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 L’Institut Écho : un programme de formation contre les violences conjugales voit le jour au Québec

Un programme de sensibilisation et de formation professionnelle pour combattre les violences conjugales a vu le jour au Québec le lundi 17 novembre. L’Institut Écho a été mis en place avec un objectif clair : soutenir les professionnels qui interviennent auprès de victimes de violence conjugale. Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violences conjugales, qui pilote cette initiative, souhaite cibler les milieux professionnels les plus présents auprès des victimes. L’Institut Écho offre des formations, prépare des ateliers et organise des conférences avec des experts pour que les victimes soient mieux appuyées sur le plan communautaire, judiciaire, de la santé et des services sociaux, ainsi que par les employeurs et syndicats. Une fois formés, les professionnels de ces milieux seront dotés d’une familiarité avec le sujet, leur permettant de mieux intervenir au service des victimes. Une piste encourageante pour mieux intégrer et adapter le monde professionnel au combat contre les violences conjugales.

Les violences domestiques sont en effet un fléau difficile à combattre. En 2023, au Québec, 27 082 personnes ont été victimes d’infractions contre la personne en contexte conjugal, dont 20 590 femmes et 6 492 hommes. Un chiffre d’autant plus conséquent lorsque l’on considère qu’il ne cesse de grimper. Entre 2005 et 2023, le nombre d’infractions susceptibles d’induire une blessure a augmenté de 46 % chez les femmes et de 169 % chez les hommes. Un triste constat auquel l’Institut Écho souhaite sensibiliser les professionnels. 

Sur les antennes de 104,7 Outaouais, la présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, Annick Brazeau, affirme que l’Institut est une première au Canada. Elle explique que « ce qui est particulier avec cet institut, c’est qu’il s’adresse directement aux professionnels dans leur milieu de travail ». Contrairement aux autres formations, qui sont entièrement en ligne, Écho se distingue en se déplaçant à travers la province pour rencontrer les professionnels en personne dans leurs bureaux, tout en offrant une formule digitale. Alors que l’Institut Écho commence sa mission, on ne peut qu’espérer pour les victimes qu’elle aura un effet positif concret pour rendre un processus traumatisant plus navigable. Pour cela, le Regroupement continue de solliciter plus de financement auprès du gouvernement québécois afin de renforcer le combat. 


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