peut-être ne la signerai-je pas moi-même, mais j’aimerais avoir tous les paramètres en place pour que l’on puisse ultimement s’entendre équitablement.

Je travaille également sur la signature d’un accord avec l’Association des étudiantes et étudiants de 2e et 3e cycles à propos du service de garderie sur le campus. Quoique le service soit entièrement financé par les étudiants du premier cycle, les places libres en garderie sont laissées aux étudiants des cycles supérieurs. Récemment, ces derniers ont beaucoup utilisé le service, sans en assumer le coût.

Je suis finalement en train de revoir le statut de différents comités de l’AÉUM, comme la Commission des affaires francophones, pour leur donner plus de latitude. J’étudie notamment la possibilité de leur attribuer leur propre budget.

LD : La tendance est-elle donc à la décentralisation ?

IN : Pour certains de ces groupes, oui. Essentiellement, les groupes très actifs et indépendants, quoiqu’ils restent sous le parapluie de l’AÉUM, n’ont peut-être pas nécessairement à siéger au conseil.

LD : Comment avancent le dossier sur le bilan énergétique du bâtiment Shatner ?

IN : La motion sur l’audit énergétique avance bien : on travaille avec une firme responsable du diagnostique concernant la consommation énergétique du bâtiment étudiant. Le montant final relatif à l’emploi de la firme et la réalisation des objectifs s’élèvera approximativement à 20 000$.

LD : Les étudiants payeront-ils et auront-ils accès aux frais des ambassadeurs pour lesquels ils ont voté en référendum ce semestre-ci ?

IN : Oui. Les frais des ambassadeurs financent effectivement la tenue d’événements à McGill, les voyages étudiants, la participation à des conférences hors-campus, etc., et ce, dès maintenant. Les règlements qui régiront la sélection des candidats seront approuvés sous peu en conseil législatif. Nous ne savons pas exactement quel sera le montant total disponible puisqu’il s’agit de frais que les étudiants peuvent choisir de ne pas payer. Vraisemblablement, pourtant, 20 000$ seront disponibles.

LD : Comment est-il possible de soumettre sa candidature ?

IN : La méthode est essentiellement la même que pour les autres fonds, tels que le Fond Campus Life et le Fond Vert. Les formulaires d’application sont disponibles à nos bureaux dans le Shatner building.

Propos recueillis et traduits par Éléna Choquette


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